🩊 Comparaison Entre La Femme D Hier Et D Aujourd Hui

Maismalgré toutes ces différences, je pense que ce qui rassemble les femmes d'aujourd'hui est la volonté de mener de front leur vie professionnelle, leur vie affective et
Les prĂ©jugĂ©s sexistes ont considĂ©rablement Ă©voluĂ© ces derniĂšres annĂ©es. Parmi les thĂ©ories actuelles, la distinction faite par les psychologues Swin, Aikin, Hall et Hunter se sexisme est une attitude basĂ©e sur l’infĂ©rioritĂ© supposĂ©e des femmes en tant que groupe. Ce comportement s’est dĂ©veloppĂ© tout au long de l’histoire Ă  travers des facteurs sociologiques, au point d’opprimer complĂštement les femmes simplement parce qu’elles sont des cette attitude ne s’exprime gĂ©nĂ©ralement pas ouvertement dans de nombreuses sociĂ©tĂ©s occidentales ; dans la plupart des collectifs, il s’agit de l’éviter ou de lutter contre elle. Cependant, dans une grande partie du monde, tout comme le machisme, le sexisme reste profondĂ©ment prĂ©jugĂ©s sexistes ont considĂ©rablement Ă©voluĂ© au cours des derniĂšres dĂ©cennies. Parmi les thĂ©ories actuelles, la distinction faite par les psychologues Swin, Aikin, Hall et Hunter se distingue. Voici plus de dĂ©tails thĂ©ories actuelles sur les prĂ©jugĂ©s sexistesTout d’abord, nous devons faire la diffĂ©rence entre le sexisme ancien et le sexisme moderne. Le sexisme ancien serait la conception traditionnelle du rĂŽle des femmes comme Ă©tant infĂ©rieur Ă  celui des hommes. Le sexisme moderne, en revanche, se caractĂ©rise principalement par l’opposition aux revendications fĂ©ministes. Cette attitude repose sur la conviction que les femmes ne font plus l’objet de discrimination, de sorte que toute politique ou action fĂ©ministe serait outre, ce que l’on appelle nĂ©osexisme a rĂ©cemment fait son apparition. Cette thĂ©orie reflĂšte le conflit qui existe chez beaucoup de personnes les valeurs Ă©galitaires envers les femmes par opposition aux sentiments de supĂ©rioritĂ© masculine que l’on Ă©prouve encore envers psychologues Glick et Fiske ont tentĂ© d’appliquer au sexisme une analyse similaire Ă  celle des thĂ©ories contemporaines sur les prĂ©jugĂ©s raciaux. Cependant, la particularitĂ© de la relation entre hommes et femmes rend difficile l’application des thĂ©ories de prĂ©jugĂ©s racistes aux existe un paradoxe la relation entre les hommes et les femmes a Ă©tĂ© dominĂ©e et subordonnĂ©e, mais ce type d’interaction n’a pas empĂȘchĂ© la formation de relations intimes et familiales. Les hommes ont Ă©tĂ© capable de rejeter les femmes dans leur travail, mais de les accepter Ă  la maison. L’ambivalence envers les femmes se reflĂšte clairement dans l’ambivalence thĂ©orie du sexisme ambivalentDĂ©veloppĂ©e par Glick et Fiske 1996-2001, c’est la thĂ©orie la plus influente sur le sexisme aujourd’hui. Comme il le mentionne Ă  juste titre, elle est fondĂ©e sur l’ambivalence. Les relations entre les hommes et les femmes, tout au long de l’histoire et aujourd’hui, ont Ă©tĂ© caractĂ©risĂ©es par la dĂ©pendance. En ce sens, deux types de sexisme coexisteraient Le sexisme hostile c’est au travers de celui-ci que les femmes sont considĂ©rĂ©es comme un groupe subordonnĂ© et qui lĂ©gitime le contrĂŽle social exercĂ© par les hommes. Les femmes sont Ă©valuĂ©es nĂ©gativement comme Ă©tant infĂ©rieures Le sexisme bienveillant ce serait le comportement qui idĂ©aliserait les femmes en tant qu’épouses, mĂšres et objets romantiques. En rĂ©alitĂ©, cela prĂ©suppose aussi l’infĂ©rioritĂ© des femmes en considĂ©rant qu’elles ont besoin d’un homme pour prendre soin d’elles et les protĂ©ger Dans le cadre du sexisme bienveillant, on Ă©value positivement la femme comme diffĂ©rente, mais on l’encadre aussi dans certaines fonctions ; dans le sexisme hostile, on lui attribue des caractĂ©ristiques pour lesquelles on la critique. En fin de compte, les deux formes visent Ă  lĂ©gitimer et Ă  renforcer l’inĂ©galitĂ© entre les fĂ©minisme et la lutte pour l’égalitĂ©Aujourd’hui, en raison du dĂ©veloppement des droits fondamentaux dans de nombreuses sociĂ©tĂ©s principalement occidentales, le fĂ©minisme et la lutte pour l’égalitĂ© sont en fĂ©minisme est un mouvement social et politique, nĂ© Ă  la fin du XVIIIĂšme siĂšcle, qui implique la prise de conscience des femmes en tant que groupe. Les femmes, Ă  travers le mouvement, font entendre la voix de l’oppression, de la domination et de l’exploitation dont elles ont Ă©tĂ© et continuent d’ĂȘtre l’objet dans le patriarcat. Le fĂ©minisme passe Ă  l’action pour la libĂ©ration de leur y a encore beaucoup d’inĂ©galitĂ©s dans le monde. Les prĂ©jugĂ©s sexistes, la violence de genre ou les crimes sexuels sont des actions qui continuent Ă  se manifester jour aprĂšs jour. Il est donc important d’ĂȘtre conscient de la rĂ©alitĂ© et d’agir pour la existe des mesures juridiques pour prĂ©venir et combattre les crimes haineux liĂ©s Ă  la violence de genre et aux infractions sexuelles. Cependant, la chose la plus importante dans ce sens n’est pas de punir, mais d’éduquer. Il est essentiel d’enseigner dĂšs le plus jeune Ăąge que le respect, la tolĂ©rance et l’égalitĂ© sont des droits fondamentaux. De cette façon, le dĂ©veloppement d’une sociĂ©tĂ© sans jugement peut ĂȘtre pourrait vous intĂ©resser ...
Appeld’articles pour un ouvrage pluridisciplinaire en Ă©tudes des femmes en Acadie. L’ouvrage, provisoirement intitulĂ© Paroles et regards de femmes en Acadie.D’hier Ă  aujourd’hui, paraĂźtra aux Presses de l’UniversitĂ© d’Ottawa au dĂ©but de 2017.. Ce collectif vise Ă  rĂ©flĂ©chir sur la place qu’occupe la parole des femmes dans l’espace socioculturel L’ouvrage a sĂ©duit d’emblĂ©e les LouviĂ©rois puisque les mille exemplaires du premier tirage ont Ă©tĂ© Ă©puisĂ©s trĂšs vite. Mais on peut toutefois commander de nouveaux exemplaires auprĂšs du Syndicat d'initiative de la Ville qui promet de le rééditer rapidement. D’un petit format agrĂ©able Ă  manier, le livre propose donc des photos d’hier et d'aujourd'hui qui sont toujours en vis-Ă -vis. Le format des clichĂ©s est celui d’une petite carte postale. La mise en page a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e pour faciliter la comparaison Ă  gauche comme Ă  droite, l'ancien comme le nouveau sont toujours en couleurs et les photos historiques ont Ă©tĂ©, si nĂ©cessaire, colorisĂ©es. Le tout assure un rĂ©sultat saisissant avec deux centaines de photos du centre-ville de La LouviĂšre mais aussi des alentours Bois-du-Luc, Haine-St-Pierre, Houdeng, Braquegnies, etc. Sur celle-lĂ , on redĂ©couvre l'Ă©glise de la place MaugrĂ©tout avec sa flĂšche ; ici une place Mansart pavĂ©e mais qui, Ă  y regarder de tout prĂšs, est presque inchangĂ©e ; ici encore le monument de la louve, dont le commentaire nous apprend ou nous rappelle qu'il n'est lĂ , sur sa place, que depuis 1953. Puis on quitte La LouviĂšre et on part dans les environs. Promenade gĂ©ographique doublĂ©e d’une promenade dans le temps. Ce genre de travail-lĂ  est frĂ©quent, le prĂ©sent adore se mirer dans le passĂ©. Celui-ci, proposĂ© par Jean-Pierre Pollaert et commentĂ© par l'historien louviĂ©rois Jacques LiĂ©bin ainsi que Michel Host, a Ă©tĂ© menĂ© avec une parfaite intelligence. Les LouviĂ©rois, les anciens comme les jeunes que leur ville intĂ©resse, ont bien de la chance de disposer dĂ©sormais d'un petit livre comme celui-lĂ . Alain Vaessen, Daniel Barbieux

Aujourdhui, comme dans les années 1920, la mutation rapide de la société est le facteur principal de tension, la plus fondamentale étant démographique et ethnique. Celle-ci ramÚne l

Nous sommes tous des immigrĂ©s ! Cette formule s'applique Ă  tous les ĂȘtres humains si l'on entend par lĂ  que nul ne peut se prĂ©valoir d'ĂȘtre un pur autochtone d'aprĂšs un mot grec qui signifie nĂ© du sol ». De fait, aussi loin qu'ils remontent dans le temps, jusqu'Ă  l'Homo erectus d'il y a un million d'annĂ©es, les palĂ©ontologues discernent des mouvements de population par expansion dĂ©mographique et plus rarement par invasions, migrations volontaires ou migrations forcĂ©es. Ces dĂ©placements concernent des effectifs trĂšs limitĂ©s. C'est aujourd'hui 3% de la population mondiale... En dĂ©pit des apparences, la sĂ©dentaritĂ© demeure le propre de la nature humaine note. AndrĂ© LaranĂ© Les migrations capillaires, une rĂ©alitĂ© de tous temps et tous pays Dans toutes les sociĂ©tĂ©s, il se trouve des individus qui font souche loin de chez eux, pour les besoins du commerce, par goĂ»t de l'aventure, par rejet de l'oppression, par le hasard des rencontres et de l'amour... Ainsi des commerçants vĂ©nitiens s'Ă©tablissaient-ils au Moyen Âge Ă  la cour du Grand Khan, Ă  PĂ©kin, tandis qu'un aventureux Toulousain ramenait dans sa patrie une jeune Ă©pouse rencontrĂ©e sur les bords du Niger ! Au XVIIe siĂšcle, des huguenots ont fui la France et se sont installĂ©s Ă  Berlin ou mĂȘme au Cap, en Afrique australe. À l'inverse, des Irlandais catholiques ont fait souche en France et mĂȘme au sud des PyrĂ©nĂ©es. Citons encore Marie Curie et Savorgnan de Brazza qui ont au XIXe siĂšcle quittĂ© leur pays pour servir et honorer la France.‱ Ces migrations sont Ă  double sens. Elles sont essentielles Ă  la circulation des idĂ©es et des techniques et donc au progrĂšs humain. Elles concernent nĂ©anmoins des flux rĂ©duits de personnes qui n'ont pas de mal Ă  se fondre dans la population d'accueil de sorte qu'elles ne changent pas la nature des sociĂ©tĂ©s concernĂ©es. En cela, on peut les appeler migrations capillaires » tĂ©nues comme un cheveu pour les distinguer des suivantes.‱ Les migrations de peuplement » sont caractĂ©risĂ©es par des flux importants de population Ă  partir de territoires en expansion dĂ©mographique vers des territoires faiblement peuplĂ©s ou en dĂ©croissance dĂ©mographique.‱ Les invasions et les dĂ©placements de population liĂ©s aux guerres se distinguent des migrations prĂ©cĂ©dentes. Elles imprĂšgnent fortement la mĂ©moire des peuples mais ne changent guĂšre la substance des sociĂ©tĂ©s humaines. PremiĂšres rencontres La premiĂšre migration notable remonte Ă  l'aube des temps. Elle concerne un trĂšs lointain aĂŻeul, Homo erectus, qui aurait migrĂ© il y a 2 millions d'annĂ©es d'Afrique vers l'Eurasie. Ce fut la premiĂšre sortie d'Afrique ». En Afrique mĂȘme, l'Homo erectus Ă©volua il y a 300 000 ans vers notre propre espĂšce, l'Homo sapiens. En Eurasie, il eut des descendants tels que NĂ©andertal et l'homme de Denisova, il y a environ 500 000 ans. Il engendra aussi une espĂšce originale sur l'Ăźle de FlorĂšs IndonĂ©sie, il y a seulement 80 000 ans. Une deuxiĂšme sortie d'Afrique » se produisit il y a environ 80 000 ans, quand quelques Homo sapiens s'Ă©tablirent au Moyen-Orient oĂč ils s'unirent aux reprĂ©sentants locaux de NĂ©andertal et Denisova. De ces unions seraient issus les Eurasiens actuels si l'on en croit les derniĂšres dĂ©couvertes de la gĂ©nĂ©tique. Homo sapiens atteignit lĂ -dessus des rĂ©gions encore vierges de prĂ©sence humaine il y a environ 70 000 ans, il franchit les bras de mer qui sĂ©parent la Papouasie et l’Australie de l'Eurasie. Puis, il y a 35 000 ans, il traversa Ă  pied sec le dĂ©troit de BĂ©ring qui sĂ©parait l’Asie de l’AmĂ©rique en profitant du faible niveau des ocĂ©ans pendant la derniĂšre glaciation. À la mĂȘme Ă©poque, l'Homo sapiens moyen-oriental mĂątinĂ© de NĂ©andertal gagna l'Europe oĂč erraient de purs NĂ©andertaliens. Ceux-ci, dĂ©jĂ  en dĂ©clin dĂ©mographique, ne tardĂšrent pas Ă  disparaĂźtre, laissant le terrain libre Ă  notre ancĂȘtre, rebaptisĂ© pour l'occasion Cro-Magnon note. Qu'on ne s'y mĂ©prenne pas, ces mouvements de populations n'ont rien Ă  voir avec la conquĂȘte du Far-West ! Au nombre de quelques milliers ou dizaines de milliers, les premiers humains n'avaient nul besoin de migrer pour trouver de quoi se nourrir. Lorsque les groupes familiaux s'agrandissaient, les cadets s'Ă©tablissaient un peu plus loin que leurs aĂźnĂ©s et, de proche en proche, ces groupes pouvaient ainsi occuper des continents entiers en quelques millĂ©naires, Ă  raison de quelques kilomĂštres par gĂ©nĂ©ration ! De la mĂȘme façon, ces groupes humains rĂ©duits Ă  quelques familles ont pu se diversifier Ă  partir de lĂ©gĂšres mutations gĂ©nĂ©tiques il y a environ 35 000 ans, Ă  l'apparition de Cro-Magnon et des diffĂ©rents groupes humains qui peuplent la planĂšte Africains, Asiatiques, EuropĂ©ens, etc.. Tu deviendras le pĂšre d'une multitude de nations ! » La promesse faite par Dieu Ă  Abraham n'a rien d'extravagant. Il ne faut pas grand-chose en effet pour qu'un groupe humain croisse Ă  l'infini, sous rĂ©serve bien entendu de n'ĂȘtre affectĂ© ni par les Ă©pidĂ©mies, ni par les famines, ni par les guerres. Un petit raisonnement mathĂ©matique en apporte la preuve supposons que cinq femmes engendrent avec leur conjoint onze enfants et les mĂšnent Ă  l'Ăąge adulte ; cela correspond Ă  un indice de fĂ©conditĂ© dico de 2,2 ; c'est Ă  peine plus que le minimum nĂ©cessaire au simple remplacement des gĂ©nĂ©rations. Si les mĂȘmes performances se reproduisent d'une gĂ©nĂ©ration Ă  la suivante, il s'ensuit un doublement de l'effectif tous les deux siĂšcles et les dix personnes initiales peuvent se targuer d'avoir au bout de 3 000 ans un million de descendants, soit la population totale de la Terre il y a 35 000 ans ! Migrations de peuplement Depuis le commencement du monde, les migrations de peuplement s'orientent des territoires en excĂ©dent dĂ©mographique vers les territoires faiblement peuplĂ©s ou en voie de dĂ©peuplement. C'est de cette façon, lente, progressive et pacifique, que les chasseurs-cueilleurs ont occupĂ© toute la planĂšte. PubliĂ© ou mis Ă  jour le 2022-08-09 183743 LascĂšne se passe au siĂšcle dernier. La photographie est en noir et blanc. Des femmes lavent leur linge Ă  la main toutes ensemble au lavoir du village. Observer les personnages, leurs attitudes, leurs vĂȘtements, les objets. Evoquer la façon dont la lessive est faite aujourd'hui et comparer avec autrefois.

