Lannonce de la prolongation de Kylian Mbappé au Paris Saint-Germain a fait trembler les murs du côté du Real Madrid. En concurrence avec le club français, l'institution merengue était
🌤️ L Allemagne Du Côté Français Du Fleuve
Sitôtl’armistice signé, l’Action française et tous les Français lucides demandèrent que l’on ne s’arrêtât pas sur place, mais que l’on pénétrât en Allemagne, jusqu’à Berlin, et que l’on détruisît la puissance allemande; puis que l’on démembrât l’Allemagne (l’Empire Allemand, proclamé en 1870, n’avait même pas cinquante ans d’existence !). Article réservé aux abonnés Pour lire la suite de cet article Abonnez-vous à partir de 1€ à notre offre numérique. Sans engagement de durée. ESSAYER POUR 1€ Vous êtes déjà abonné ou inscrit ? Se connecterElleest basée à Kehl, en Allemagne, juste en face de Strasbourg (de l'autre côté du Rhin). Au total, 27 gendarmes français et 30 policiers allemands en font partie. IlsNews Bandes-annonces Casting Critiques spectateurs Critiques presse VOD Blu-Ray, DVD Spectateurs 2,4 59 notes dont 16 critiques noter de voirRédiger ma critique Synopsis À bord d’un petit rafiot, Homer et Joé, la cinquantaine, remontent un fleuve vers des chutes d’eau en Croatie. Jusqu’au décès, récent, de leur père, ils ignoraient l’existence l’un de l’autre. Pourtant, ils sont demi-frères. Sean, un baroudeur irlandais énigmatique et menteur se joindra à eux. Regarder ce film UniversCiné Location dès 2,99 € Voir toutes les offres VODService proposé par Voir toutes les offres DVD BLU-RAY Bande-annonce 159 Dernières news Acteurs et actrices Casting complet et équipe technique Critiques Presse 20 Minutes Le Dauphiné Libéré La Voix du Nord Le Figaro Télérama L'Obs Positif Première Le Journal du Dimanche Le Monde Chaque magazine ou journal ayant son propre système de notation, toutes les notes attribuées sont remises au barême de AlloCiné, de 1 à 5 étoiles. Retrouvez plus d'infos sur notre page Revue de presse pour en savoir plus. 10 articles de presse Critiques Spectateurs N'est pas sans rappeler le "fils de Jean".On a ici une sorte d'aventure mollassonne sans grande envergure. Passablement ennuyeux quand même malgré la dernière partie plus intéressante où ils se confient enfin et exposent leurs fêlures. C'est pas un film que j'ai apprécié, une erreur cinématographique de l'avoir visionner, la mise en scène est morne, c'était nul et à oublier. Olivier Gourmet et Sergi Lopez embarqué dans un road-movie, En amont du fleuve, trop classique pour captiver qui que ce soit Dans un vieux bateau à moteur, Homer et Joe, des demi-frères qui se connaissent à peine, remontent une magnifique rivière dans une région sauvage de la Croatie. Leur objectif découvrir ce qui est arrivé́ à leur père, récemment décèdé de façon subite. Atteignant des chutes infranchissables, ils ... Lire plus "En amont du fleuve".... Homer Olivier Gourmet et Joé Sergi López remontent un fleuve croate, de l'Adriatique où il se jette à sa source dans les montagnes - ou plutôt à certaine distance de sa source, car la fin du voyage se fera à pied, de chutes en chutes, pour atteindre un mystérieux ermitage où s'est passé un drame. Familial. Ils avaient le même père, un Croate, Ivan, que Homer n'avait d'ailleurs jamais vu et son demi-frère ... Lire plus 16 Critiques Spectateurs Photos 14 Photos Secrets de tournage Collaboration La réalisatrice Marion Hänsel a étroitement collaboré avec l'écrivain Hubert Mingarelli pour écrire le scénario d'En amont du fleuve. La cinéaste était une fervente adepte de l'auteur. Elle lui a donc proposé d'écrire avec un scénario avec elle en s'inspirant de certains thèmes de ses romans "J’étais aussi intéressée par l’absence de femmes, de mères dans son univers. Nous avons travaillé ensemble sur l’absence du père. Nous avons Lire plus Le choix des acteurs Marion Hänsel évoque le choix de son trio d'acteurs "Dès le départ de ma collaboration avec Hubert Mingarelli, je lui dis que je désirais qu’on écrive une histoire pour les trois comédiens que j’avais déjà choisis et dont j’avais déjà l’accord Olivier Gourmet, Sergi Lopez et John Lynch. C’est vraiment de l’écriture sur mesure." Un film qui a du chien Un jeune chien apparaît comme un personnage à part entière du film, comme c’était déjà le cas dans Noir Océan de Marion Hänsel."Il apparaît en effet comme le confident de chacun des demi-frères et cela tour à tour. Et sa disparition dans l’eau de la rivière rappelle à Homer la présence dans son enfance d’un chien pour lequel il éprouvait de la tendresse. J’ai eu un chien, dit-il, et je l’ai vu mourir, je l’ai caressé. Il s’appelait Copain. Lire plus Infos techniques Nationalités Belgique, Pays-Bas, Croatie Distributeur JHR Films Année de production 2016 Date de sortie DVD 06/11/2018 Date de sortie Blu-ray - Date de sortie VOD - Type de film Long-métrage Secrets de tournage 3 anecdotes Box Office France 3 010 entrées Budget - Langues Français, Anglais Format production - Couleur Couleur Format audio - Format de projection - N° de Visa 146185 Si vous aimez ce film, vous pourriez aimer ... Commentaires Côtésécurité, le Service de la Navigation de Strasbourg et son homologue allemand le WSA Freiburg, sont en charge des usagers et riverains du fleuve, en liaison avec le CARING (Centre d’Alerte Rhénan et d’Information Nautique de LA FRANCE ET L'ALLEMAGNE DANS L'AFRIQUE CENTRALE LA DÉLIMITATION DU CAMEROUN ET DU CONGO FRANÇAIS La France et l’Allemagne viennent de signer relativement à la délimitation de leurs possessions respectives dans le Centre africain un accord que les Chambres françaises vont être appelées à ratifier. Cet accord met fin à une situation épineuse et délicate qui, surtout dans ces dernières années, menaçait de devenir une source de complications d’ordres divers. L’Allemagne a obtenu le prolongement de la colonie du Cameroun juqu’aux rives du Chari, la France le prolongement de la frontière occidentale du Congo français jusqu’au lac Tchad. La part que s’est réservée l’Allemagne, si elle n’a pas répondu complètement à ses espérances ambitieuses, peut être jugée satisfaisante, et ses explorateurs pourront la considérer comme une digne récompense de leurs fatigues et de leurs labeurs. L’œuvre commencée il y a dix ans à peine par la prise de possession de quelques localités insignifiantes sur le littoral se termine aujourd’hui aux rives du Chari. Tandis que le nouveau domaine de l’Allemagne nettement délimité de tous côtés est désormais à l’abri de toutes contestations, les immenses territoires reconnus à la France par l’accord du 4 février 1894 peuvent lui être disputés, dans une certaine mesure, par des concurrens. Sur le haut Oubangui et sur le haut Chari nous restons en présence des Anglais et des Belges, qui entendent réclamer leur grosse part. Néanmoins un grand pas a été fait dans la voie du partage politique définitif de l’Afrique, par l’arrangement franco-allemand, et le temps n’est certainement pas éloigné où l’on verra les nations européennes dépenser leur activité dans le champ qu’elles se seront d’un commun accord assigné, sans pour cela être les unes pour les autres une source de difficultés et de gêne. L’enchevêtrement de causes et de circonstances qui auront amené l’Europe à se partager le Centre africain sera alors une histoire intéressante à connaître, et la formation territoriale du Cameroun, qui peut dès maintenant être racontée, sera un des chapitres les plus importans de ce récit. On y admirera la clairvoyance avec laquelle a été choisi sur le littoral l’emplacement de la future colonie du Cameroun, la décision et l’énergie qui ont présidé à sa fondation, l’esprit de suite et de méthode qui ont contribué à son accroissement. L’histoire du Congo français, intimement liée à celle du Cameroun, fera ressortir de son côté la grandeur et la ténacité des efforts que nous avons déployés pour contrecarrer les entreprises tentées d’autre part. Dans la lutte de vitesse au cœur du continent africain qui eut lieu entre les explorateurs allemands et les explorateurs français, ceux-ci l’ont emporté, et leur victoire, qui est aussi celle de tous ceux qui ont organisé et soutenu leurs missions, a eu comme conséquence l’abandon par l’Allemagne à la France du Soudan oriental et la possibilité pour cette dernière de constituer des rives du Congo au bord de la Méditerranée un immense empire africain. I L’établissement des Allemands au Cameroun est de date récente. A la fin de 1883, la prospérité croissante de l’Allemagne, le développement du commerce et de l’industrie, l’augmentation rapide de la population, l’émigration d’une partie des habitans et des capitaux à l’étranger, les exigences de la marine militaire et marchande, peut-être aussi le secret désir de fortifier l’unité de l’empire en donnant à la réunion d’Etats qui le formaient des colonies impériales, tous ces motifs décidèrent le gouvernement allemand à rechercher dans les diverses parties du globe les points où il pourrait hisser son pavillon et créer des établissemens coloniaux. La côte du Cameroun dans la baie de Biafra attira particulièrement son attention. Le pays n’avait pas encore été occupé, du moins officiellement, par une puissance européenne ; il était sain, il paraissait appelé à un grand avenir. Sous cette zone torride, le massif montagneux du Cameroun, s’élevant du bord même de l’Océan à 4500 mètres de haut, offrait des conditions de température et de climat telles qu’il était signalé depuis longtemps par les voyageurs comme devant servir aux Européens de colonie de peuplement et même de station de convalescens. Au pied de la Montagne du Ciel ainsi l’appelaient les indigènes, l’embouchure du fleuve Cameroun offrait un mouillage beaucoup plus favorable que la plupart des embouchures des rivières qui se jettent dans le golfe de Guinée ; ce fleuve était large et navigable sur une assez grande étendue. Les habitans de la côte étaient depuis longtemps habitués au contact des Européens ; ils faisaient avec eux un commerce des plus actifs. L’Allemagne pouvait d’ailleurs se croire quelques droits à la possession de cette région. Dès 1870, Henri Barth avait parcouru l’intérieur du pays et atteint le premier les rives de la haute Bénoué. Quelques années plus tard, Rohlfs avait descendu cette rivière, Flegel l’avait remontée. A la suite des indications fournies par ce dernier, des maisons allemandes avaient établi des factoreries à proximité du fleuve Cameroun et y avaient acquis une situation commerciale prépondérante. Chaque année cette prépondérance s’accentuait. De 1861 à 1883, l’exportation par navires de Hambourg au Cameroun s’était élevée de 3 300 tonnes à 47 000 tonnes ; l’importation avait augmenté dans de semblables proportions. Les relations des indigènes avec les commerçans européens étaient empreintes d’une cordialité telle que plusieurs chefs du pays avaient signé avec les représentans de Hambourg et de Brème des traités qui constituaient de véritables donations de territoires en faveur de ces derniers. Aussi quand, en 1883, le prince de Bismarck demanda aux Chambres de commerce de Hambourg, de Lubeck et de Brême quelles seraient les mesures les plus propres à développer et à protéger le commerce allemand sur la côte occidentale d’Afrique, ces dernières conclurent-elles à la prise de possession du littoral du Cameroun par l’Allemagne. La chambre de commerce de Hambourg fut particulièrement nette à cet égard. Après avoir passé en revue la situation politique et commerciale de cette portion de la côte occidentale d’Afrique, elle demanda formellement l’occupation immédiate de la baie de Biafra et la création d’une station navale dans ces parages. C’était aller au-devant des désirs du prince de Bismarck. Se trouvant appuyé, ce dernier entra résolument dans la voie que lui indiquait le commerce hanséatique. Des instructions détaillées furent données à l’illustre explorateur Nachtigal, qui fut, pour la circonstance, nommé avec pleins pouvoirs commissaire impérial à la côte occidentale d’Afrique et reçut, le 19 mai 1884, l’ordre de s’embarquer sans délai à Lisbonne. Il fallait agir avec d’autant plus de promptitude et d’énergie que l’Angleterre avait des visées sur cette côte. Elle y avait même pris pied en un point qu’elle s’était fait céder en 1837 par le roi de Bembia. En ce point, qu’on avait nommé Victoria, le missionnaire Saker avait fondé en 1858 une station de missionnaires qu’entretenait et subventionnait la Société baptiste de Londres. Le premier qui avait atteint la cime du Cameroun était le capitaine Burton, qui y avait arboré en 1861 le drapeau de la Grande-Bretagne. Depuis, les agens consulaires anglais envoyés dans la contrée, et notamment le dernier, M. Hewet, n’avaient cessé de solliciter le Foreign-Office de reconnaître les faits accomplis et de leur donner une sanction par la déclaration officielle du protectorat anglais sur tout le littoral. Aux sollicitations des agens consulaires se joignaient les efforts des missionnaires baptistes et les désirs des indigènes, qui dans ces derniers temps avaient revêtu le caractère de manifestations publiques. Mais, malgré ces invitations et leur caractère pressant, le cabinet