La mĂ©nagĂšre de moins de 50 ans» n’est plus ! La technologie et la crise ont gĂ©nĂ©rĂ© de nouveaux comportements d’achats. La mobilitĂ© a changĂ© la maniĂšre de consommer et l’omnicanalitĂ© est devenue incontournable
 De la fameuse MĂ©naf » des annĂ©es 80 au consom’acteur d’aujourd’hui, Cofidis Retail vient de publier une infographie qui retrace l’évolution vers une nouvelle gĂ©nĂ©ration d’acheteurs qui rompt avec les circuits de consommation traditionnels et impose au marketing de diversifier ses cibles
 D’un consommateur type Ă  un consommateur unique Une consommatrice type, dans les annĂ©es 80 c’est la Menaf», l’idole des annonceurs ! C’est la consommatrice type, cible des publicitaires de l’époque, la mĂšre de famille avec deux enfants, qui s’occupe de son foyer. Elle joue un rĂŽle dĂ©terminant dans les dĂ©penses du mĂ©nage. Un consommateur unique en 2011, Seth Godin, le chantre du marketing l’écrit dans un manifeste “Nous sommes tous singuliers exit le marketing de masse” . GrĂące aux datas, les marques et enseignes sortent de leur politique de mass- market et ciblent diffĂ©rents profils. Le modĂšle familial a Ă©voluĂ©. On parle aujourd’hui de monoparentalitĂ©, de familles recomposĂ©es, de familles homoparentales – qui redĂ©finissent la distribution des rĂŽles au sein du foyer et modifient en profondeur les modes de consommation et les circuits de dĂ©cision qui y sont associĂ©s. Ce qui amĂšne vers un commerce de dĂ©tail offreur de services, rĂ©pondant de maniĂšre proactive et interactive aux besoins du consommateur individuel. Un consommateur pressĂ© en 2016, Amazon Go avec sa technologie Just Walk Out » Ă©tablit un nouveau standard, destinĂ© Ă  Ă©liminer la friction du paiement. L’intelligence artificielle, combinĂ©e aux camĂ©ras et aux Ă©tagĂšres intelligentes irrigue tous les dispositifs de ce que l’on nomme dĂ©sormais l’automated-commerce ». C’est le premier pas vers la consommation Ă  la demande ». C’est une Ă©conomie du tout, tout de suite. Par exemple appuyer sur un bouton du smartphone et se faire livrer son dĂźner
 Consommateurs d’aujourd’hui 1 Un consommateur plus exigeant 72% des consommateurs français veulent un service client plus efficace. Sous peine de changer d’enseigne. Une donnĂ©e qui n’est pas Ă  prendre Ă  la lĂ©gĂšre 50 % des consommateurs se souviennent en effet d’interactions nĂ©gatives qui datent d’il y a plus de deux ans ! 2 Un consommateur plus responsable 56% des consommateurs français souhaitent que les entreprises prennent position sur les questions sociales, culturelles, environnementales et politiques qui leur tiennent Ă  cƓur. De plus, 66% affirment que leurs dĂ©cisions d’achat sont influencĂ©es par les dĂ©clarations, les valeurs et les actions des dirigeants de l’entreprise. Les consommateurs sont attirĂ©s par les entreprises qui s’engagent Ă  utiliser des ingrĂ©dients de bonne qualitĂ© 80% et Ɠuvrent pour le respect de l’environnement 62%. 3 Un consommateur jeune qui dicte sa loi cette catĂ©gorie reprĂ©sente 20% de la population. Leur salaire annuel moyen s’élĂšve Ă  environ 20 000 euros. En moyenne, les jeunes de la gĂ©nĂ©ration Y consacrent environ 650 euros par mois aux dĂ©penses courantes. La majoritĂ© de leurs revenus 59% sont utilisĂ©s pour payer leurs voyages, acquitter leur loyer ou rembourser le crĂ©dit de leur maison. Le shopping, la santĂ© et les cadeaux sont leur deuxiĂšme plus important poste de dĂ©penses juste devant le divertissement, la nourriture et les boissons 20%. Lors d’un achat, le prix, la qualitĂ© et les avis en ligne sont les trois critĂšres principaux qui les encouragent Ă  choisir un article plutĂŽt qu’un autre. 4 Un millenial early adopter 65% c’est la proportion des jeunes adultes qui avouent leur confiance dans lapparition de nouveaux moyens de paiement. 65% pensent utiliser en 2084 des moyens plus high-tech 54% pour les empreintes digitales et scans cardiaques ou rĂ©tiniens, 11% pour les crypto-monnaies. 5 Selon Cofidis-Retrail, plus d’un jeune sur 4 ĂągĂ© de 18 Ă  24 ans 27% est intĂ©ressĂ© par le paiement par objet connectĂ©. De fait, digital natives, les Millennials incarnent la premiĂšre gĂ©nĂ©ration Ă  avoir grandi avec une connexion quasi-permanente aux loisirs digitaux. 6 Vite, facile et pas cher l’engouement des consommateurs pour le commerce en ligne est rĂ©el et la rĂ©ussite d’Amazon en tĂ©moigne. Amazon est le site qui a le plus progressĂ© en valeur absolue en 2018 avec une augmentation de 18 %. Globalement, les Français ont dĂ©pensĂ© plus de 90 milliards d’euros sur les sites de e-commerce en 2018, soit une augmentation de 13,4%, selon la FĂ©dĂ©ration du e-commerce et de la vente Ă  distance. 7 Un consommateur moins vĂ©hiculĂ©, adepte de nouvelles mobilitĂ©s. MĂȘme les entreprises suivent le mouvement prĂšs de 30 % d’entre-elles utilisent dĂ©jĂ  l’autopartage ou envisagent de le faire dans les trois ans Ă  venir. On voit ainsi se dĂ©velopper les modes alternatifs Ă  la voiture particuliĂšre, fondĂ©s sur le principe d’une utilisation mutualisĂ©e autopartage, covoiturage, VTC
. Ce qui explique l’arrivĂ©e en centre-ville d’enseignes de pĂ©riphĂ©rie, comme DĂ©cathlon ou Ikea. Elles s’installent sur de mini-formats, vĂ©ritables chaĂźnons manquants entre le e-commerce et le rĂ©seau de mĂ©gastores, qui intĂ©resse de moins en moins les consommateurs urbains. Les habitants des grandes mĂ©tropoles dĂ©laissent en effet la voiture personnelle et sont moins enclins Ă  se rendre dans des magasins excentrĂ©s 8. En pĂ©riphĂ©rie, les grands centres commerciaux rĂ©gionaux perdent ainsi 21% de leur frĂ©quentation. On le voit, le comportement type d’achat n’est plus. Le consommateur est multiforme, il multiplie les circuits d’achats, achĂšte quand il veut et oĂč il veut, ne raisonne plus forcĂ©ment en besoin mais en envie et aspire Ă  un commerce plus en phase avec ses valeurs. Reste aux enseignes Ă  intĂ©grer cette nouvelle donne Ă  leur modĂšle Ă©conomique, tout en maintenant des objectifs de rentabilitĂ© et de croissance Ă  long terme
 Sources 1 Etude Zendesk, diffusĂ©e en janvier 2019 2 14Ăšme Ă©dition du rapport annuel Accenture Strategy Global Consumer Pulse Research qui porte sur prĂšs de 30 000 consommateurs dans le monde entier. L’enquĂȘte a Ă©tĂ© menĂ©e d’aoĂ»t Ă  octobre 2018. 3 EnquĂȘte du spĂ©cialiste des Ă©tudes de donnĂ©es, Cassandra pour le compte du rĂ©seau social Snapchat. L’étude a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e du 6 au 11 septembre 2018. 4 EnquĂȘte de LUrban Lab de My Little Paris et de Maddyness, portant sur le rapport au futur de la gĂ©nĂ©ration dite des Millenials. 19 300 personnes ont ainsi Ă©tĂ© interrogĂ©es en dĂ©cembre 2018 et janvier 2019, dont 70% de 18-35 ans. 5 Etude Cofidis-Retail/Gfk Les moyens de paiement selon les gĂ©nĂ©rations Ă©tat des lieux et prospective », 2018 6 Etudes de Kantar WorldPanel, avec sa solution E Kommerce . 7 BaromĂštre OVE-CSA, 2018 8 L’Observatoire du rapport des Français aux espaces commerciaux, qui s’appuie sur une enquĂȘte en ligne rĂ©alisĂ©e par l’ObSoCo sur le panel de Respondi du 22 mai au 15 juin 2018.

productionecrite sur la femme marocaine entre hier et aujourd'hui. By Categories InUncategorized Posted on On 09 Mar 2021 Categories InUncategorized Posted on On 09 Mar 2021
AccueilNews SociĂ©tĂ© La femme en CĂŽte d’Ivoire et dans le monde, d’hier Ă  aujourd’hui SociĂ©tĂ© PubliĂ© le samedi 9 mars 2013 L’intelligent d’Abidjan © L’intelligent d’Abidjan Par DR ActivitĂ©s de la PremiĂšre Dame Mme Dominique Ouattara a prĂ©sidĂ© la cĂ©rĂ©monie de lancement des festivitĂ©s de la JournĂ©e internationale de la Femme Mercredi 20 fĂ©vrier 2013. Abidjan. Esplanade du Palais de la culture, Ă  Treichville. CĂ©rĂ©monie de lancement des festivitĂ©s de l’édition 2013 de la journĂ©e internationale de la femme, en prĂ©sence de la PremiĂšre dame, Mme Dominique Ouattara, et de plusieurs membres du gouvernement Que serait la communautĂ© des Hommes sans la femme ? Les saintes Ă©critures enseignent, que, c’est pour pallier la solitude de l’homme, et, trouver une rĂ©ponse Ă  son malheur que Dieu a jugĂ© bon de crĂ©er la femme. Ainsi la femme participe-t-elle de l’équilibre de l’homme donc de la sociĂ©tĂ©. Elle mĂ©rite toute l’attention de l’humanitĂ©. Mais, depuis les origines jusqu’à ce jour, le dĂ©sir d’hĂ©gĂ©monie de l’homme tend Ă  faire de la femme un ĂȘtre de seconde zone, un ĂȘtre appelĂ© Ă  Ă©voluer dans son ombre. Les traditions africaines ne se contredisent pas sur cette posture. Dans les us et coutumes du Centre-ouest de la CĂŽte d’Ivoire par exemple, la femme ne participe pas aux grandes dĂ©cisions de la famille. Elle est considĂ©rĂ©e comme une Ă©trangĂšre. Son rĂŽle se rĂ©sume Ă  ses activitĂ©s de mĂ©nagĂšre s’occuper des enfants, faire le repas familial, ĂȘtre la premiĂšre Ă  aller au champ
 Le combat de la femme et des mouvements fĂ©ministes vise Ă  dĂ©passer cette perception du rĂŽle de la femme. Des progrĂšs ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s. En France, ce n’est qu’au vingtiĂšme siĂšcle, aprĂšs la guerre, que la femme obtiendra le droit de vote. En CĂŽte d’Ivoire, il y a encore beaucoup de discriminations Ă  vaincre, telles que l’inĂ©galitĂ© des salaires entre homme et femme, l’impossibilitĂ© pour la femme d’hĂ©riter pleinement de son Ă©poux. Cependant des progrĂšs ont Ă©tĂ© faits dans quelques domaines. Des femmes sont aujourd’hui dĂ©putĂ©es, ministres, maires, Pdg, athlĂštes de haut niveau, prĂ©sidentes d’institutions. Les rĂ©sultats qu’elles produisent sont plus qu’encourageants. Elles font valoir leur autoritĂ©, s’affirment Ă  des postes de responsabilitĂ© et sont aujourd’hui, considĂ©rĂ©es comme chefs de familles au mĂȘme titre que l’homme. C’est une rĂ©volution du code civil ivoirien ! Les femmes veulent porter la culotte. Non pas ces petites culottes qu’arborent les jeunes abidjanaises, mais de vĂ©ritables culottes de chefs de familles. Pourquoi pas ? Comme pour rappeler ce slogan fĂ©ministe en vogue, il y a quelques annĂ©es en arriĂšre ’pourquoi pas une femme ?’’. Les femmes voulaient ainsi dĂ©montrer qu’elles peuvent faire autant, sinon mieux, que les hommes ; qu’elles peuvent occuper les mĂȘmes fonctions qu’eux. On a souvent eu ces exemples au lycĂ©e ou au collĂšge oĂč les jeunes filles sont classĂ©es premiĂšres dans des classes mixtes. La jalousie et l’orgueil des garçons n’y ont rien pu. La femme est donc capable du meilleur, comme elle est capable du pire. Pour ĂȘtre capable du meilleur, elle doit avoir foi en son combat d’émancipation et ne pas se rĂ©signer face aux contraintes des coutumes. Elle peut y arriver. A condition qu’elle se dĂ©marque des stĂ©rĂ©otypes tels que la facilitĂ©, la paresse, le manque de confiance en soi
 Ce que le PrĂ©sident Ouattara a offert aux femmes, L’homme n’est plus le seul chef de la famille» Le PrĂ©sident Alassane Ouattara manifeste un intĂ©rĂȘt pour l’émancipation de la promotion de la gent fĂ©minine. Il a inscrit cela dans son programme de gouvernement. Les femmes, estime-t-il, sont pĂ©tries de certains talents que n’ont pas forcĂ©ment des hommes. Pour donner davantage d’opportunitĂ© Ă  la gent fĂ©minine de s’émanciper, le chef de l’Etat a soumis le projet de loi portant modification de la loi sur le mariage qui a Ă©tĂ© adoptĂ© par l’AssemblĂ©e nationale. Ainsi l’homme n’est plus le seul chef de famille». C’est l’un des plus beau cadeau du chef de l’Etat Ă  l’égard des femmes, mĂȘme si cette loi a suscitĂ© des dĂ©bats. Le PrĂ©sident de la RĂ©publique Ɠuvre pour que les jeunes et les femmes aient des emplois afin de se prendre en charge. L'emploi constituera donc l'une de nos prioritĂ©s majeures pour cette tranche importante de la population dont la participation au dĂ©veloppement Ă©conomique et social de notre nation est plus qu'indispensable», avait-il promis lors de la campagne Ă©lectorale en 2010. RĂ©agir Ă  cet article
\n\n\n\n\n comparaison entre la femme d hier et d aujourd hui