de Londres ne voulait pas se prononcer. M. Gladstone, alors au ministère, avait abandonné la politique impériale » inaugurée par Beaconsfield, et, fidèle aux traditions de l’école de Manchester, entendait ne dépenser pour l’extension de l’empire colonial britannique ni un soldat ni un écu. Volontiers même il abandonnait certaines portions de cet empire récemment annexées sous le ministère de son prédécesseur. Dans l’Afrique australe, à la suite de la bataille de Majuba-Hill, il avait accordé au Transwaal une sorte de demi-indépendance ; en Asie, il faisait retirer les troupes anglaises de l’Afghanistan, et ne voulait plus garder les territoires que lord Beaconsfield avait cherché à incorporer à l’Inde pour donner à cette dernière ce qu’on appelait alors une frontière scientifique. Sur la côte occidentale d’Afrique, les pétitions annexionnistes des indigènes et de ses nationaux le laissaient indifférent. Il ne fallut rien moins que le départ de Nachtigal pour le forcer à prendre une décision. Alors seulement fut donné au consul Hewet l’ordre de prendre possession immédiate de la côte au nom de l’Angleterre. Hewet s’embarqua sur-le-champ, fit toute diligence, mais ne put arriver en vue du Cameroun que le 19 juillet. Nachtigal y était depuis le 15. Sans perdre une minute, le commissaire allemand avait convoqué les chefs indigènes amis et cliens des maisons allemandes, conclu avec eux des traités et fait accepter le protectorat allemand. Tout avait été terminé le jour même à minuit. Hewet ne put que remettre à Nachtigal une protestation dans laquelle il réservait les droits antérieurs de l’Angleterre sur le pays. Pour une fois, dans l’histoire de ses aventures coloniales, l’Angleterre s’était laissé devancer et avait laissé prendre par une puissance européenne une côte qu’elle convoitait. Nachtigal ne tint d’ailleurs aucun compte de la protestation du consul anglais et ne tarda pas à montrer que l’Allemagne était bien réellement la maîtresse dans ces régions. Des indigènes partisans des Anglais ayant voulu protester contre la prise de possession de leur territoire, il fit appeler la flotte impériale, qui bombarda et détruisit les villages récalcitrans. Un grand nombre d’indigènes furent massacrés. Ayant ainsi affermi son autorité, Nachtigal s’occupa d’étendre le nouveau domaine qu’il venait de donner à l’Allemagne. Il descendit vers le sud et occupa la côte sur une étendue de 160 kilomètres jusqu’à Grand-Batanga, où il dut s’arrêter, car là commençait le territoire appartenant à la France. Il remonta alors au nord, dans le dessein de procéder à de nouvelles annexions ; mais là une désagréable surprise l’attendait tout le pays venait d’être annexé par Hewet depuis le pied du Cameroun jusqu’aux bouches du Niger. Celui-ci en effet, aussitôt sa protestation remise, faisant preuve du plus grand sang-froid, avait déclaré anglaise la station de Victoria, puis conclu des traités avec les chefs indigènes du littoral, de manière à empêcher toute extension de la colonie allemande vers le nord. Force fut donc à Nachtigal de se contenter de la partie du littoral depuis le mont Cameroun jusqu’à Grand-Batanga et, à la fin de 1884, la colonie nouvelle comprit ainsi le mont Cameroun, les bouches du Mingo, l’embouchure du fleuve Cameroun et, dans le delta de la rivière Edia, le territoire de Malimba avec la ville de ce nom. II La nouvelle colonie allemande se trouvait donc avoir pour voisins des territoires anglais au nord et des territoires français au sud. Les Anglais s’étaient établis à Lagos en 1861, la France au Gabon on 1842, et depuis les deux nations n’avaient cessé de s’étendre l’une vers le sud, l’autre vers le nord, allant ainsi à la rencontre l’une de l’autre. Français et Anglais avaient donc pu se croire appelés à devenir les maîtres exclusifs de la côte, ’jusqu’au jour où les Allemands abordèrent au Cameroun. On conçoit le désagrément qu’ils durent éprouver de la fondation de la nouvelle colonie. Sur ce littoral qu’ils considéraient volontiers comme leur futur domaine, un tiers venait qui s’en appropriait la plus belle et la plus salubre partie. Ce nouveau voisinage n’était pas d’ailleurs sans leur inspirer quelques inquiétudes. Les Allemands en étaient alors à la première période de leur fièvre coloniale ; ils n’avaient d’autre désir que d’agrandir le plus possible leur nouveau domaine, sans se soucier outre mesure des droits acquis par leurs devanciers. Des empiétemens de leur part étaient à redouter d’autant plus que les points occupés par eux se trouvaient enchevêtrés sur le littoral au milieu des établissemens français et anglais. Il fallait bien se résigner cependant, et puisqu’on n’avait pu empêcher un tel voisinage, le mieux était de s’en accommoder et de chercher à éliminer toute cause de conflit. C’est ce que comprirent l’Angleterre et la France, qui se résolurent à convier l’Allemagne à la délimitation de leurs territoires réciproques. L’Angleterre entra la première dans cette voie. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, elle avait dès le 27 octobre 1884 reconnu le fait accompli en ce qui concernait l’occupation du Cameroun par l’Allemagne et transmis en ce sens une déclaration à Berlin. Des pourparlers s’engagèrent aussitôt après la note remise entre lord Granville et le prince de Bismarck pour le tracé d’une frontière commune entre les établissemens anglais et les établissemens allemands de la côte occidentale d’Afrique. L’entente fut difficile à établir, parce que le gouvernement allemand voulait englober dans sa possession le massif du Cameroun tout entier, tandis que l’Angleterre en poursuivait le partage. Les négociations se prolongèrent deux mois ; enfin, à la suite d’une mission remplie auprès du cabinet de Londres par le comte Herbert de Bismarck, un premier traité fixa, le 7 mai 1885, les limites des sphères d’influence de l’Allemagne et de l’Angleterre dans le golfe de Guinée. La frontière adoptée fut, sur le littoral, l’embouchure du Rio-del-Bey ; à l’intérieur, une ligne longeant la rive droite de ce cours d’eau depuis son embouchure jusqu’à sa source, puis se dirigeant droit vers la rive gauche de la rivière du Vieux-Calabar et se terminant à un point marqué par le mot rapids sur la carte anglaise de l’Amirauté. La ligne de démarcation ne fut pas alors poussée plus loin. On n’avait pas de données géographiques sur la région au-delà des rapides du Vieux-Calabar, et ce point lui-même n’avait été choisi que parce qu’il marquait la limite alors connue du cours du Vieux-Calabar, atteint en 1842 par le capitaine Bancroft. Il faut