Lacomparaison entre l’homme et la femme nous apprend qu’en dĂ©pit des diffĂ©rences observables, un point commun fondamental les unit : le sexe est une dimension de la personne, et le corps sexuĂ© est, autant pour l’homme que pour la femme, un instrument du don de la personne. En cela, homme et femme sont Ă©gaux. En savoir + Premier point DĂ©bats En fonction de diffĂ©rents facteurs sociaux, les relations entre femmes et hommes prennent des formes diverses. Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Peut-on dĂ©celer, dans les pratiques amoureuses d’aujourd’hui, une exception française », pour ­reprendre le mot de la philosophe Elisabeth ­Badinter ? Sylvie Chaperon, qui a codirigĂ©, avec Christine Bard, le Dictionnaire des fĂ©ministes PUF, 2017, en doute. La double norme morale entre hommes et femmes, qui est la marque mĂȘme du sexisme, est encore trĂšs prononcĂ©e. Si l’on observe la sexualitĂ© hors mariage ou le nombre de partenaires masculins, les Ă©carts hommes-femmes sont plus accusĂ©s en France que dans les pays du nord de l’Europe. » Age au premier rapport, diffĂ©rence d’ñge entre les partenaires, nombre de compagnons dans une enquĂȘte publiĂ©e en 1997 dans la revue Population Initiation sexuelle et genre comparaison des Ă©volutions de douze pays europĂ©ens », les sociologues Michel Bozon et Osmo Kontula constatent que l’Europe du Sud est marquĂ©e par un double modĂšle de comportement fondĂ© sur le genre » alors que les pays du Nord – Scandinavie, Belgique, Pays-Bas, Allemagne – sont nettement plus ­ Ă©galitaires » grĂące Ă  une Ă©mancipation fĂ©minine assez avancĂ©e ». La France, elle, rappelle, sous un mode attĂ©nuĂ© » les pays du Sud. Pratiques amoureuses et reprĂ©sentations sociales Pour Isabelle Clair, chargĂ©e de recherches au CNRS, les discours sur “l’exception” française, qui prĂ©sentent la “civilitĂ©â€ des relations entre hommes et femmes comme une caractĂ©ristique nationale, font comme s’il existait un “style” français en la matiĂšre. Mais c’est un mythe en fonction des milieux sociaux, des niveaux de diplĂŽmes, des Ăąges, des gĂ©nĂ©rations et des contextes – au travail, en famille, dans la rue –, les relations entre hommes et femmes prennent des formes diverses. » La sociologue insiste en outre sur les liens entre les pratiques amoureuses et les reprĂ©sentations sociales. Plus on accorde de l’importance Ă  la diffĂ©renciation entre les sexes, plus les inĂ©galitĂ©s entre les filles et les garçons ont des chances d’ĂȘtre accentuĂ©es. La diffĂ©rence produit de l’asymĂ©trie. Lorsqu’on insiste beaucoup sur le fait qu’un “vrai” garçon n’a rien Ă  voir avec une fille et rĂ©ciproquement, on favorise les rapports de domination car dominer les filles fait partie de ce qu’ĂȘtre un “vrai” garçon veut dire. Or le ­discours sur la diffĂ©rence des sexes est trĂšs ­prĂ©gnant en France. » Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă  la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă  consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă  des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
\n\n\n \ncomparaison entre la femme d hier et d aujourd hui
21ÙÙŠÙŰ±ÙŠ 2013. #1. Femme Traditionnelle, Femme d’aujourd’hui. . La Femme depuis le commencement des temps a toujours Ă©tĂ© le berceau de la vie, sans elle, le Violence, insĂ©curitĂ©, peur... Ces mots rappellent une rĂ©alitĂ© vieille comme le monde et dont il est peu probable qu'elle disparaisse un jour. Il n'empĂȘche que, depuis le meurtre biblique d'Abel par son frĂšre CaĂŻn, la violence a beaucoup Ă©voluĂ© en nature et en intensitĂ©... Violence aveugle Pour nous en tenir Ă  l'Occident, le IIe millĂ©naire a dĂ©butĂ© sous une extrĂȘme violence violence ordinaire des populations paysannes, livrĂ©es Ă  elles-mĂȘmes, violence calculĂ©e des seigneurs avides et acrimonieux. Cette violence se tempĂšre au XIIe siĂšcle, quand les souverains, tel Louis VI le Gros, mettent Ă  la raison les seigneurs-bandits et que l'Église discipline les guerriers en les transformant en chevaliers, dĂ©fenseurs de la veuve et de l'orphelin». Au XIIIe siĂšcle, sous le beau Moyen Âge», la violence au quotidien demeure Ă©levĂ©e, au mĂȘme niveau que celui observĂ© aujourd'hui dans les pays les plus violents d'AmĂ©rique latine, avec un taux d'homicide annuel supĂ©rieur Ă  50 pour habitants *. - Le duel d'honneur Cette situation va plus ou moins perdurer jusqu'au XIXe siĂšcle, avec l'apparition, entre temps, Ă  la Renaissance, d'un phĂ©nomĂšne inĂ©dit le duel ! Il conduit des gentilshommes Ă  se battre jusqu'Ă  la mort pour l'honneur» on trouve gĂ©nĂ©ralement une femme Ă  l'origine de la querelle !. Dans la premiĂšre dĂ©cennie du XVIIe siĂšcle, en France, sous le rĂšgne d'Henri IV, on attribue aux duels environ dĂ©cĂšs. Les souverains finissent par s'Ă©mouvoir de cette hĂ©catombe qui les prive de tant de braves officiers ! FrappĂ© d'interdiction lĂ©gale, le duel disparaĂźt progressivement au XVIIIe siĂšcle sauf dans quatre pays oĂč il demeure en vogue jusqu'Ă  la PremiĂšre Guerre mondiale l'Allemagne, la Russie, l'Italie et l'Espagne. Sinistre quatuor, note Jean-Claude Chesnais *. Tous ces pays allaient connaĂźtre, au siĂšcle suivant, les dictatures les plus tragiques de leur histoire.» La mesure de la violence Comment mesurer la violence ? Quand on parle d'agressions, de viols ou de vols, les dĂ©finitions varient selon les locuteurs et les sociĂ©tĂ©s, rendant illusoire toute comparaison. Le recensement de ces faits dĂ©pend souvent de leur perception sociale. Ainsi les viols et les violences conjugales Ă©taient-ils largement sous-Ă©valuĂ©s jusqu'Ă  une date rĂ©cente dans les sociĂ©tĂ©s latino-amĂ©ricaines, au contraire des sociĂ©tĂ©s scandinaves ou anglo-saxonnes, parce qu'ils s'inscrivaient dans la nature des choses»... En dĂ©finitive, le seul indicateur Ă  peu prĂšs objectif pour mesurer et comparer l'intensitĂ© de la violence entre deux Ă©poques ou deux lieux est le taux annuel d'homicides. En ce dĂ©but du XXIe siĂšcle, ce taux tourne autour de 50 homicides par an pour habitants dans les rĂ©gions les plus violentes du monde parmi celles qui disposent de statistiques Venezuela, Colombie, Afrique du Sud... Il est de 0,7 Ă  1,5 homicides par an pour habitants dans les pays les plus sĂ»rs du monde Japon, Scandinavie, Europe occidentale... PubliĂ© ou mis Ă  jour le 2018-11-27 095014
Lasituation de la femme hier et aujourd'hui, en Occident et en Islam. Certaines sociétés ont connu, d'autres connaissent encore aujourd'hui une certaine injustice faite à
Non, la famille monoparentale n'est pas une invention» moderne elle existait dĂ©jĂ  dans les annĂ©es 30, mĂȘme si ses origines n'Ă©taient pas les mĂȘmes qu'aujourd'hui. C'est une des choses qu'on apprend au sujet des diffĂ©rents modĂšles familiaux dans une nouvelle Ă©tude dĂ©mographique de Statistique Canada sur le mode de vie des enfants canadiens depuis 100 ans. Points saillants. - Mis Ă  jour le 1er mai 2014 On fait moins d'enfants À l'exception du baby-boom, oĂč le taux de fĂ©condation a frĂŽlĂ© les 4 enfants par femme 3,94 en 1959, pour ĂȘtre plus exact, les familles canadiennes, on s'en doutait, ont beaucoup moins d'enfants qu'auparavant. Les chiffres frappent quand mĂȘme l'imaginaire en 1851, la femme canadienne avait en moyenne 6,56 enfants. En 1931, cette moyenne avait chutĂ© Ă  3,48. Le taux de fĂ©conditĂ© des Canadiennes Ă©tait de 1,61 en 2011, et pour l'instant, rien n'indique qu'il remontera. On se marie moins Sans surprise, la proportion de couples vivant en union libre a augmentĂ© au cours des derniĂšres annĂ©es. Elle a quintuplĂ© entre 1981 et 2011, passant de 2,6% Ă  13,7%. Elle demeure toutefois infĂ©rieure Ă  la proportion d'enfants vivant avec un parent seul, qui est de 21,5%. Dans ce domaine, le QuĂ©bec demeure une sociĂ©tĂ© distincte 31,6% des couples avec ou sans enfants vivent en union libre. Les auteurs de l'Ă©tude de Statistique Canada ont trouvĂ© un manuscrit datant de 1938 dans lequel on proposait l'instauration d'une assurance chĂŽmage et d'allocations familiales pour stimuler le taux de natalitĂ©. La maisonnĂ©e est plus petite Il y a quelques dĂ©cennies, la famille Ă©largie Ă©tait une rĂ©alitĂ© pour de nombreuses familles on accueillait le cousin venu de la campagne pour travailler en ville, l'ouvrier qui travaillait Ă  la ferme pour l'Ă©tĂ©. En 1901, 30,8% des familles accueillaient sous leur toit une personne qui n'Ă©tait pas membre de la famille immĂ©diate. Aujourd'hui, cette proportion a baissĂ© Ă  9,2%. Avec maman OU papa On associe naturellement les familles monoparentales au phĂ©nomĂšne d'Ă©clatement des familles, mais on dĂ©couvre dans cette Ă©tude qu'il y avait presque autant de familles monoparentales en 1931 11,9% qu'en 1981 12,7%. La diversitĂ© Ă©tait dĂ©jĂ  prĂ©sente au dĂ©but du siĂšcle, note SĂ©bastien Larochelle-CĂŽtĂ©, analyste Ă  Statistique Canada. Sauf que cela s'expliquait par le veuvage et non par la sĂ©paration du couple. Les pĂšres se retrouvaient plus souvent seuls, car les femmes mouraient Ă  l'accouchement.» En 2011, cette proportion est passĂ©e Ă  21,5%, pour d'autres raisons. Avec grand-maman et grand-papa Une situation Ă©conomique prĂ©caire, des traditions culturelles bien ancrĂ©es, un dĂ©sir de veiller sur ses vieux parents... Ce sont tous des facteurs qui expliquent que la proportion d'enfants vivant sous le mĂȘme toit qu'un ou des grand-parents est en progression dans tous les groupes d'Ăąge; elle Ă©tait de 6,4% chez les 0-4 ans en 2011. Elle est passĂ©e de 2,5% Ă  3,7% entre 2001 et 2011 chez les moins de 24 ans. Deux papas ou deux mamans Ce n'est que depuis 2001 que Statistique Canada compile les statistiques sur les familles homosexuelles, et les rĂ©sultats sont donc encore fragmentaires, explique SĂ©bastien Larochelle-CĂŽtĂ©, analyste Ă  Statistique Canada. Bien que trĂšs mĂ©diatisĂ©e, cette dynamique familiale est toutefois trĂšs minoritaire, puisque plus de 99% des enfants sont issus de familles hĂ©tĂ©rosexuelles le nombre d'enfants vivant avec des parents du mĂȘme sexe a doublĂ© entre 2001 et 2011. Il faudra attendre encore quelques annĂ©es pour avoir des donnĂ©es plus complĂštes. Mda mĂšre, pas mon pĂšre La proportion d'enfants vivant dans une famille recomposĂ©e Ă©tait de 10,5% en 2011. Les enfants des familles recomposĂ©es, ainsi que leurs parents, pourraient ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme des pionniers Ă  la dĂ©couverte d'un territoire inconnu dans l'univers des relations familiales», Ă©crivent les auteurs de l'Ă©tude. Attention, ajoute CĂ©line Le Bourdais, professeure de sociologie Ă  l'UniversitĂ© McGill. L'Ă©tude, faite Ă  partir de recensements, ne nous donne pas le portrait complet. Un pĂšre sĂ©parĂ© qui a refait sa vie avec une autre femme avec qui il aurait eu un enfant est considĂ©rĂ© comme une famille intacte, car on ne prend pas en considĂ©ration ses enfants nĂ©s d'une premiĂšre union et qui vivent avec leur mĂšre.» Tanguy un jour... La proportion de jeunes de 27 ans qui vivent chez leurs parents est passĂ©e de 8,6% en 1971 Ă  23% en 2011. On le dit souvent, les jeunes restent plus longtemps Ă  la maison. Mais ce phĂ©nomĂšne est-il vraiment nouveau? Selon CĂ©line Le Bourdais, de l'UniversitĂ© McGill, jusque dans les annĂ©es 60, les enfants attendaient de se marier avant de quitter le nid familial. Les baby-boomers Ă©taient plus jeunes lorsqu'ils ont quittĂ© la maison, et ce sont eux qui trouvaient que leurs enfants mettaient du temps Ă  partir, explique-t-elle. Au fond, on revient Ă  des comportements d'avant le baby-boom.»
\ncomparaison entre la femme d hier et d aujourd hui
Jusquau milieu du siĂšcle, l’image des femmes est empreinte de conservatisme : c’est la « fĂ©e du logis » et la beautĂ© fĂ©minine classique qui est mise en avant. 15 fevrier 1943. Arch. dĂ©p. Puy-de-DĂŽme, 8 BIB 1487. 1) La femme au foyer. L’image de la mĂšre de famille est celle qui domine dans les publications de l’époque.
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COMPARAISONENTRE FEMME D'HIER ET FEMME D'AUJOURD'HUI.. . 1) *** Femme d'hier Bonne arrivée mon mari. Prenez de l'eau fraßche. J 'espÚre que le

Les droits des femmes aujourd’hui ConfĂ©rence–dĂ©bat du 12 janvier 1992 Maison des Associations Marseille Nicole SAVY, Ligue des Droits de l’Homme Association MĂ©moire des SexualitĂ©s en collaboration avec la Ligue des Droits de l’Homme Marseille Nord-Sud Transcription Anne GuĂ©rin – mise en page Pascal Janvier Michel Anselme prĂ©sident de la LDH Marseille Nord-Sud Nicole Savy est membre du comitĂ© central de la Ligue des Droits de l’Homme, et y a longtemps prĂ©sidĂ© la commission sur les droits des femmes. Il est important de rappeler que le combat pour les droits de l’homme est lie au combat pour les droits de la femme, ce qui est trop souvent oubliĂ©. Nicole Savy Les droits des femmes en France se trouvent aujourd’hui dans une situation particuliĂšrement contradictoire comparĂ©e aux autres pays europĂ©ens, la France est l’un de ceux ou les femmes travaillent le plus, participent le plus Ă  la vie professionnelle. Le taux de natalitĂ© se maintient Ă  un niveau relativement Ă©levĂ© plus de deux enfants par couple soit beaucoup plus que dans un pays catholique comme l’Italie. Par contre, la participation des Françaises Ă  la vie politique est quasiment nulle, lamentable. Sur ce chapitre, nous sommes en avant-derniĂšre position parmi les pays europĂ©ens, et la situation ne s’arrange pas vraiment, du cotĂ© du Parti socialiste par exemple. D’énormes progrĂšs ont Ă©tĂ© accomplis depuis la seconde guerre mondiale dans le domaine juridique. L’existence de la pilule, du travail fĂ©minin, semblent ĂȘtre des acquis irrĂ©versibles, voire des Ă©vidences, Ă  tel point que les combats menĂ©s pour ces droits semblent relever, aux yeux des jeunes femmes de moins de 30 ans, d’un fĂ©minisme archaĂŻque, comme si ces problĂšmes Ă©taient dĂ©finitivement rĂ©glĂ©s, ce qui est une erreur. Nous avons donc acquis des droits au cours des cinquante derniĂšres annĂ©es, mais plus en thĂ©orie qu’en rĂ©alitĂ©, car nous n’avons pas toujours les moyens de les appliquer. Et surtout on s’aperçoit, en France mais aussi sur la scĂšne internationale, que ces droits peuvent ĂȘtre remis en cause. Aux Etats-Unis, I’avortement est devenu un vĂ©ritable enjeu Ă©lectoral et on se bat Ă©tape par Ă©tape, et juge par juge Ă  la Cour suprĂȘme, pour revenir Ă  des lois rĂ©trogrades. C’est une formidable opĂ©ration de rĂ©action, de rĂ©gression en matiĂšre de droits des femmes. Et cette bataille n’est visiblement pas terminĂ©e. De l’autre cĂŽtĂ©, en Europe de l’Est, la Pologne a tentĂ© une opĂ©ration analogue avec le soutien du pape. Le syndicat SolidaritĂ© s’est prononcĂ© contre l’avortement avec le soutien d’une partie des parlementaires polonais. On a rĂ©ussi Ă  Ă©viter le pire. La Ligue des Droits de l’Homme, le Planning Familial ont lancĂ© une grande campagne d’envoi de cartes postales pour protester et pour soutenir les partisans de la contraception en Pologne. Je ne sais si cette campagne a influencĂ© les Polonais, mais pour l’instant ce projet rĂ©actionnaire est gelĂ©. Dans la confusion qui suit l’effondrement du systĂšme soviĂ©tique, on entend aussi des femmes russes nous dire que ce qu’elles souhaitent maintenant, c’est le droit de rentrer Ă  la maison et de ne plus travailler. On peut essayer les comprendre, mais c’est pour nous trĂšs, trĂšs dur Ă  entendre. Mais il y a pire une femme irakienne peut ĂȘtre punie de mort en cas d’adultĂšre, et sous le rĂ©gime des ayatollah toutes sortes de prĂ©textes sont bons pour lapider publiquement des femmes iraniennes. La montĂ©e mondiale des intĂ©grismes et des extrĂȘmes droites est un pĂ©ril pour la dĂ©mocratie et pour les droits des femmes qui en font partie intĂ©grante. Nos amies algĂ©riennes qui subissent la pression du FIS, en savent quelque chose, mais je crois qu’elles n’ont pas l’intention de se laisser faire, mĂȘme si elles portent le voile. Que se passe-t-il en France ? Depuis quelques annĂ©es on assiste Ă  une montĂ©e des oppositions Ă  l’avortement. Au Parlement, des hommes de droite et d’extrĂȘme droite dĂ©posent des projets de loi visant Ă  supprimer la loi Veil. Ils ne sont pas trĂšs nombreux, ni trĂšs efficaces, mais depuis un ou deux ans ils s’organisent, avec le soutien financier d’associations amĂ©ricaines notamment. Ils mĂšnent diffĂ©rents types d’actions, dont des actions spectaculaires de commando dans des centres d’lVG. Ces attaques peuvent prendre des formes violentes, traumatisantes pour les femmes qui viennent la subir une IVG, ce qui est toujours quelque chose de dramatique pour les femmes qui font ce choix. Elles subissent en plus ces attaques culpabilisantes, accompagnĂ©es de violences physiques dans certains cas, comme Ă  l’hĂŽpital de la SalpĂ©triĂšre dans le service du professeur Friedman. Ces commandos se rĂ©clament de La TrĂȘve de Dieu », de Clairfontana » ou de SOS Tout-Petits » qui forment un front commun qui se situe dans la mouvance catholique intĂ©griste et est liĂ©e Ă  l’extrĂȘme droite. L’organisation de congrĂšs sur la famille ainsi que le noyautage d’associations familiales qui ne s’y attendent pas, sont d’autres formes d’action. Le Pr Leroy-Beaulieu, qui est l’inventeur du RU-480, pilule abortive, est actuellement poursuivi pour avoir critiquĂ© un film Ă©pouvantable qui s’appelle Le cri silencieux » film scientifiquement faux qui prĂ©sente sur fond de marteaux piqueurs une scĂšne fantasmĂ©e d’avortement ou le fƓtus ouvre la bouche et crie. Aucune femme normalement constituĂ©e ne peut supporter de voir ce film, qui est un tissu de mensonges. Mais l’une des associations qui luttent contre l’avortement a portĂ© plainte contre le Pr droits des femmes aujourd’hui – Enfin, il y a le discours politique d’un Jean-Marie Le Pen qui naturalise », qui fait entrer lentement dans les moeurs, le pire des conformismes et la pire des rĂ©actions. Ce discours est trĂšs efficace en temps de chĂŽmage, parce qu’on imagine pouvoir rĂ©gler ce problĂšme en renvoyant les immigrĂ©s chez eux et les femmes Ă  leur foyer. On peut s’interroger sur la rĂ©ponse des pouvoirs publics, qui semble insuffisante. Dans l’ensemble de la France, le nombre d’infirmiĂšres et de mĂ©decins dans les services d’lVG est insuffisant pour couvrir les besoins qui ont pourtant diminuĂ©, contrairement aux prĂ©visions de la droite qui craignait que toutes les femmes iraient se faire avorter ». De fait, la contraception s’est dĂ©veloppĂ©e, et le nombre des IVG pratiquĂ©es aujourd’hui en France a diminuĂ©. Mais les services et les lits hospitaliers ont diminuĂ© encore plus vite. Certains services sont fermĂ©s. D’autre part, on manque d’information auprĂšs des femmes immigrĂ©es, dans les IycĂ©es
, en matiĂšre de contraception. On est trĂšs dĂ©muni dans ce domaine, les associations traversent une pĂ©riode de grande difficultĂ©, de moyens insuffisants, de subventions insuffisantes, etc. Nos amies du Planning Familial Elles ont pourtant organisĂ© rĂ©cemment Ă  Paris des Ă©tats gĂ©nĂ©raux » pour dĂ©fendre l’avortement et la contraception. Ceux-ci ont rencontrĂ© un rĂ©el succĂšs, peut-ĂȘtre parce qu’ils se sont dĂ©roulĂ©s Ă  la Sorbonne, lieu sympathique et symbolique. Ils ont Ă©tĂ© soutenus par VĂ©ronique NeĂŻertz, secrĂ©taire d’Etat aux Droits des Femmes, qui ne fait pas, par ailleurs, ce qu’elle veut. Elle n’est pas arrivĂ©e, notamment, au remboursement intĂ©gral de la pilule, parce qu’elle n’en a pas le pouvoir. Or les pilules les plus modernes et les plus performantes ne sont plus remboursĂ©es. Elles sont en vente libre, autant dire qu’elles coĂ»tent extrĂȘmement cher. Ne sont remboursĂ©es que les pilules de la premiĂšre et deuxiĂšme gĂ©nĂ©ration, les plus anciennes, les moins bien dosĂ©es. Quant Ă  la place faite aux femmes dans les partis politiques, I’alibi du moment est Edith Cresson, femme et Premier Ministre. Mais Edith Cresson a Ă©tĂ© en butte, parce qu’elle est femme, et quoiqu’on pense de sa politique, Ă  une campagne d’insultes intolĂ©rable de la part de la droite, de l’UDF notamment. Sur l’articulation entre droits de l’homme et droits des femmes, on nous a souvent agressĂ©es en les opposant. Ce qui nous permet de les articuler, c’est l’idĂ©e de la mixitĂ©. Pour moi, la mixitĂ© est une espĂšce de troisiĂšme temps historique. On peut penser, en effet que pendant tout le XIXĂ©me siĂšcle – et peut-ĂȘtre jusqu’en 1945 quand les femmes françaises ont eu le droit de vote – les femmes ont revendiquĂ© les mĂȘmes droits que les hommes. Les suffragettes », par exemple, ont exigĂ© le droit de vote. C’était le premier temps. DeuxiĂšme temps le mouvement fĂ©ministe de ma gĂ©nĂ©ration – celui des annĂ©es 1970 – qui s’est dĂ©veloppĂ© aux Etats-Unis, Ă©tait un fĂ©minisme revendiquant des droits spĂ©cifiques pour les femmes droits liĂ©s au corps, Ă  la sexualitĂ©, Ă  la vie privĂ©e, Ă  la maĂźtrise du corps et de la fĂ©conditĂ©. C’était un fĂ©minisme non mixte, et avec raison c’était la seule maniĂšre de se retrouver entre soi, de faire prendre la parole Ă  des femmes qui historiquement ne l’avaient pas. Ce fĂ©minisme a eu des pratiques trĂšsagressives, parfois trĂšs exclusives, mais c’était une nĂ©cessitĂ©. Il a remportĂ© des victoires rĂ©volutionnaires, comme la lĂ©gislation concernant la pilule, I’avortement, I’accĂšs Ă  la vie professionnelle dont nous bĂ©nĂ©ficionsaujourd’hui. Il faut rendre hommage aux fĂ©ministes de ces annĂ©es-lĂ . Nous en sommes maintenant Ă  ce troisiĂšme temps que j’appelle celui de la mixitĂ©. Celle-ci est nĂ©e de la non mixitĂ© prĂ©cĂ©dente. L’accĂšs partiel des femmes au droit de vote, au droit de travailler et aux droits spĂ©cifiques a commencĂ© Ă  transformer l’image et l’usage que nous avons des droits en gĂ©nĂ©ral, des droits de tous, de l’homme », au sens d’ ĂȘtre humain ». Nous sommes toujours dans une sociĂ©tĂ© patriarcale, le modĂšle masculin est encore le modĂšle dominant, le pouvoir – politique, par exemple – appartient encore aux hommes dans l’écrasante majoritĂ© des cas, mais ce modĂšle masculin, comme le modĂšle fĂ©minin, est en pleine reconstruction, et en grande difficultĂ©. Femmes, nous sommes obligĂ©es de nous battre sur tous les fronts, de faire des doubles journĂ©es, d’assumer souvent seules nos cellules monoparentales – puisqu’on ne dit plus familles » – d’élever seules nos enfants. DifficultĂ© aussi pour les hommes qui sont sommĂ©s, au minimum, de partager autrement les difficultĂ©s, les tĂąches domestiques et de reconsidĂ©rer intĂ©gralement leur modĂšle propre. Tout le monde y a gagnĂ© en libertĂ©, en responsabilitĂ©, mais peut-ĂȘtre qu’on ne sait plus trĂšs bien, aujourd’hui, que faire de cette libertĂ©, ni comment la vivre. MixitĂ©, qu’est-ce que cela veut dire ? Le mot n’est plus guĂšre utilisĂ© qu’à propos de l’école. Mais c’est un concept que je voudrais voir dĂ©veloppĂ© autant que celui de laĂŻcitĂ©. MixitĂ© veut dire commun, mĂ©lange de garçons et de filles Ă  l’école, mais en mĂȘme temps il implique qu’un tel mĂ©lange est Ă©gal. Le rapport de domination des garçons sur les filles en est exclu. Cela permet de penser Ă  la fois la diffĂ©rence sexuelle des femmes et leur Ă©galitĂ©, d’inscrire cette diffĂ©rence dans une perspective rigoureusement Ă©galitaire, et donc d’inscrire le rĂ©el et le droit dans un mĂȘme mouvement, d’éliminer -au moins intellectuellement, dans un premier temps – toute possibilitĂ© d’un systĂšme de pouvoir. Parce que tout ceci peut paraĂźtre trop abstrait, je donnerai un exemple, celui du commissariat de police ou arrivent, la nuit, des femmes battues, qui ont dĂ©cidĂ©, au bout d’un certain nombre de mois ou d’annĂ©es, de quitter le domicile conjugal, gĂ©nĂ©ralement avec leurs enfants. Il est clair qu’il vaut mieux qu’elles soient accueillies par une femme c’est plus facile pour parler. Fallait-il dĂšs lors demander que des femmes policiers soient prĂ©sentes dans les commissariats pour recevoir les femmes battues ? Petit Ă  petit nous nous sommes aperçues que c’était une Ăąnerie. Car on allait probablement se retrouver avec une catĂ©gorie de sous policiĂšres » chargĂ©es de la santĂ©, des droits sociaux, des femmes