dire aussi que l’Allemagne n’avait pas voulu s’engager au-delà, afin de réserver l’avenir. Ce que le sang-froid du consul Hewet annexant le pays jusqu’aux rives du Niger avait empêché Nachtigal de faire, le gouvernement allemand espérait par voie diplomatique l’obtenir. Il rêvait de donner à la colonie comme frontière nord au-delà des rapides les rives mêmes du Niger et de la Bénoué. Mais il avait compté sans l’esprit d’entreprise des Anglais. Ceux-ci, maîtres des embouchures du Niger, dont le cours inférieur était exempt d’obstacles naturels, s’empressèrent de se servir de cette magnifique voie fluviale pour étendre leur influence sur les pays situés le long de son cours et de ses affluons. Des compagnies anglaises rivales se disputaient le commerce de ces régions. Toutes fusionnèrent, et la National African Company, qui les absorba, finit par régner sans conteste sur le moyen Niger et sur la Bénoué. En 1886, une charte royale lui fut octroyée et lui conféra une vraie royauté, en l’autorisant à lever des troupes, à battre monnaie, à faire des lois, avec l’assentiment du sous-secrétaire d’Etat. Elle prit alors le nom de Royal Niger Company ; lord Aberdare en devint le président. Elle posséda cent cinquante factoreries, et ses bateaux remontèrent le Niger jusqu’aux rapides de Boussa, à 736 kilomètres de la mer, et la Bénoué jusqu’à Yola, sur un parcours de 720 kilomètres. Devant de tels progrès accomplis en quelques mois et le déploiement d’une activité pareille, l’Allemagne comprit que tout espoir de s’étendre vers le Niger et la Bénoué devait être abandonné par la colonie du Cameroun. Elle craignit même que cette colonie ne fût enveloppée de tous côtés et réduite à une étroite bande de littoral. Bien n’était plus facile en effet à la Compagnie du Niger, qui avait pris une position dominante sur la Bénoué, que de descendre vers le sud, de conclure des traités avec le sultan de l’Adamaoua et de fonder des établissemens dans le pays situé en arrière de la côte du Cameroun. Sous l’empire de ces appréhensions, le cabinet de Berlin demanda de lui-même la prolongation de la ligne de démarcation du Vieux-Calabar. L’Angleterre ayant bien voulu y consentir, il fut convenu par le protocole du 2 août 1886 que cette ligne serait prolongée en droite ligne vers Yola, à l’orient et tout près de cette ville, en un point qu’un examen ultérieur ferait reconnaître comme se prêtant pratiquement à la détermination d’une frontière. Au cours de ces laborieuses négociations avec l’Angleterre, le gouvernement allemand avait engagé des pourparlers avec la France afin de régler d’une manière générale la situation respective de tous les établissemens français et allemands à la côte occidentale d’Afrique. En 1884, le docteur Nachtigal avait arboré le pavillon allemand non seulement sur le littoral de Cameroun, mais encore sur tous les points de la côte atlantique africaine qui n’étaient pas occupés d’une manière effective par une puissance européenne. C’est ainsi que des prises de possession avaient eu lieu au midi du Sénégal, au fond du golfe de Bénin, dans la baie de Biafra, sur le littoral situé au nord du fleuve Orange. Au midi du Sénégal, l’Allemagne s’était attribué la contrée comprise entre la rive gauche du Rio-Pongo et la rive droite de la Dubreka ; sur la côte de Bénin, elle avait mis la main sur Togo et Porto-Seguro ; au nord du fleuve Orange, et le avait occupé Angra-Pequena. L’occupation d’Angra-Pequena pouvait être indifférente à la France ; mais il n’en était pas de même de l’occupation des autres points de la côte. Si l’Allemagne pouvait faire valoir à l’appui de ses prétentions sur le Bio-Pongo et la Dubreka les traités passés en 1884 par des agens de la maison Kölin, de Stuttgard, avec des chefs indigènes, la France alléguait que ce chef n’avait aucun titre pour aliéner un territoire ne lui appartenant pas, car il était sous la dépendance de chefs plus puissans qui avaient conclu avec elle des traités antérieurs engageant à la fois eux et leurs vassaux. Sur la côte de Bénin, l’Allemagne avait bien pu occuper Porto-Seguro en vertu d’un traité conclu avec le roi de la contrée, mais la France déclarait que ce pays lui appartenait de par une convention antérieure. Il n’était pas jusqu’à certains points du littoral même de la nouvelle colonie du Cameroun sur lesquels la France ne pût faire valoir quelques droits. C’est ainsi que la localité de Malimba, sur le littoral au midi du mont Cameroun, déclarée possession allemande par Nachtigal, pouvait être considérée comme possession française depuis 1869, en vertu de traités passés avec les chefs du pays. Toutes ces acquisitions avaient été faites avec une telle absence de scrupules, que le gouvernement allemand lui-même ne se sentait pas rassuré sur leur légitimité et ne faisait aucune difficulté d’en convenir. En manifestant au gouvernement français son désir de voir régler d’un commun accord la situation résultant des prises de possession effectuées par les commissaires allemands, le prince de Bismarck écrivait, le 13 septembre 1884, que si, parmi les acquisitions allemandes, il s’en trouvait qui pussent ne pas s’accorder avec les droits et la politique de la France, son intention n’était pas de les maintenir ». Ce témoignage de bon vouloir et cette loyauté ne laissèrent pas le gouvernement français insensible, et M. Ferry, qui ne voulut pas rester en arrière de courtoisie, fit répondre, par l’intermédiaire de M. de Courcel, que le gouvernement de la République française n’était pas moins désireux que le gouvernement impérial de régler dans un esprit de bonne entente mutuelle les rapports de voisinage pouvant résulter de la prise de possession, au nom de l’Empire allemand, de plusieurs points de la côte occidentale d’Afrique à proximité des établissemens français », et exprima la confiance que les deux gouvernemens n’auraient pas de peine à s’entendre sur les délimitations réciproques à intervenir. C’est dans ces conditions, si favorables à un bon accord, que fut signé, le 24 décembre 1885, entre M. de Courcel, ambassadeur de la République française à Berlin, et le comte Herbert de Bismarck, le protocole délimitant la sphère d’influence en Afrique des deux puissances intéressées. Naturellement le Cameroun fut compris dans cet arrangement. Un esprit de grande conciliation présida à cette entente. Des concessions mutuelles furent faites de part et d’autre. L’Allemagne renonça à toutes prétentions sur le littoral au midi du Sénégal, entre le Rio-Pongo et la Mellacorée. En échange, la France reconnut à l’Allemagne les villes de Porto-Seguro et de Petit-Popo, sur la côte des Esclaves, et abandonna à la colonie de Cameroun la ville de Grand-Batanga. La frontière nouvelle de cette colonie se trouva ainsi reportée de 60 kilomètres plus au sud. La ligne de démarcation entre le Congo français et le Cameroun partit de l’embouchure de la rivière Campo, puis, suivant le 2° 2’ de latitude nord, dut se prolonger à l’intérieur jusqu’au 12° 40’ de longitude est de Paris. Au nord de cette ligne le gouvernement français dut s’abstenir de toute action politique ; le gouvernement allemand prit le même engagement en ce qui concernait les pays situés au midi. Tout l’avantage de cette convention revint à la colonie du Cameroun, qui se trouva bénéficier, par la cession de 00 kilomètres de côtes, des sacrifices consentis par l’Allemagne sur d’autres points du littoral africain. III Les deux conventions conclues, au cours de l’année 1883, par l’Allemagne avec la France et l’Angleterre, peuvent être considérées comme les actes constitutifs de la colonie du Cameroun. L’accord anglo-allemand donnait à cette colonie une frontière définie au nord, l’accord franco-allemand, une frontière précise au midi. Compris dans ces limites, le territoire du Cameroun eut la forme d’un trapèze dont les deux côtés parallèles furent représentés à l’est par la ligne du littoral et à l’ouest par le méridien 12° 40’ de Paris, dont les deux autres le furent au nord par la ligne frontière tirée du Rio-del-Rey à Yola, au midi par la ligne de démarcation tracée entre le Cameroun et le Congo français. L’aire de ce trapèze égalait en étendue la moitié de l’Allemagne. Certes, il y avait là pour elle un territoire suffisant pour assurer à l’activité de ses nationaux pendant de longues années le plus magnifique champ d’action, d’autant plus qu’en dehors de la zone côtière tout l’intérieur du pays était inexploré ; mais l’ambition des nouveaux maîtres du Cameroun ne put se borner à cet horizon, si vaste fût-il, et, au lendemain même de la signature de la convention franco-allemande, ils ne voulurent voir dans la nouvelle colonie qu’une amorce, qu’un embryon d’une colonie plus vaste encore. Sans doute, il ne fallait pas songer à étendre leurs possessions vers le nord et vers le sud de ces côtés, les conventions conclues avec l’Angleterre et la France leur avaient imposé des limites inflexibles. Mais du côté de l’est, vers l’intérieur du continent africain, la frontière restait ouverte. Le méridien 12° 40’ n’avait été indiqué que comme une ligne provisoire. Au-delà, le pays était au premier occupant. Tout le centre de l’Afrique se trouvait là, attendant un maître européen l’Adamaoua, le Baghirmi, le Wadaï, le Kanem, jusqu’aux rives lointaines du Nil, quel empire colonial acquis à l’Allemagne ! Ce rêve, tout bon colonial » allemand l’eut sous les yeux, et à sa réalisation travaillèrent les gouverneurs du Cameroun et les explorateurs. Il faut avouer que les uns et les autres firent preuve dans leurs entreprises de beaucoup de ténacité, d’esprit de suite et de méthode. Le littoral fut choisi comme base d’opérations, et l’intérieur du pays attaqué par plusieurs points que l’on jugea les plus vulnérables. Trois fleuves descendaient des chaînes côtières vers le golfe de Biafra le Vieux-Calabar au nord, la Sannaga au centre, le Njong au midi ; ils furent utilisés tous trois comme autant de voies de pénétration vers l’intérieur. La région nord fut explorée par le docteur Zintgraff. Ayant quitté Barombi en décembre 1888, Zintgraff visita le pays de Bali, arriva à Ibi sur la Bénoué et gagna Yola, capitale de l’Adamaoua, en passant par Gatschka, puis revint à la côte. Un an plus tard, le capitaine Kund et le lieutenant Tappenbeck avaient reconnu le cours de la Sannaga, fondé la station de Jaunde. Kund, malade, rentrait à la côte, mais Tappenbeck poussait jusqu’à Nghila, où la mort venait le surprendre. Succédant à Tappenbeck, Morgen reprit l’exploration au point où elle avait été laissée, et arriva à Nghila en octobre 1890, puis de là se dirigea sur Ngaoundéré et la haute Bénoué. Il put visiter l’Adamaoua méridional et passer du bassin de la Sannaga dans celui du Niger janvier 1891, mais ne put atteindre aux sources de la Bénoué, et le capitaine de Gravenreuth, chargé de continuer son œuvre, se faisait tuer dans un combat livré aux indigènes novembre 1891. Son successeur fut Ramsay, qui arriva précédé d’une grande réputation d’habileté, acquise à la côte orientale d’Afrique. Dans le dessein de faire échec aux tentatives des explorateurs français qui prenaient de l’avance sur les affluens septentrionaux du Congo et menaçaient d’atteindre le Baghirmi et le lac Tchad, Ramsay se mit en marche à la tête d’une expédition de 300 hommes, longea la Sannaga, parvint à la station de Jaunde, qu’il ne put d’ailleurs dépasser, et eut le chagrin de voir son entreprise complètement échouer. Une nouvelle mission du docteur Zintgraff ne devait pas être plus heureuse. Ayant suivi la même route qu’il avait ouverte en 1888, Zintgraff était parvenu à Bali et de là comptait gagner I’Adamaoua et le lac Tchad ; mais il dut s’immobiliser sur place, attendant vainement les munitions et les approvisionnemens que devait lui envoyer Ramsay. Après s’être morfondu 18 mois à Bali, et avoir passé tout ce temps en récriminations stériles, Zintgraff dut abandonner la partie. Ecœuré des procédés de Ramsay à son égard, il faisait savoir à l’Office colonial qu’il quittait définitivement le service de l’Empire. De son côté, rebuté par son échec, Ramsay quittait le gouvernement de la colonie du Cameroun. Au commencement de 1893, la situation était la suivante les Allemands avaient exploré à peu près toute la région côtière ; les bassins du Vieux-Calabar, du Njong, de la Sannaga, avaient été reconnus par eux en grande partie. Ils avaient visité I’Adamaoua méridional et avaient atteint la Bénoué. A trois cents kilomètres de la côte, ils avaient fondé les stations de Jaunde, de Balinga et de Balibourg. Mais là s’étaient bornés les résultats de leurs efforts. Les espérances qu’ils avaient conçues au début avaient été loin de se réaliser. Non seulement ils n’avaient pu pénétrer au Baghirmi, au lac Tchad et au Chari, mais encore ils n’avaient atteint sur aucun point le méridien 12° 40’, qu’ils considéraient comme la frontière orientale provisoire de leur colonie. Ni le Vieux-Calabar, ni la Sannaga, ni le Njong, dont le cours avait été reconnu par eux, n’avaient pu servir de route conduisant fort avant dans l’intérieur. L’organisation politique du pays ne s’était guère prêtée non plus au succès de leurs