 Alors que ce qu’il fallait demander, c’était la mixitĂ© des personnels de police des femmes qui accompliraient l’ensemble des travaux de la police, mais des hommes aussi, Ă  condition qu’ils soient formĂ©s pour le faire formation sociale, formation morale. Cela reprĂ©sente un Ă©norme progrĂšs. C’est en train de se faire. Nous en avons discutĂ© avec Pierre Joxe ministre de l’IntĂ©rieur, parce qu’au dĂ©but ils avaient des critĂšres de taille tellement Ă©levĂ©s que peu de femmes pouvaient s’y conformer, et beaucoup Ă©taient exclues d’office. A partir de lĂ , les discussions sur les droits des femmes peuvent prendre des directions un peu diffĂ©rentes. Les droits des femmes, y compris les plus spĂ©cifiques – comme la contraception – sont liĂ©s au droit en gĂ©nĂ©ral, dans un rapport de dĂ©pendance et de progrĂšs rĂ©ciproques. Le droit Ă  la contraception est Ă©videmment, et avant tout, une affaire de rapports homme / femme – sinon il n’y aurait mĂȘme pas besoin de contraception -, une affaire de libertĂ©, de dĂ©mocratie. Nous luttons donc contre le systĂšme de pouvoirs qui existe encore aujourd’hui, contre l’inĂ©galitĂ© qui est fondĂ©e sur la diffĂ©rence sexuelle – notion Ă  laquelle nous sommes radicalement opposĂ©es -, car le droit Ă  la diffĂ©rence » paraĂźt conduire toujours Ă  des rĂ©sultats catastrophiques il vaut mieux repenser les droits de tous au moyen de la mixitĂ©. Notre travail Ă  la Ligue des Droits de l’Homme Voici maintenant quelques exemples concrets des problĂšmes que nous rencontrons dans notre travail Ă  la Ligue. Nous avons fait certaines propositions en matiĂšre d’emploi et de travail, d’accĂšs des femmes Ă  la vie politique. D’autres propositions concernent les femmes Ă©trangĂšres, je veux dire Ă©trangĂšres Ă  la CommunautĂ© europĂ©enne, dans la France d’aujourd’hui et dans l’Europe de demain. Ce problĂšme est extrĂȘmement important et encore trop peu connu. Il y a aussi le problĂšme de la violence entre les hommes et les femmes, et le problĂšme de la vie privĂ©e avoir des enfants mais aussi des libertĂ©s et des droits. – Sur l’emploi Les emplois fĂ©minins augmentent mais en mĂȘme temps se maintient, d’une façon aussi stable que dĂ©sespĂ©rante, une rĂ©elle inĂ©galitĂ© professionnelle. Les femmes reprĂ©sentent aujourd’hui 44 % de la population active. On retrouve donc aujourd’hui le taux d’activitĂ© qui Ă©tait celui des femmes au moment de la premiĂšre guerre mondiale, et qui avait subi entre-temps une rĂ©gression effrayante. On continue, du moins dans certains milieux, Ă  demander aux femmes pourquoi elles travaillent. Question absurde. Alors qu’on sait que les familles monoparentales sont de plus en plus nombreuses. Et que personne n’aurait l’idĂ©e de demander cela Ă  un homme. D’ou vient le maintien des inĂ©galitĂ©s ? Pas tellement des discriminations qui, certes, existent encore mais qui sont combattues par des lois. Il vient plutĂŽt du fait que les femmes n’ont pas la mĂȘme formation et ne font pas les mĂȘmes mĂ©tiers que les hommes. A ce propos, VĂ©ronique NeĂŻertz est en train d’organiser une campagne pour promouvoir l’enseignement technique et les mĂ©tiers de l’industrie Ă  l’intention des filles. Alors que celles-ci continuent massivement Ă  faire les trente mĂ©tiers, toujours les mĂȘmes, qualifiĂ©s de fĂ©minins secrĂ©tariat, couture, coiffure, etc. et se retrouvent Ă©videmmentau chĂŽmage. Les femmes sont exclues, bien entendu, des emplois les plus qualifiĂ©s, des secteurs les plus rĂ©munĂ©rateurs. Elles sont trĂšs exposĂ©es aux restructurations des secteurs secondaire industriel et tertiaire, et sont les premiĂšres victimes du chĂŽmage, en particulier du chĂŽmage de longue durĂ©e. Leurs rĂ©munĂ©rations sont infĂ©rieures d’un tiers, ou presque, Ă  celles des hommes. Certes, elles ont les mĂȘmes salaires que les hommes quand elles font les mĂȘmes mĂ©tiers mais, en dehors de la fonction publique elles n’exercent pas souvent ces mĂȘmes mĂ©tiers. Tout le problĂšme est lĂ . On a mĂȘme rĂ©inventĂ© une inĂ©galitĂ© professionnelle le travail Ă temps partiel qui est trĂšs majoritairement rĂ©servĂ© aux femmes. Or, c’est un travail infĂ©rieur, puisque le temps partiel implique des droits partiels, et pas de carriĂšre. En rĂ©alitĂ©, on s’aperçoit que le temps rĂ©duit n’est pas choisi par les femmes, il est imposĂ© Ă  l’embauche et quand il y a une promotion possible Ă  temps complet ce ne sont pas elles qui en bĂ©nĂ©ficient. Donc cette invention moderne restaure de façon efficace la division sexuelle du travail. Les femmes sont, en Europe, les principales victimes des nouvelles formes de pauvretĂ© qu’on voit se dĂ©velopper d’une part dans les marges de l’emploi et d’autre part du cĂŽtĂ© des retraites. Le marchĂ© europĂ©en risque d’aggraver beaucoup ce type de problĂšme. – Les lieux d’action oĂč combattre ces inĂ©galitĂ©s sont, bien sĂ»r, I’école oĂč doivent se transformer les habitudes des filles, leur orientation professionnelle, ce qui implique la transformation des orientations des parents et des enseignants, lesquels doivent engager les filles Ă  choisir des carriĂšres scientifiques et techniques. – Un autre type d’action consisterait Ă  Ă©tendre aux hommes certains droits rĂ©servĂ©s aux femmes ; limiter et contrĂŽler strictement le travail de nuit pour les hommes comme pour les femmes ; dĂ©velopper des congĂ©s paternels, pris rĂ©ellement comme en SuĂšde, et pas seulement sur le papier. CongĂ©s longs et entiĂšrement rĂ©munĂ©rĂ©s, lors de la naissance d’un enfant. Car la maternitĂ©, pour une femme, ne dure que quelques semaines, quelques mois, alors que la parentalitĂ©, qui se fait Ă  deux, dure toute la vie. Il faut que les parents partagent cette responsabilitĂ©, car un enfant a besoin de son pĂšre autant que de sa mĂšre. – Pour que les parents puissent accomplir le travail domestique et familial, il faut des Ă©quipements sociaux et en particulier des crĂšches vieille revendication qui coĂ»tent cher et qui ne sont jamais assez nombreuses. – Il faudrait aussi revoir une fiscalitĂ© qui pĂ©nalise le travail des femmes mariĂ©es et encourage les femmes Ă rester au foyer. – Revoir enfin un systĂšme de protection sociale qui fait des femmes qui ne travaillent pas de simples ayant droits pour leur donner des droits propres. – Remplacer, comme le souhaite Yvette Roudy, toutes les politiques protectionnistes qui visent Ă  protĂ©ger en effet les femmes qu’on suppose ĂȘtre fragiles » ce qui n’est pas vrai trĂšs rĂ©sistantes, elles vivent en moyenne plus longtemps que les hommes, par des mesures visant Ă  promouvoir une rĂ©elle Ă©galitĂ©s des chances. Les mesures de rattrapage temporaires formations spĂ©ciales pour les femmes ayant arrĂȘtĂ© de travailler sont Ă  dĂ©velopper parce qu’elles visent Ă  Ă©liminer une discrimination, une inĂ©galitĂ© existantes. – Au plan politique, les femmes ne sont toujours pas des citoyennes Ă  part entiĂšre. Elles sont des citoyennes de droit, certes, puisqu’elles votent et sont Ă©ligibles ; mais l’égalitĂ© de reprĂ©sentation reste Ă  conquĂ©rir. Les chiffres de reprĂ©sentation des femmes dans les syndicats, les partis politiques, Ă  l’AssemblĂ©e nationale, au SĂ©nat 3 %, en tant que maires, sont dĂ©risoires, exception faite de quelques femmes alibis. Qui fait les lois en matiĂšre de dĂ©fense nuclĂ©aire ? En matiĂšre d’avortement ? Ce sont les hommes toujours, ce qui n’est tout de mĂȘme pas normal dans un cas comme dans l’autre. Les femmes portent leur part de responsabilitĂ©, ou plus exactement, elles n’ont pas trĂšs envie de s’intĂ©grer au systĂšme tel qu’il fonctionne, elles n’en veulent pas. Elles travaillent comme des folles toute la journĂ©e, alors comment consacrer leurs soirĂ©es et leurs nuits Ă  une vie militante. Peut-ĂȘtre sont-elles attachĂ©es Ă  une autre forme de vie, Ă  des valeurs humanistes qu’elles veulent dĂ©fendre face au systĂšme masculin de concurrence et de compĂ©tition, aussi difficile que cruel. De sorte que les femmes sont finalement prĂȘtes Ă  se laisser convaincre qu’elles n’auraient pas le temps ni la compĂ©tence, qu’elles n’arriveraient pas a trouver leur place dans un tel systĂšme. HĂ©lĂšne Luc, I’une des rares femmes sĂ©natrices et par ailleurs communiste, nous a racontĂ© que le jour oĂč on lui a proposĂ© cette fonction, sa premiĂšre rĂ©action avait Ă©tĂ© ce n’est pas possible, je n’y arriverai jamais ». RĂ©action typiquement fĂ©minine, modeste et dĂ©faitiste, inculquĂ©e par l’environnement socioculturel, et trĂšs difficile Ă  surmonter. Les hommes ne diraient jamais une chose pareille, mĂȘme si certains d’entre eux le pensent peut-ĂȘtre. Dans ce domaine aussi, on pourrait imaginer des mesures, des stratĂ©gies de rattrapage, sans se faire d’illusion sur la rapiditĂ© des effets espĂ©rĂ©s. L’école, lieu d’apprentissage de la citoyennetĂ©, est toute dĂ©signĂ©e pour l’élaboration de ces stratĂ©gies. On peut aussi recourir aux quotas dans les candidatures, mĂȘme si ce n’est pas trĂšs enthousiasmant, Ă  condition qu’on ne rĂ©serve pas aux femmes tous les postes de fin de listes, qui sont perdus d’avance. Le principe du statut de l’élu, que nous rĂ©clamons depuis trĂšs longtemps, serait extrĂȘmement utile pour les mĂšres de famille qui voudraient avoir des responsabilitĂ©s au niveau local ou rĂ©gional et ne voudraient pas perdre leur statut, leur emploi. A l’intĂ©rieur de la Ligue, nous avons Ă©laborĂ© une pratique rĂ©elle de la mixitĂ©. Une femme est prĂ©sidente de la Ligue et ce pour la premiĂšre fois depuis l’affaire Dreyfus c’est Madeleine RĂ©berioux. Sur les quatre vice-prĂ©sidents, deux sont des femmes. Les femmes sont prĂ©sentes Ă  tous les niveaux de responsabilitĂ© et de rĂ©flexion. J’espĂšre que cette situation idyllique va durer. – Le problĂšme suivant est celui des femmes Ă©trangĂšres. Les fĂ©ministes rĂ©clament depuis trĂšs longtemps pour elles le droit d’asile lorsque dans leur propre pays elles sont persĂ©cutĂ©es en raison de leur sexe. Ce que ne prĂ©voit pas la Convention de GenĂšve. On avu des Iraniennes fuir leur pays parce qu’elles refusaient de porter le tchador, ou parce qu’elles avaient Ă©tĂ© emprisonnĂ©es, torturĂ©es. Elles peuvent parfois obtenir l’asile politique, mais il serait tout de mĂȘme normal que, suivant les rĂ©solutions 84 et 88 du Parlement EuropĂ©en, le droit d’asile tienne compte de ce type de persĂ©cution; et au minimum que les autoritĂ©s publiques mettent au point des programmes d’accueil spĂ©cifiques pour les femmes rĂ©fugiĂ©es, avec Ă©ducation, emploi et culture dans la langue de leur pays. Pour les femmes immigrĂ©es en France aujourd’hui, la situation est extraordinairement compliquĂ©e. On l’a vu avec l’affaire du foulard. Ces femmes reconnaissent volontiers que la sociĂ©tĂ© française leur offre des chances importantes de s’en sortir, notamment en allant Ă  l’école ; en mĂȘme temps elles subissent ces discriminations sexistes ordinaires, que nous rencontrons toutes un jour ou l’autre sur notre chemin. Mais en plus, elles subissent les discriminations d’un pays d’accueil qui leur refuse le droit de vote. Enfin elles subissent les discriminations liĂ©es Ă  leur famille d’origine musulmane, notamment. Ces trois types de discriminations les excluent de la citoyennetĂ© Ă©conomique Ă©galement elles ne peuvent pas travailler. C’est vrai du moins pour les mĂšres ; pour les filles, la situation change lorsque les pĂšres ne rĂ©ussissent pas Ă les marier de force ni Ă les rĂ©expĂ©dier dans un des pays du Maghreb. On a vu cette immigration se fĂ©miniserĂ la faveur du regroupement familial, puis se refermer maintenant aux femmes. A charge pour nous de dĂ©fendre ces jeunes MaghrĂ©bines ou Africaines en leur offrant une sociĂ©tĂ© ouverte, une Ă©cole mixte et laĂŻque oĂč elle peuvent discuter de tout et mener Ă  bien leurs Ă©tudes. Ce qu’elles font, et mieux que les garçons. Qu’elles ne soient plus des travailleuses sans formation, sans droits, clandestines dans certains cas ; enfin qu’elles ne soient plus seulement les ayant droits de leur pĂšre ou de leur frĂšre. Nous demandons que toutes les femmes Ă©trangĂšres – issues ou non de la CommunautĂ© europĂ©enne – aient les mĂȘmes droits que les citoyennes françaises , y compris le droit de sĂ©jour, un permis de travail et une protection sociale autonomes, de sorte que si le mari d’une immigrĂ©e retourne chez lui, la quitte ou l’abandonne, elle ne se retrouve plus dans une situation ingĂ©rable et Ă©pouvantable, obligĂ©e, souvent, de retourner dans un pays oĂč elle ne vit plus depuis longtemps alors qu’elle a Ă©levĂ© des enfants en France. Ce sont lĂ  des problĂšmes que rencontrent continuellement les immigrĂ©es. – Evoquons, par ailleurs, le sexisme et la violence exercĂ©e par les hommes sur les femmes de la façon la plus brutale, celle qui atteint la personne humaine dans ses droits les plus fondamentaux. C’est dans ce domaine que les mentalitĂ©s et mĂȘme le droit code pĂ©nal sont en train d’évoluer de la maniĂšre la plus visible. Il y a deux ou trois ans, MichĂšle AndrĂ© secrĂ©taire d’Etat aux Droits des femmesa menĂ© une campagne Ă  la tĂ©lĂ©vision sur ces violences, sur les femmes battues. Aujourd’hui, on parle beaucoup du harcĂšlement sexuel et on lance Ă  propos chiffres absolument effarants. Tout un travail est fait sur la violence, sur les incestes que subissent des enfants, pas seulement les petites filles, mais des petites filles en majoritĂ©. DĂšs que les femmes se sentent autorisĂ©es Ă  parler de ces choses Ă  l’écoutante d’une permanence tĂ©lĂ©phonique, on entend des rĂ©cits tout Ă  fait bouleversants. Heureusement, nous vivons Ă  une Ă©poque ou les gens renoncent au principe de non-ingĂ©rence dans les affaires d’autrui. Les voisins ne se bouchent plus les oreilles quand il se passe quelque chose de l’autre cĂŽtĂ© de l’escalier. Ils cessent aussi d’ĂȘtre incrĂ©dules, alors qu’ils l’ont Ă©tĂ© pendant longtemps. Dans ce domaine, la tĂ©lĂ©vision, les mĂ©dias, jouent un rĂŽle extrĂȘmement important, fort. On est habituĂ© Ă  les voir valoriser la violence. Mais ce sont eux qui pourraient probablement le mieux la combattre. C’est lĂ  un devoir pour le service public. Il faut aider les associations qui s’occupent d’accueillir et d’aider les victimes de ces violences, former spĂ©cialement des personnels mĂ©dicaux, de police, de justice, des personnels sociaux, modifier le code pĂ©nal, ce qui est en train de se faire sous la pression de certaines associations. Il faut inscrire dans la loi l’interdiction des violences sexuelles et conjugales, ainsi que le harcĂšlement sexuel. Inscrire aussi notre condamnation radicale des mutilations sexuelles excisions