tentatives. Immédiatement en arrière de la zone littorale, la population indigène se trouvait morcelée en une foule de petites tribus indépendantes vivant en luttes perpétuelles ou bien formées d’agglomérations de nègres haoussas dépendant du sultan d’Yola auquel il fallait demander l’autorisation de traverser leur territoire. Peuplades indépendantes ou nègres haoussas constituaient ainsi une puissante barrière entre le littoral et les Etats musulmans plus civilisés de l’Afrique centrale. Enfin, il faut bien le dire, les Allemands n’avaient pas montré assez de souplesse dans leurs rapports avec les indigènes. Venus pour la plupart de la côte orientale, les gouverneurs et les explorateurs avaient employé à l’égard des peuplades du Cameroun les mêmes procédés violens, la même force brutale dont ils s’étaient servis dans l’est africain à l’égard des Arabes trafiquans d’ivoire et chasseurs d’esclaves. Une telle manière d’agir avait fait le vide devant eux, avait paralysé leurs laborieux efforts et fait aboutir leurs tentatives à des insuccès relatifs. IV Tandis que les Allemands s’épuisaient en vains efforts pour gagner le bassin du Chari et les États musulmans de l’Afrique centrale, les Français établis au nord du Congo cherchaient, eux aussi, à s’avancer dans la même direction. On sait que la convention franco-allemande de 1885 avait assigné comme frontière nord au Congo français la rivière Campo et le parallèle qui prolonge dans l’intérieur le cours de cette rivière. D’autre part, deux conventions conclues, la première en 1885, la seconde en 1887, entre la France et l’État indépendant du Congo, avaient donné comme frontière limitrophe à leurs possessions respectives la chaîne de partage des eaux du Niari-Quillou et du Congo, puis le cours du Congo jusqu’à son confluent avec l’Oubangui, et enfin le cours de l’Oubangui lui-même. Après la conclusion de ces traités, la surface du Congo avait la forme d’un triangle fermé d’un côté par la mer, de l’autre par le fleuve Congo et l’Oubangui et en haut par le Cameroun. Au nord, à l’est et à l’ouest, notre nouvelle colonie se trouvait donc enserrée dans des limites soit conventionnelles, soit naturelles, parfaitement définies. Il n’y eût plus eu pour elle d’extension possible si une solution de continuité ne se fût trouvée par bonheur dans la ligne frontière. La limite nord du Cameroun n’avait pas été indiquée au-delà du 12° 40’ de longitude est. Entre ce méridien et la rive droite de l’Oubangui, qui formait la fronture du Congo français, était un espace qui avait été laissé en dehors de tout tracé. La frontière du Cameroun n’atteignait pas ainsi la frontière formée par l’Oubangui ; le triangle n’était pas fermé à son sommet. Un couloir s’ouvrait devant nous par lequel nous pouvions nous introduire plus avant dans l’intérieur de l’Afrique. Explorer et reconnaître ce couloir, s’en assurer la possession soit par des traités de protectorat, soit par une occupation effective, aurait dû être la première préoccupation de ceux qui n’entendaient pas faire du Congo une simple enclave littorale. Pourtant, pendant les premières années qui suivirent les traités de 1885 le but à atteindre n’apparut pas très nettement aux esprits ; du moins on serait tenté de le croire, car on fit peu d’efforts dans cette voie. De 1885 à 1890, une mission d’importance un peu sérieuse fut seulement organisée celle de MM. Fourneau et Crampel. Partis en 1887 de la côte atlantique, Fourneau et Crampel longèrent la frontière nord du Congo français par une route presque parallèle à celle qu’avaient suivie quelque temps auparavant, au nord de cette ligne, Kuun et Tappenbeck. Dans cette direction les deux explorateurs français auraient certainement atteint l’Oubangui et relié la côte à cette grande rivière par une voie directe, s’ils ne s’étaient heurtés aux mêmes obstacles qui avaient obligé Kund et Tappenbeck à battre en retraite. En présence de l’hostilité des indigènes, ils durent, comme ces derniers, reculer devant eux et regagner la côte. De nouvelles tentatives n’eurent lieu qu’en 1890. Cette année même, un grand événement dans l’histoire du partage politique de l’Afrique avait eu lieu. L’Angleterre et l’Allemagne, ayant résolu de régler une fois pour toutes leurs différends coloniaux, avaient conclu le 2 juillet une convention qui délimitait d’une manière précise les territoires dans lesquels devait s’exercer leur influence respective. Elles s’étaient notamment partagé les États du sultan de Zanzibar, sans avoir au préalable demandé le consentement de la France, qui était indispensable cependant à la validité de cet acte, car, par un traité en date de 1862, le Foreign-Office s’était engagé envers le gouvernement impérial à ne pas porter atteinte à l’indépendance du sultan. La France ayant fait entendre ses protestations, un compromis intervint. Le gouvernement français consentit à reconnaître le nouvel état de choses créé par la convention anglo-allemande du 2 juillet 1890, et en échange l’Angleterre reconnut, en même temps que notre protectorat sur Madagascar, la sphère de notre influence au midi de nos possessions méditerranéennes jusqu’à une ligne tirée de Saï sur le Niger moyen à Barroua sur le lac Tchad. » De par ce traité, tout l’espace s’étendant du midi de l’Algérie au Niger moyen et à la rive nord du lac Tchad était placé sous notre influence. La frontière méridionale de nos possessions dans le nord de l’Afrique se trouvait reportée sur le lac Tchad. Cette frontière même n’était plus séparée de nos possessions du Congo français que par les pays s’étendant du midi de ce lac à la rive nord du Congo. Dès lors, faire de l’Algérie, du Sénégal et du Congo français un seul tout, constituer ainsi un immense empire africain allant des rives de la Méditerranée au cours du Congo, fut une idée qui devint familière à beaucoup d’esprits. La réalisation parut ne pas présenter d’obstacles insurmontables. On pouvait accéder au lac Tchad par la route laissée libre entre la colonie du Cameroun et l’Oubangui, et il faut dire que la topographie et l’hydrographie de la contrée allaient se prêter admirablement à ce dessein. Deux magnifiques artères fluviales, affluens de la rive droite du Congo, nous ouvraient deux faciles voies de pénétration vers le nord, et au-delà de la ligne de faîte de leur bassin, une autre grande rivière, le Chari, nous conduisait directement au lac Tchad. La réunion sur les bords de cette nappe d’eau de l’Algérie, du Sénégal et du Congo fut alors la formule simple et concrète qui s’imposa à tous les esprits. En France, où l’on apporte aujourd’hui un si grand intérêt aux questions coloniales, les bonnes volontés et les hommes ne pouvaient manquer pour la réalisation de ce programme. Un comité composé de noms éminens empruntés au monde de la presse, de la politique et de la finance se constitua à Paris le 10 décembre 1890 sous le nom de Comité de l’Afrique française, ayant pour objet de reconnaître le pays compris entre l’Oubangui et le lac Tchad, de développer notre commerce dans cette région, d’y asseoir notre influence et d’acquérir ainsi les droits du premier occupant. Crampel, déjà connu par son exploration au nord du Congo et par sa montée de l’Oubangui, vint offrir son concours au Comité et exposa un plan simple et pratique qui consistait à remonter par l’embouchure du Congo jusqu’à l’Oubangui, à arriver au Baghirmi, à passer au Bornou, à jalonner la route ainsi suivie par une ligne de traités qui supposeraient à l’extension vers l’intérieur des possessions anglaises et allemandes ; il vit ses offres acceptées. Le 10 mars 1890 il s’embarquait à Bordeaux, arrivait à l’embouchure du Congo, dont il remontait le cours jusqu’à son confluent avec l’Oubangui, le cours de cet affluent jusqu’au point où cette rivière s’avance le plus au nord, vers le 5°10’ de latitude, franchissait la ligne de faite du bassin de l’Oubangui et du Chari. Trahi par ses guides, il périssait à El-Kouti, non sans avoir montré la route à suivre à ses successeurs. Dybowski, qui vint après lui, vengeait sa mort ; mais, vaincu par la maladie, il rentrait en France, laissant son personnel au poste de la haute Kémo, affluent de l’Oubangui, et Casimir Maistre lui succédait dans son commandement. Accompagné de MM. de Clozel, de Béhagle et Bonnet de Maizières, Maistre partait du poste de la Kémo, atteignait le Gribingui, principale branche du Chari, recevait le meilleur accueil des fonctionnaires du sultan du Baghirmi établis dans le pays, visitait la ville de Laï, située sur la rive droite du Logoné, et arrivait le 23 mars 1893 à Akassa, ayant le bonheur de ramener sains et saufs ses compagnons après une exploration qui n’avait pas duré moins de quatorze mois depuis son arrivée à Loango et au cours de laquelle il avait parcouru 5 000 kilomètres environ. Les tentatives de pénétration vers l’intérieur par l’Oubangui avaient eu lieu aux frais du Comité de l’Afrique française, qui avait agi sans engager en quoi que ce soit les ressources ou la responsabilité de l’État. La pénétration par l’autre voie navigable, la Sangha, fut l’œuvre exclusive du gouvernement du Congo. Dès 1890, un des fonctionnaires de l’administration du Congo, M. Cholet, avait fait une première exploration de ce fleuve. Il le remontait jusqu’à son confluent le Ngoko, et le 30 mars atteignait la ville de Comasa. Quelques mois plus tard, MM. Fourneau et Gaillard établissaient un poste à Ouesso. L’hostilité des indigènes les obligeait à regagner le bas-Congo, mais M. de Brazza en personne reprenait leur projet de pénétration. En novembre 1891, il installait une station à Bania, faisait franchir au Courbet les rapides qui s’y trouvent, explorait les branches les plus élevées de la Sangha et faisait en même temps œuvre politique en entrant en relations avec le gouverneur ou lamido de Ngaoundéré. Lui-même se rendait dans l’Adamaoua méridional à Gaza, et en décembre 1892 envoyait à Yola un de ses agens, M. Ponel, qui reçut de l’émir le meilleur accueil. Mais dans nos tentatives pour atteindre le lac Tchad, nos efforts ne se bornèrent pas seulement à remonter le cours de l’Oubangui et celui de la Sangha. Nous utilisâmes aussi les deux routes qu’ouvraient devant nous le Sénégal et le Niger, et dans ce dessein furent organisées les deux missions de Monteil et de Mizon. Presque à la même époque où Fourneau et Gaillard partaient pour explorer la Haute-Sangha, où Crampel remontait l’Oubangui, Monteil partait de la côte occidentale d’Afrique, traversait le pays situé au midi de la boucle du Niger, arrivait à Saï, puis, longeant la ligne frontière acceptée par nous en 1890, visitait les États de Sokoto et de Bornou, touchait aux bords du lac Tchad et terminait enfin à Tripoli un magnifique voyage qui n’a d’analogue que ceux de G. Rohlfs et de Nachtigal dans ces régions. De son côté, au mois d’octobre 1890, Mizon remontait le Niger ; mais, arrêté dès le cinquième jour de sa route par l’hostilité des indigènes sujets de la Compagnie, il devait se replier avec ses blessés sur Akassa. Une seconde tentative plus heureuse l’amenait à Yola ; mais là, apprenant l’état troublé de la région au midi du Tchad, il renonçait à aller plus avant et, s’enfonçant droit au sud dans la direction du Congo, il opérait sa jonction avec M. de Brazza sur les bords de la Sangha. Revenu en Europe au commencement de 1892, Mizon en repartait quelques mois après pour l’embouchure du Niger, et au mois d’octobre de la même année remontait la Bénoué avec deux bateaux, la Mosca et le Sergent-Malamine, quand il eut la malchance de voir l’un d’eux s’échouer sur un banc de sable dans le voisinage du territoire du Mouri. Ce fut pour lui une occasion de nouer des relations avec le sultan du pays, de lui prêter son aide pour vaincre des noirs opposés à la circulation des caravanes, et d’obtenir de lui un traité qui plaçait son pays sous le protectorat de la France. Ces opérations de Mizon ne furent pas du goût de la Compagnie du Niger. Des notes comminatoires furent adressées par elle tant à Mizon qu’au gouvernement français lui-même. On connaît les diverses phases de la lutte engagée entre Mizon et la Compagnie les attaques violentes de lord Aberdare contre l’explorateur français à l’assemblée générale des actionnaires du Niger en juillet 1893, la menace à lui faite par la Compagnie de couler ses bateaux, l’invitation du gouvernement français à Mizon de rentrer en France, la poussée de ce dernier sur Yola, le traité de protectorat qu’il affirma avoir conclu avec le sultan de l’Adamaoua, son départ d’Yola, la fermeture de ses factoreries et la confiscation de ses marchandises par les agens de la Royal Niger Company. Cette dernière mesure arbitraire était contraire aux stipulations de l’Acte de Berlin, qui déclare que la navigation du Niger et de ses affluens est libre ; que les sujets et les pavillons de toute nation doivent y être traités sur le pied d’égalité, sans aucune distinction. » Mais la Compagnie paraît s’être peu préoccupée de conformer sa conduite aux prescriptions d’un acte qui cependant fait foi dans le droit public international. Elle veut garder pour elle seule le monopole de l’exploitation du