 infligĂ©es Ă  de petites Africaines, et qui sont parfois considĂ©rĂ©es avec une indulgence effarante par des intellectuelles qui prĂ©tendent les comprendre » au nom de la diffĂ©rence entre les cultures. Nous condamnons ces mutilations comme des atteintes inadmissibles aux droits de la personne humaine, des violences criminelles. Nous souhaitons que soient mises en Ɠuvre de vastes campagnes sur l’interdiction lĂ©gale, rigoureuse, de ces pratiques en France. Ces campagnes peuvent ĂȘtre menĂ©es par la tĂ©lĂ©vision qui existe mĂȘme dans les foyers les plus dĂ©munis, et qui peut donc toucher toutes les communautĂ©s concernĂ©es. Il faut souligner les dangers trĂšs graves que ces pratiques entraĂźnent pour la santĂ© des fillettes sans pour autant mĂ©dicaliser le problĂšme. Car cela reviendrait Ă  autoriser ces mutilations si elles Ă©taient pratiquĂ©es par des mĂ©decins. – Dernier point la dĂ©pĂ©nalisation de l’avortement. Sans revenir sur les acquis en matiĂšre de contraception, d’espacement des naissances, d’lVG, soulignons notre opposition absolue Ă toute remise en cause de ces droits. Nous aimerions aller plus loin, et amĂ©liorer la lĂ©gislation sur l’IVG. L’article 377 du code pĂ©nal, qui assimile l’avortement Ă  un dĂ©lit n’a jamais Ă©tĂ© abrogĂ©, sauf dans les conditions restrictives Ă©nonces par la loi. Un autre article, du code de la santĂ© publique, pĂ©nalise toute information mĂȘme lĂ©gale sur l’IVG. Ce qui explique qu’un certain nombre de procĂšs faits rĂ©cemmentau Planning familial qui avait donnĂ© des adresses
 Dans cette lĂ©gislation, qui a d’excellents cĂŽtĂ©s, une contradiction effarante subsiste qui consiste d’une part Ă  reconnaĂźtre un droit, et d’autre part Ă considĂ©rer comme un dĂ©lit l’exercice de ce droit, ou l’information qui s’y rapporte. C’est pourquoi nous demandons la dĂ©pĂ©nalisation de l’avortement. Nous demandons Ă©galement la modification du dĂ©lai lĂ©gal pour l’IVG, car ce dĂ©lai de dix semaines est le plus court d’Europe. Et d’autre part l’élargissement du bĂ©nĂ©fice de la loi Veil aux mineures sans autorisation parentale, et aux Ă©trangĂšres mĂȘme en situation irrĂ©guliĂšre. Un mot sur les nouvelles techniques de reproduction qui touchent Ă  la bioĂ©thique. Nous vivons maintenant dans un monde ou les femmes se paient le luxe de prendre la pilule pour ne pas avoir d’enfants, et ont droit Ă  un autre type de traitement mĂ©dical pour en avoir en dĂ©pit d’une stĂ©rilitĂ©. Ce n’est pas une contradiction mais une double libertĂ© de choix, un progrĂšs trĂšs important. A condition qu’on ne traite pas le corps des femmes comme un instrument en autorisant des pratiques comme celles des mĂšres porteuses, qui font commerce de leur ventre. Qu’on n’en fasse pas tout un battage mĂ©diatique, qu’on ne dĂ©veloppe pas une espĂšce de vedettariat des Ă©quipes mĂ©dicales qui prĂ©tendent Ă  des rĂ©sultats trĂšs supĂ©rieurs Ă  la rĂ©alitĂ©. On informe mal les gens sur le pourcentage rĂ©el de rĂ©ussites dans ce domaine. GrĂące aux nouvelles techniques, on arrive en effet Ă  5 ou 10 % de naissances Ă  terme d’enfants bien portants, par rapport au nombre de tentatives. Dans des conditions trĂšs Ă©prouvantes. Avoir un enfant est un parcours du combattant. En cas d’échec, on observe chez les couples beaucoup de dĂ©ceptions et des dommages psychologiques parfois dramatiques. En outre, ces techniques sont horriblement chĂšres. Il faut gĂ©rer ces choses-lĂ  de façon plus prudente et dĂ©licate, ne pas faire rĂȘver les gens pour les conduire ensuite Ă  des situations de dĂ©tresse. Il me paraĂźtrait plus raisonnable de rĂ©orienter la recherche mĂ©dicale vers la lutte contre la stĂ©rilitĂ© recherche aujourd’hui abandonnĂ©e et de rĂ©flĂ©chir Ă la lĂ©gislation sur l’adoption, Ă l’allĂ©gement de certaines procĂ©dures de contrĂŽle. Le dĂ©bat Une avocate Les droits des femmes n’intĂ©ressent plus les femmes parce qu’elles n’ont pas vĂ©cu le fĂ©minisme de la deuxiĂšme pĂ©riode, qui Ă©tait tournĂ©e vers une revendication de type intimiste. J’apprends aujourd’hui que la contraception, chose que je croyais acquise, est remise en cause par certains
 D’autre part, une femme de 57 ans, vendeuse aux Galeries Lafayette Ă  Marseille depuis 14 ans, a du dĂ©missionner parce que l’un de ses enfants a volĂ© pour 63 francs de jouets dans ce magasin. Dans le rapport de la direction, il y a Ă©crit cette femme, consciente de ses devoirs de mĂšre, a du prĂ©senter sa dĂ©mission ». Je ne pense pas que ce genre de chose arriverait Ă  un homme. Un intervenant Je ne suis pas convaincu que 1 + 1 = 2. Un homme plus une femme, c’est-Ă -dire un couple, çafait plus de 2. Nicole Savy C’est un point de vue structuraliste. Tu veux dire qu’une relation de couple entre un homme et une femme, ça fait une structure, une relation entre les deux. Ca change tout. De mĂȘme, dans un commissariat oĂč il y a des femmes policiĂšres, I’atmosphĂšre n’est pas la mĂȘme. Non pas parce que les femmes seraient meilleures que les hommes – on sait trĂšs bien que ce n’est pas vrai – mais parce que le fait mĂȘme de la mixitĂ© modifie la totalitĂ© des rapports sociaux. Ce n’est pas le paradis pour autant ! Mais on l’a vu aussi dans les Ă©coles grĂące Ă la mixitĂ©, les rapports enseignants / enseignĂ©s, ceux des Ă©lĂšves entre eux se sont transformĂ©s, dans un sens positif. Un autre intervenant Pourquoi dites-vous les droits de l’homme » et les droits des femmes » ? Nicole Savy Les droits de l’homme sont une invention de la RĂ©volution française. C’est une reprĂ©sentation abstraite et gĂ©nĂ©rale, philosophique, politique. Pour moi, par contre, la » femme n’existe pas, pas plus que l’homme au singulier. La rĂ©alitĂ©, ce sont les » femmes qui existent dans leur diversitĂ©. Il n’y a aucune homogĂ©nĂ©itĂ© entre les femmes, mĂȘme au pluriel. Par contre, il peut y avoir des solidaritĂ©s entre garçons et filles. Par exemple, une petite beurette de banlieue se sentira plus solidaire de son voisin de classe ou de palier, que de Christine Ockrent qui gagne des sommes fabuleuses. Pour moi le fĂ©minisme est politique. Il y a un fĂ©minisme de droite qui dĂ©fend l’idĂ©e d’une solidaritĂ© entre les femmes, qui serait transpolitique ». Moi, je crois plutĂŽt Ă  un fĂ©minisme de gauche qui tient compte des diversitĂ©s sociales, politiques entre les gens, entre les femmes. Donc je mets les femmes au pluriel, Ă  plusieurs pluriels mĂȘme. L’intervenant La femme est forcement inĂ©gale Ă  I’homme puisqu’elle a plus de charges que lui dont celui de mettre les enfants au monde, de les Ă©lever en plus de son travail professionnel. Une intervenante Mais ces charges multiples sont un privilĂšge. Vous dites que les femmes ne sont pas mieux que les hommes. Moi je dis que dans des situations de prĂ©caritĂ©, les femmes sont bien plus rĂ©sistantes. Nicole Savy Je suis trop jeune pour avoir connu les AlgĂ©riennes qui portent aujourd’hui Ă  la fois le voile et leur mĂ©daille d’anciennes combattantes. Mais j’ai Ă©tĂ© invitĂ©e par des femmes de l’OLP dans des camps de rĂ©fugiĂ©s situĂ©s dans les territoires occupĂ©s par IsraĂ«l. J’ai rencontrĂ© quantitĂ© de femmes membres d’associations, et c’était extraordinaire. Il n’y avait pratiquement plus que des femmes, puisque les hommes Ă©taient en prison ou morts, ou dĂ©portĂ©s, ou handicapĂ©s. Je suis tĂ©moin du courage de ces femmes, et notamment des grandsmĂšres, qui descendaient dans la rue et jetaient des pierres. Oui, elles sont capables de dĂ©ployer des forces inouĂŻes quand il le faut
 Mais il ne s’agit pas de faire un palmarĂšs oĂč les femmes seraient en concurrence avec les hommes. Une intervenante Je ne suis pas d’accord avec la notion d’égalitĂ©. Les normes sociales attribuent des fonctions diffĂ©rentes aux uns et aux autres. Dans les familles monoparentales, ce sont, de plus en plus, les femmes qui gardent leurs enfants seules. Elles sont donc moins disponibles que les hommes pour faire autre chose. Une autre intervenante Les femmes qui font des carriĂšres politiques, eh bien ! ce sont des hommes. En politique, il faut se livrer Ă  la compĂ©tition,Ă la concurrence. Je veux dire que ce ne sont pas des systĂšmes sĂ©duisants pour la plupart des femmes. Ce n’est pas ce qui leur correspond. Nicole Savy Ceci me parait trĂšs dangereux. Je me demande alors qu’est-ce qu’une femme et qu’est-ce qu’un homme ? Faudrait-il ĂȘtre une poupĂ©e Barbie pour faire de la politique ? Une autre intervenante L’égalitĂ© entre hommes et femmes n’existera dans les faits que lorsqu’elle existera dans les esprits, Ce qui est loin d’ĂȘtre le cas, et on ne fait pas grand-chose pour que cela le soit. Nicole Savy L’une de vous a dit que les femmes ne devaient pas ĂȘtre les Ă©gales de l’homme mais qu’elles leur seraient complĂ©mentaires. Je pense exactement le contraire. La notion de complĂ©mentaritĂ© suppose nĂ©cessairement que b » soit relatif Ă  a ». Voyez, dans le Larousse, la dĂ©finition du mot biche la biche est la femelle du cerf ». Cherchez maintenant Ă  cerf. Je vous garantie que Larousse ne dĂ©finit pas le cerf comme le mĂąle de la biche. Il y en a un le cerf qui dĂ©termine, et l’autre qui est relatif au premier. Michel Anselme Si on commence Ă  fonder l’égalitĂ© sur le biologique, on est perdu. Au cƓur de l’égalitĂ©, il y a l’égalitĂ© politique. Ce qui est en jeu dans la maniĂšre de penser l’égalitĂ©, c’est la volontĂ© politique d’y parvenir. La mixitĂ© dans les commissariats a changĂ© les comportements, ainsi que la maniĂšre de concevoir les relations entre les sexes. Mais sur le plan politique, je ne vois pas trĂšs bien ce qui peut changer si des mesures d’ordre lĂ©gislatif ne sont pas prises. En effet, le propre du systĂšme politique est de se rendre peu attractif pour les femmes. On ne peut favoriser l’accĂšs des femmes aux fonctions politiques, on ne peut espĂ©rer qu’elles joueront le rĂŽle de contrĂŽleur social, qu’elles parviendront Ă  modifier les comportements des politiques, si les quelques femmes qui entrent dans la vie politique sont obligĂ©es de passer par les codes dominants de la pensĂ©e masculine. Au sein de notre section marseillaise de la Ligue des droits de l’homme, il y a des femmes, beaucoup, quoiqu’elles ne soient pas majoritaires, mais il n’y en a aucune qui ait des responsabilitĂ©s. On ne leur interdit pas de prendre des responsabilitĂ©s, pourtant. Ma solution serait de leur proposer quatre postes et de leur dire si vous ne les prenez pas, ils resteront vacants. Parce qu’il faut que vous preniez vos responsabilitĂ©s ». Mais pour ce qui est des partis politiques, si l’on attend que le contrĂŽle social soit exercĂ© par des systĂšmes complĂštement verrouillĂ©s, je ne vois pas comment la situation de la reprĂ©sentation fĂ©minine pourrait changer. Une intervenante Il n’y a rien dans nos codes qui interdise l’incitation Ă  la violence et Ă  la haine en raison du sexe, alors que c’est interdit si c’est en raison de la race ou de la religion. C’est dans le domaine politique que l’inĂ©galitĂ© des femmes est la plus flagrante. A Marseille, je lis dans le Provençal un article qui commence par ces mots La situation est trĂšs grave. Le maire de Marseille et le prĂ©sident du Conseil gĂ©nĂ©ral se sont rĂ©unis autour d’une table ronde avec une dizaine de personnes
 » Pourquoi des personnes » ? En effet quand on regarde les noms de ces personnes, on s’aperçoit que ce sont toutes des hommes. Donc au niveau oĂč se situent les vrais enjeux, il n’y a pas de femmes. Avec un groupe de femmes, je suis en train de proposer une liste de conseillers municipaux oĂč les femmes sont majoritaires. Michel Anselme Geste symbolique, Une autre intervenante Concernant les prochaines Ă©lections, il y a 55 % d’électrices inscrites Ă  Marseille. La mixitĂ© a eu des rĂ©sultats trĂšs positifs dans les Ă©coles, mais les sociologues Baudelot et Establet viennent de montrer qu’à l’école comme Ă  la section marseillaise de la Ligue, les femmes n’osent pas aller plus loin. Parce qu’elles manquent de modĂšles, de femmes qui ont montrĂ© la voie. A cet Ă©gard le choix d’un Premier Ministre femme a Ă©tĂ© une bonne chose, mĂȘme si elle a pris des coups. La malheureuse Huguette Bouchardeau, quand elle s’est prĂ©sentĂ©e Ă  l’AssemblĂ©e nationale, a reçu en pleine figure des insultes qu’on n’oserait pas lancer Ă  un homme et qui Ă©manaient de la droite et de l’extrĂȘme droite en l’occurrence. Dans les manuels scolaires d’histoire contemporaine on ne trouve pas d’information au sujet des femmes. Si ces manuels Ă©taient bien faits, on y apprendrait depuis quand la femme mariĂ©e a le droit de travailler sans demander d’autorisation Ă  son mari. On ne trouve pas ces informations parce que le pouvoir politique est masculin. Les recteurs d’acadĂ©mie sont des hommes et sont aussi des politiques. Quand Yvette Roudy Ă©tait au ministĂšre, on Ă©tait en train de refaire les manuels, et le bruit a couru parmi les inspecteurs d’acadĂ©mie qu’on censurerait les manuels qui ne contiendraient pas une ou deux pages sur l’histoire des femmes. Un inspecteur m’a donc tĂ©lĂ©phonĂ© un soir, affolĂ©, et c’est moi qui me suis tapĂ©e les pages en question. Il faudrait que l’histoire des femmes soit au programme des Ă©coliers. Nicole Savy Et il faudrait des dĂ©partements d’histoire fĂ©minine dans les universitĂ©s, bien sĂ»r. L’intervenante A l’UniversitĂ© d’Aix-Marseille il n’en est pas question
. Pourquoi est-ce que les hommes en France s’accrochent au pouvoir politique beaucoup plus qu’ailleurs ? Parce que le pouvoir politique garde un caractĂšre sacrĂ© ». On a hĂ©ritĂ© de la conception jacobine qui date du dĂ©but de la RĂ©volution, selon laquelle le pouvoir politique est d’essence masculine
 Il faudrait pouvoir fait comprendre Ă  nos concitoyens que le pouvoir politique n’est pas sacrĂ© ; qu’il est trĂšs sĂ©rieux; mais que c’est avant tout une activitĂ© de service ĂȘtre au service des autres. Si cette conception prĂ©valait, je suis persuadĂ©e que beaucoup de femmes se prĂ©senteraient sur les listes
 Enfin, il faudrait tout de mĂȘme que la Ligue fasse quelque chose pour que le PanthĂ©on soit enfin mixte pourquoi la Patrie ne serait-elle reconnaissante qu’aux grands hommes ? Un intervenant Si les femmes françaises dĂ©cidaient d’aller au Parlement, ce sont elles qui porteront les culottes, et nous les robes, puisque ce sont elles qui feraient la loi
 Autre question si les femmes algĂ©riennes sont contre les intĂ©gristes, comment expliquer qu’ils soient largement majoritaires aux Ă©lections Nicole Savy Si par miracle les femmes Ă©taient reprĂ©sentĂ©es au Parlement au prorata de leur importance numĂ©rique dans le corps Ă©lectoral français 53 % vous n’auriez pas d’inquiĂ©tude a vous faire. Ce serait simplement un Parlement mixte qui prendrait des dĂ©cisions plus justes et plus Ă©quitables dans certains domaines
 Quant aux AlgĂ©riennes, elles ont rĂ©ussi in extremis Ă  empĂȘcher que leur mari vote Ă  leur place par procuration. Mais pourquoi le peuple algĂ©rien, dont les femmes algĂ©riennes, a-t-il votĂ© massivement pour une organisation qui va contre ses intĂ©rĂȘts ? Je ne suis pas en mesure de rĂ©pondre. Consulter le PDF original

Laviolence, hier, aujourd'hui, toujours. Voir la version abrĂ©gĂ©e. Violence, insĂ©curitĂ©, peur Ces mots rappellent une rĂ©alitĂ© vieille comme le monde et dont il est peu probable qu'elle disparaisse un jour. Il n'empĂȘche que, depuis le meurtre biblique d'Abel par son frĂšre CaĂŻn, la violence a beaucoup Ă©voluĂ© en nature et en 8 dĂ©cembre 2018 On a dĂ©couvert qu’en rĂ©duisant l’activitĂ© des gens a seulement quelques actes on augmentait plus facilement leur savoir-faire et ainsi leur productivitĂ©. Par exemple que les dĂ©veloppeurs dĂ©veloppent et se focalisent lĂ -dessus, et que les gens de l’infrastructure se focalisent sur l’infrastructure, leur dextĂ©ritĂ© augmentera et ainsi la productivitĂ©. On a dĂ©couvert qu’en spĂ©cialisant et en divisant le travail on limitait le temps de pause. Quand, par exemple, les gens du test ne font que du test, ils ne perdent pas de temps Ă  s’occuper du reste. On a dĂ©couvert qu’en divisant le travail, en spĂ©cialisant les personnes, d’un cĂŽtĂ© ceux qui pensent, de l’autre ceux qui font, on pourra remplacer ceux qui font par des machines, et on va renforcer le savoir en rassemblant ceux qui pensent. On a dĂ©couvert que si on utilisait l’intĂ©rĂȘt et l’égoĂŻsme comme moteur d’échange entre les personnes on augmentait la productivitĂ©. Car l’échange enrichit. Surtout donc si il est provoquĂ© par l’égoĂŻsme et l’intĂ©rĂȘt. On a dĂ©couvert tout cela, mais on l’a dĂ©couvert au XVIIIĂšme siĂšcle. Il s’agit des analyses et propositions de Adam Smith Adam Smith 1723-1790. Elles seront reprises dĂšs la fin du XVIIIĂšme siĂšcle, reprises et poussĂ©es par Frederick Winslow Taylor au dĂ©but du XXĂšme siĂšcle chez Ford. La notion de travail apparaĂźt d’ailleurs au XVIIIĂšme siĂšcle, travail dans le sens je paye le temps de quelqu’un, avant il s’agissait de payer quelqu’un contre quelque chose de palpable lire Bullshit Jobs - David Graeber. La notion de travail mĂ©lange alors l’idĂ©e de crĂ©ation de valeur, l’idĂ©e que le travail est le sens de la vie pas que l’on travaille pour un sens mais qu’il est le sens, et l’idĂ©e que le travail devient un indicateur social, un systĂšme de distribution des revenus, des droits et des protections. Et le management, la notion de management, et donc de manager, apparaissent ainsi au plein de cƓur de ces idĂ©es, vers la fin du XIXĂšme siĂšcle. Et naturellement aujourd’hui tout ceci est devenu complĂštement anachronique, complĂštement faux. Mais comme le management est nĂ© lĂ -dedans c’est le point de dĂ©part pour beaucoup. Toute l’idĂ©e c’est de savoir s’en dĂ©tacher, car cette approche du management est obsolĂšte. Aujourd’hui c’est complĂštement obsolĂšte de mesurer le temps passĂ© au travail et pas l’impact gĂ©nĂ©rĂ©, la valeur créée. Je me fous du nombre de fonctionnalitĂ©s que vous avez dĂ©veloppĂ©es, du nombre d’heures que vous avez passĂ©, ma question c’est quel impact avez-vous eu ? Le slack time, le temps passĂ© hors de la production elle-mĂȘme, les pauses, les distractions, les sujets hors contextes sont des sources de richesses pour penser diffĂ©remment, pour penser tout simplement. Avoir une approche “bout Ă  bout” est essentielle pour dĂ©livrer et apprendre vite. Avoir une approche dans son ensemble donne aussi du sens, fait percevoir l’objectif, nourrit en feedback. La plus grande maladie du siĂšcle est peut-ĂȘtre le bore out, cet ennui mortel qui se rĂ©pand dans les entreprises qui n’ont pas de sens, dans lesquelles on travaille pour le travail, oĂč on travaille parce que l’on travaille, et pas pour avoir un impact qui a du sens. Avoir un travail qui a du sens est ce que dĂ©sire peut-ĂȘtre le plus les personnes qui vous accompagnent. "Don't pick a job. Pick a boss. Your first boss is the biggest factor in your career success. A boss who doesn't trust you won't give you opportunities to grow" - William Raduchel. Qui a un boss qui le fait grandir ? Est-ce que vous faites grandir les gens qui travaillent pour vous, avec vous ? Il y a des gens qui critiquent cette phrase sur internet. Ils expliquent qu’il ne faut pas s’enticher du meilleur boss, car celui-ci sera destinĂ© Ă  Ă©voluer et Ă  partir, ou qu’il est le meilleur dans son domaine, mais que ce domaine n’est pas forcĂ©ment le vĂŽtre. Mais ils ont mal lu. Il n’est pas Ă©crit le meilleur. Il n’est pas Ă©crit pour faire comme lui. Il est Ă©crit celui qui vous fait confiance et qui vous donne des opportunitĂ©s pour grandir. Je repose donc la question qui a un boss qui lui fait confiance et qui lui donne des opportunitĂ©s de grandir ? Avez-vous des exemples ? Je repose donc la question est-ce que vous faites confiance Ă  vos Ă©quipes ? Est-ce que vous leur donnez l’opportunitĂ© de grandir ? Avez-vous des exemples ? Ou est-ce que vous pensez, comme au XVIIIĂšme siĂšcle, qu’il vaut mieux que certains rĂ©flĂ©chissent pour d’autres ? Qu’il vaut mieux limiter au maximum la richesse de ce que pourrait rĂ©aliser une personne pour la spĂ©cialiser sur une tĂąche rĂ©pĂ©titive ? Que l’égoĂŻsme est un bon levier ? Limiter le temps de la rĂ©flexion pas de pause, pas d’espace pour laisser l’esprit cheminer pour ne laisser place qu’à la production, qu’aux gestes ? Le management moderne c’est permettre Ă  ses Ă©quipes de rĂ©flĂ©chir, de dĂ©cider. Pourbien commencer la semaine et ceci malgrĂ© les difficultĂ©s du moment sur com. Sur les blogs dont la page s'ouvre et sur lequel je peux voir l'article, je peux mettre un commentaire en Editer l'article Suivre ce blog Administration Connexion + CrĂ©er mon blog. Jaffy-Fleur de Lys. Point de croix, j'aime crĂ©er des grilles que j'offre. Pour bien commencer la semaine et ceci malgrĂ© les difficultĂ©s du moment sur OB....pour les com. Sur les blogs dont la page s'ouvre et sur lequel je peux voir l'article, je peux mettre un commentaire en passant par le blog note de l'ordi et en faisant un glisser-dĂ©poser dans les cases Ă  remplir des coordonnĂ©es. Cela m'Ă©vite de retaper Ă  chaque fois....en attendant mieux!!! VoilĂ  pour l'instant, mais je voulais surtout vous montrer la 5 Ăšme partie brodĂ©e du sal organisĂ© par defildetoile. J'ai brodĂ© ce modĂšle sur une toile aida n°7 bleu ciel trĂšs pĂąle et utilisĂ© les fils prĂ©conisĂ©s par l'organisatrice. Plus qu'une petite partie est se sera la fin d'une belle aventure. Je remercie aussi Rose pour l'envoi de la belle carte postale lors de ses vacances. Une jolie vue de Bordeaux vue du ciel. Informationset situation de l'association Femmes d'hier d'aujourd'hui et de demain Amicales, groupements affinitaires, d'entraide dans la ville de Vaulx-en-Velin. thĂšmes : citoyennetĂ©,GĂ©nĂ©rations,intĂ©gration La femme a-t-elle gagnĂ© le titre d’ĂȘtre humain comme les hommes ? Vivons-nous dans un monde mixte oĂč les droits des femmes et des hommes sont Ă©quitables ? Des questions essentielles auxquelles notre sociĂ©tĂ© doit maintenant rĂ©pondre concrĂštement. Ce qui est certain, c’est qu’avec ou sans eux, les femmes sont bien dĂ©cidĂ©es Ă  construire leur libertĂ© et leur Ă©galitĂ© face aux hommes ! La femme poursuit son combat. D’hier Ă  aujourd’hui elle se construit, pas Ă  pas. C’est ce que nous expliquent Françoise HĂ©ritier*, Michelle Perrot*, Sylviane Agacinski* et Nicole Bacharan* dans La plus belle histoire des femmes » aux Editions du Seuil. InterrogĂ©es par Nicole Bacharan, elles nous racontent la formidable lutte que les femmes ont dĂ» mener pour obtenir des droits Ă©lĂ©mentaires et, en tout premier lieu, le droit essentiel de disposer librement de leur corps. PrivĂ©es de libertĂ©, de savoir, instrumentalisĂ©es pour la reproduction, tel semble avoir Ă©tĂ© le destin des femmes, tracĂ© par les hommes, et ce, durant des millĂ©naires. De tout temps, on a infĂ©riorisĂ© la femme MalgrĂ© les violences, pĂ©niblement, elles avancent. Elles tentent de s’élever Ă  la hauteur de l’homme. Elles combattent pour devenir, comme lui, un ĂȘtre humain Ă  part entiĂšre. Non pas qu’elles n’en possĂšdent pas tous les attributs – les recherches en biologie humaine l’ont parfaitement dĂ©montrĂ©es – mais parce que les hommes les ont maintenues dans cette croyance insoutenable qu’elles leur Ă©taient infĂ©rieures. Depuis l’aube de l’humanitĂ©, selon l’anthropologue Françoise HĂ©ritier*, la petite fille a appris Ă  grandir dans un Ă©tat d’infĂ©rioritĂ© par rapport Ă  l’homme. 
 la valence diffĂ©rentielle des sexes existait dĂ©jĂ  dĂšs le palĂ©olithique » explique-t-elle. Elle prĂ©cise que, pour autant, rien ne permet de justifier la domination d’un sexe sur l’autre. Il n’y a pas une nature spĂ©cifiquement fĂ©minine ou masculine. Tout est d’origine culturelle. Le modĂšle archaĂŻque dominant » Comment l’homme a-t-il pu convaincre la femme de son infĂ©rioritĂ© ? C’est en observant leur milieu que les hommes tirent leurs premiĂšres conclusions Ils Ă©tudient la nature, les saisons, le jour et la nuit, la naissance et la mort, etc . » Ils se rendent compte qu’il existe des similitudes et des diffĂ©rences entre les deux sexes. C’est comme cela dans toutes les sociĂ©tĂ©s ajoute- t-elle. Dans toutes les langues il y a des catĂ©gories binaires, qui opposent le chaud et le froid, le sec et l’humide, le dur et le mou, le clair et l’obscur, le haut et le bas, l’actif et le passif, le sain et le malsain
 » Ainsi ils ont classifiĂ© en fonction de leurs observations l’homme est connotĂ© au chaud, au sec, et Ă  la mobilitĂ©. La femme au froid et humide, parce qu’elle perd son sang. Elle Ă©voque donc la mort et l’immobilitĂ©. C’est ainsi qu’une hiĂ©rarchie se serait instituĂ©e avec des valences positives et nĂ©gatives, supĂ©rieures et infĂ©rieures. L’observation ethnologique nous montre que le positif est toujours du cĂŽtĂ© masculin, et le nĂ©gatif du cĂŽtĂ© du fĂ©minin. » souligne l’anthropologue. De cette maniĂšre, en suivant cette logique, la valorisation du masculin est devenue une constante universelle. Quand les hommes s’approprient les femmes Partout, il est admis que l’homme est supĂ©rieur Ă  la femme. Il possĂšde et a autoritĂ© sur les femmes et les enfants. Les hommes considĂšrent que ce sont eux qui mettent les enfants dans le corps des femmes. Ils les voient comme un simple matĂ©riau, juste utile Ă  la reproduction de leur fils. Pour les maintenir sous leur pouvoir, Ils les privent de l’accĂšs au savoir. On les maintient dans l’ignorance et sous tutelle, obligĂ©es d’accepter le destin qu’on leur fait. » explique Françoise HĂ©ritier. Pour justifier ces privations on dĂ©nigre la gent fĂ©minine si elles n’ont pas accĂšs au savoir, Ă  la libertĂ©, au pouvoir, c’est qu’elles n’en ont pas les compĂ©tences et qu’elles en feraient mauvais usage. Il faut convaincre les femmes de leur infĂ©rioritĂ©. » C’est ce qu’elle appelle le modĂšle archaĂŻque dominant ». Et nous vivons toujours sur ce modĂšle » ajoute -t-elle. Les fondements de l’inĂ©galitĂ© entre l’homme et la femme viennent de la peur. De tout temps, l’homme s’est autorisĂ© ce qu’il a durement rĂ©primĂ© chez la femme. Notamment le droit d’éprouver des pulsions sexuelles irrĂ©pressibles. C’est ce que Françoise HĂ©ritier appelle la licĂ©itĂ© absolue de la pulsion masculine. » Un modĂšle archaĂŻque qui nous vient de nos ancĂȘtres et dont nous ne sommes pas sortis. La femme, Ă  l’inverse doit attendre d’ĂȘtre mariĂ©e pour avoir des relations sexuelles et elle doit fidĂ©litĂ© Ă  son Ă©poux. Époux, qui, Ă  l’envie, puisque c’était permis, violait les filles qu’il voulait
 car les hommes ont le droit de disposer du corps des femmes pour se satisfaire. Et avec ça, vous prendrez bien un peu de mutilation sexuelle ? L’anthropologue rapporte que On trouve des mutilations sexuelles dans Ă©normĂ©ment de sociĂ©tĂ©s, et elles remontent trĂšs loin dans le temps. Personne n’a jamais pu Ă©noncer une hypothĂšse valable sur le moment oĂč ces pratiques sont apparues. » Elle explique ainsi les motivations masculines Donc, dans la rĂ©alitĂ©, les hommes imposent l’excision, mais en s’en lavant les mains. Nous voyons Ă  nouveau lĂ  la prééminence du masculin sur le fĂ©minin, puisque cette pratique a bien pour but la satisfaction des hommes. » Puis, au fil des questions de Nicole Bacharan, c’est au tour de Michelle Perrot, historienne, spĂ©cialiste de l’histoire des femmes, d’exposer les Ă©preuves traversĂ©es par les femmes pour obtenir des droits Ă©lĂ©mentaires ! Selon elle les fondements de l’inĂ©galitĂ© entre l’homme et la femme viennent de la peur. Les hommes ont cette peur du corps de la femme qui reprĂ©sente un danger potentiel. Pour cette raison, elles sont contrĂŽlĂ©es et surveillĂ©es DĂšs leur plus jeune Ăąge, il faut les former, les modeler pour produire des jeunes puis des Ă©pouses pudiques, vertueuses qui dominent leur corps, leurs sens, leur imaginaire. On ne leur apprendra que ce qui est nĂ©cessaire Ă  leur rĂŽle de reproductrice. Toute l’inĂ©galitĂ© entre hommes et femmes vient de cette vision des rĂŽles et des corps. » Une peur irrationnelle des femmes Elle explique que Les Grecs et les Romains Ă©prouvent, pour certains, une telle angoisse vis Ă  vis des femmes, qu’ils prĂ©fĂ©rent s’orienter vers l’homosexualitĂ©. Ainsi, la femme au plaisir insatiable leur fait peur. Plus tard, au Moyen Ăąge, on agite l’épouvantail de la sorciĂšre qui mange les hommes, les absorbe, et peut-ĂȘtre les rend impuissants. » Des milliers de femmes sont brĂ»lĂ©es au XVIe et XVIIe siĂšcles, en Angleterre, en France, en Allemagne, en BohĂȘme, en Pologne, prĂ©cise-t-elle. La violence des hommes sur la femme Battre sa femme Ă©tait considĂ©rĂ© comme normal. Au Moyen Age, c’est un des pouvoirs de l’homme. La femme Ă©tait assimilĂ©e aux enfants et aux animaux elle n’est pas un ĂȘtre de raison. » Plus tard le Code NapolĂ©on accepte tacitement cette autoritĂ© et ce droit du pĂšre et du mari. L’attitude soumise de certaines femmes est consternante et la morale populaire l’accepte, sans sourciller, dans la mesure oĂč cela ne va pas trop loin. Puis au fil du temps, Ă  partir du XVIIIe siĂšcle, les femmes vont commencer Ă  porter plainte. Les pensĂ©es Ă©voluent lentement, faisant Ă©merger le droit pour les femmes de ne pas ĂȘtre battue. Une violence qui perdure de nos jours Michelle Perrot dĂ©plore que cette violence faite aux femmes soit encore effective et passe sous silence Aujourd’hui encore, on estime que seuls 5% des viols font l’objet d’une plainte. Le silence sur ce sujet est immense, d’autant plus que les brutalitĂ©s de toute nature sont surtout perpĂ©trĂ©es dans l’intimitĂ© de l’espace conjugal. Viols, coups, harcĂšlement moral les femmes continuent Ă  ĂȘtre victimes d’une grande violence, comme l’ont montrĂ© des enquĂȘtes rĂ©centes. » La notion de viol conjugal n’existe d’ailleurs que depuis Ă  peine 20 ans. Avant la femme Ă©tait Ă  la disposition de son mari et n’avait pas le droit de se refuser. Le mariage la soumettait au service sexuel de son Ă©poux. Cela faisait partie du devoir conjugal ». AprĂšs chaque naissance et plusieurs grossesses, lorsqu’elle Ă©tait Ă  nouveau fĂ©conde, la femme attendait avec angoisse l’arrivĂ©e possible d’un nouvel enfant. Heureusement, il y a des femmes dĂ©terminĂ©es qui font bouger les choses. Dans les annĂ©es 1900, les femmes d’ouvriers n’osaient pas parler de contraception. Elles s’en remettaient le plus souvent Ă  l’homme. C’était son affaire. Pour Ă©viter les dangers de l’avortement pratiquĂ© Ă  la sauvette dans les cuisines, les femmes commencent Ă  revendiquer le droit Ă  l’avortement. Un pĂ©riple long et compliquĂ©. Heureusement, il y a des femmes dĂ©terminĂ©es qui font bouger les choses. Madeleine Pelletier lutte pour l’émancipation sexuelle des femmes, leur droit Ă  la contraception et Ă  l’avortement. Mais il faut attendre les annĂ©es 50 pour que les femmes prennent vraiment la parole sur le sujet de la contraception. La sociologue Evelyne Sullerot et la doctoresse Marie-AndrĂ©a Lagroua Weill-HallĂ©, pratiquent des avortements et crĂ©ent en 1960 le Mouvement français pour le planning familial. Cela reste clandestin. Certains mĂ©decins, comme le docteur Simon, les soutiennent. Alors que la pilule est inventĂ©e par le biologiste amĂ©ricain Gregory Pincus, Ă  la fin des annĂ©es 50, elle n’est autorisĂ©e, en France, qu’en 1967 avec la loi Neuwirth. Mais ce n’est pas pour autant qu’elle est utilisĂ©e par les femmes qui continuent de se faire avorter clandestinement. En 1969, le MLF Mouvement de libĂ©ration des femmes revendique le droit Ă  l’avortement. Les femmes persistent et signent en 1971 avec l’appel des 343 salopes » dans le Nouvel Observateur. Elles dĂ©noncent les conditions dangereuses dans lesquelles les femmes se font avorter en France. Parmi elles, Simone de Beauvoir, Catherine Deneuve, Françoise Fabian, Antoinette Fouque, GisĂšle Halimi, Françoise Sagan, Jeanne Moreau
 AprĂšs de nombreuses actions fĂ©ministes et un long combat, la loi Veil lĂ©galise finalement l’avortement en 1975, sous le gouvernement de Giscard D’Estaing. La contradiction entre la loi et les faits Pour conclure, Michelle Perrot souligne l’écart qui rĂšgne entre la loi et les faits ». Les femmes n’ont toujours pas accĂšs Ă  tous les mĂ©tiers, elles ne sont pas dĂ©cisionnaires, et le partage des tĂąches mĂ©nagĂšres n’est pas encore bien gĂ©nĂ©ralisĂ©. Elle considĂšre que le chemin est encore long Ă  parcourir avant d’atteindre l’égalitĂ© avec les hommes. De son cĂŽtĂ©, la philosophe, Sylviane Agacinski, rapporte que les filles rĂ©ussissent mieux Ă  l’école que les garçons. 51% d’entre elles sont diplĂŽmĂ©es de l’enseignement supĂ©rieur contre 37% chez les garçons. » dit-elle. Cependant elles s’orientent moins vers des filiĂšres scientifiques. Elle prĂ©conise de donner aux enfants une formation vĂ©ritablement mixte et que les jeunes enfants sachent bien que toutes les voies leur sont ouvertes quel que soit leur sexe. » Et Nicole Bacharan de rappeler que seulement 17% des femmes occupent des postes de direction de nos jours. Quelques dates En 1996, Simone Veil, Yvette Roudy, Catherine Tasca, MichĂšle Barzach et Edith Cresson signent un Manifeste pour la paritĂ© ». En 1999, la loi favorise cet accĂšs d’une maniĂšre Ă©gale aux mandats Ă©lectoraux et aux fonctions Ă©lectives. En 2000 la loi exige une paritĂ© alternĂ©e. Pour quand la paritĂ© appliquĂ©e ? Non les femmes n’ont pas encore gagnĂ© tous leurs droits, ni l’égalitĂ© avec les hommes. La disparitĂ© des salaires entre femmes et hommes, pour un travail Ă©gal, le prouve chaque jour. Que dire des violences sexistes et sexuelles ? A l’occasion de la journĂ©e mondiale pour l’élimination des violences faites aux femmes, le gouvernement a dĂ©crĂ©tĂ©, le 25 novembre 2017, que cela serait la grande cause du quinquennat. Les femmes attendent des rĂ©ponses claires et des lois spĂ©cifiques. Le projet de loi contre les violences sexistes et sexuelles, annoncĂ© par MarlĂšne Schiappa, la secrĂ©taire d’Etat chargĂ©e de l’égalitĂ© entre les femmes et les hommes, discutĂ© au Conseil des ministres le 7 mars 2018, sera prĂ©sentĂ© fin mars. On ne manquera pas de s’y intĂ©resser de trĂšs prĂšs. La parole des femmes se libĂšre et dĂ©sormais elles ont le droit de citĂ©. Un grand pas dans l’histoire des femmes qui, tant qu’elles n’auront pas obtenu l’égalitĂ© avec les hommes, continueront de la revendiquer. Avec ou sans eux
Ce serait mieux avec. Une femme et un homme, debout, marchant dans le mĂȘme sens, libres et Ă©gaux en droits, partageant des valeurs de paix, d’amour et de respect mutuel
 Ne serait-ce pas un beau couple pour notre XXIe siĂšcle ? Qu’en pensez-vous ? En attendant, fĂȘtons ensemble le 8 mars, la journĂ©e internationale pour les droits des femmes ! *Françoise HĂ©ritier anthropologue dĂ©cĂ©dĂ©e en 2017 *Michelle Perrot historienne, spĂ©cialiste de l’histoire des femmes *Sylviane Agacinski philosophe *Nicole Bacharan historienne et politologue
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Attentive au rĂŽle des femmes dans la littĂ©rature française, EdmĂ©e de La Rochefoucauld analyse ici la part qui leur revient dans divers domaines, qui vont de la poĂ©sie Ă  l'art dramatique, en passant naturellement par le poĂ©tesses sont nombreuses en France dans la premiĂšre moitiĂ© de ce siĂšcle, et certains noms, comme celui d'Anna de Noailles, de Catherine Pozzi ou de Marie NoĂ«l comptent parmi les plus grands. L'auteur passe en revue cette plĂ©iade, s'attachant Ă  cerner l'essentiel de ces talents divers, dont certains sont parfois injustement le roman, on peut dire que les femmes ont Ă©tĂ© parmi les premiĂšres Ă  crĂ©er le genre, si l'on songe Ă  Marie de France, Ă  Mme de La Fayette, Ă  Mlle de ScudĂ©ry, qui annonçaient dĂ©jĂ  les romanciĂšres plus " intellectuelles " du prĂ©sent, comme Simone de Beauvoir, Marguerite Duras ou Nathalie Sarraute. Pendant prĂšs de cinq siĂšcles, une Ă©cole s'est formĂ©e qui ne cesse de se dĂ©velopper aujourd'hui, et semble particuliĂšrement bien convenir Ă  la sensibilitĂ© et Ă  l'intelligence cependant, les " dames de qualitĂ© " brillaient Ă©galement dans un autre domaine, un peu dĂ©laissĂ© de nos jours les maximes et les conseils moraux. À travers trois exemples choisis au XXIIe siĂšcle, Mme de Liancourt, Mme de SablĂ© et la fameuse Mme de Maintenon, l'auteur nous promĂšne dans un monde policĂ©, oĂč la douceur de vivre s'accompagnait d'une noble rigueur et d'une vertu que rien n' les femmes ont Ă©galement abordĂ© la scĂšne, et des exemples comme celui de Delphine de Girardin et de Marie LenĂ©ru montrent qu'elles peuvent s'y distinguer avec savent enfin apprĂ©cier le gĂ©nie des grands hommes, se montrant alors, Ă  travers les Ă©poques, parmi les tĂ©moins de leur temps les plus aigus et les plus n'Ă©tait mieux dĂ©signĂ©e qu'EdmĂ©e de La Rochefoucauld pour se faire l'historienne de cette tradition littĂ©raire française, dont elle est aujourd'hui la brillante et fidĂšle hĂ©ritiĂšre.
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