Soudan central, et cherche systématiquement à écarter tout concurrent qui pourrait lui disputer la prépondérance commerciale et gêner son action future. Sur le Haut-Oubangui et sur la Haute-Sangha, comme sur la Bénoué et le moyen Niger, l’œuvre accomplie par nos explorateurs avait été éminemment utile aux intérêts français. Crampel, Dybowski et Maistre avaient conclu des traités tout le long de la route qu’ils ont suivie. Le territoire des peuplades vivant sur les bords de l’Oubangui, du Chari, du Logoné et de la Haute-Bénoué se trouvait ainsi placé sous notre influence. Brazza avait annexé pacifiquement le bassin de la Sangha, et Mizon déclarait avoir fait accepter le protectorat de la France par l’émir d’Yola et les sultans du Bachama et du Mouri. Nous menacions à la fois les Anglais établis sur le Niger et la Bénoué et les Allemands du Cameroun. Nous avions entouré leurs possessions respectives d’un réseau à peu près complet d’itinéraires ; nous avions même pénétré, avec Mizon, sur la Bénoué, au centre de leurs territoires. La Compagnie du Niger se voyait disputer non seulement le monopole commercial qu’elle entendait s’arroger, mais encore la possession de territoires qu’elle considérait comme son domaine exclusif. Même le voyage du commandant Monteil, qui s’était montré pourtant si respectueux des dispositions de la convention de 1890, n’avait pas été sans éveiller chez elle quelque méfiance. Quant à la colonie du Cameroun, nous l’avions mise, pour emprunter une expression employée par la presse allemande, dans une situation plus défavorable encore. Nous avions contourné, de Yola sur la Bénoué à Ouesso sur la Sangha, tout le territoire du Cameroun. Plus à l’intérieur nous avions tracé une deuxième ligne d’investissement du confluent de l’Oubangui à la Haute-Bénoué. Le Cameroun se trouvait ainsi isolé de l’intérieur africain par deux lignes de postes français établis sur la Sangha et l’Oubangui et par les territoires ouverts à notre influence par Brazza, Mizon et Maistre. Entre la colonie allemande et le bassin du Chari s’interposait désormais comme une grande barrière une vaste région où nous avions tracé des itinéraires, découvert des cours d’eau, établi des postes, fait alliance avec des peuples divers. En vain, pour donner de l’air à la colonie, pour lui ouvrir une issue vers le Tchad, le lieutenant de Stetten, après l’avortement des missions de Zintgraff et de Bainsay, avait-il tenté une exploration nouvelle. Le résultat, bien que des plus fructueux pour les intérêts allemands, avait été au-dessous des espérances de son auteur. Parti le 23 mars 1893 de Balinga, Stetten, après avoir traversé le fertile et populeux pays de Tikar où aucun Européen n’avait encore pénétré, était arrivé à Yola vers la fin de juillet. Là, s’il faut l’en croire, il aurait reçu de l’émir d’Yola l’autorisation, en faveur de l’Allemagne seule, d’établir des stations dans les contrées qu’il avait parcourues jusqu’à la limite sud-est de l’Adamaoua. Mais ses allégations se trouvèrent contestées par Mizon, qui, survenu à Yola six semaines après Stetten, déclara avoir fait signer le. 25 juin au même émir un traité de protectorat et y avoir fait ajouter, le 25 août, une clause par laquelle notre résident seul devait servir d’intermédiaire entre les indigènes et les Européens. Il est vrai d’ajouter aussi que le lieutenant von Uchtritz, qui avait remplacé à Yola Stetten retourné au Cameroun, refusait de reconnaître le traité conclu par Mizon, en alléguant qu’il était contraire à la convention franco-allemande du 24 décembre 1885, ainsi qu’au traité conclu précédemment entre Stetten et le sultan d’Yola. La situation politique dans l’Adamaoua tournait ainsi à l’imbroglio ; l’autorité du sultan d’Yola était tour à tour invoquée pour justifier les prétentions les plus opposées ; les relations étaient des plus tendues entre explorateurs et, en attendant qu’un peu de lumière fût apporté sur la valeur de tous ces traités, un conflit qui eût pu avoir les plus graves conséquences était à chaque instant à redouter. V Jusqu’à ces derniers événemens, la Compagnie du Niger et la colonie du Cameroun n’avaient pas vécu dans des rapports d’excellent voisinage. Leur limite commune, constituée par le Rio-del-Rey jusqu’à Yola, était extrêmement vague et avait donné lieu à des complications irritantes entre la Compagnie du Niger et le protectorat anglais des Oil-Rivers d’une part et le Cameroun de l’autre. Anglais et Allemands se considéraient d’ailleurs volontiers sur le terrain commercial comme des concurrens dont le plus fort devait éliminer le plus faible ; les uns et les autres avaient aussi des visées politiques tout opposées. C’est avec intention des deux côtés que la ligne de démarcation de leurs possessions respectives n’avait pas été poussée au-delà d’Yola. Entre ce point et le lac Tchad, les Anglais espéraient se glisser, et par cette bande étroite joindre leurs possessions du Soudan central à celles du Soudan égyptien, et constituer ainsi de la côte à la contre-côte africaine un empire qui eût embrassé l’Afrique dans toute sa largeur. Les Allemands, de leur côté, entendaient bien prolonger leur colonie jusqu’au Tchad et occuper le plus possible d’espace au nord-ouest d’Yola et vers le Bornou. Des pourparlers pour donner une frontière définitive à leurs possessions avaient été engagés, mais n’avaient pu aboutir. Ni les uns ni les autres n’avaient voulu démordre de leurs prétentions, et la situation eût pu se prolonger indéfiniment avec ce caractère d’indécision, si les efforts que faisaient les Français pour prendre pied en arrière de leurs sphères d’influence réciproques ne les eussent obligés de se rapprocher. Devant le danger qui les menaçait, l’Angleterre et l’Allemagne crurent qu’il était devenu urgent pour elles de s’entendre sur un terrain de conciliation elles se tirent des concessions réciproques pour avoir toute liberté de surveiller l’ennemi commun. Le premier résultat de cette entente fut les bons services rendus à la mission von Uchtritz par la Compagnie du Niger, qui transporta le personnel et le matériel de la mission à Yola ; le second fut la signature de la convention du 14 août 1893, qui donna aux deux sphères d’influence anglaise et allemande au Niger et au Cameroun une ligne de démarcation complète et définitive. La limite provisoire tracée d’abord du Rio-del-Rey aux rapides du Vieux-Calabar, continuée ensuite jusqu’à, la rive sud du lac Tchad, aboutit en un point situé à 35’ à l’est du méridien de Kouka, correspondant à la distance entre le méridien de Kouka et le 14° de longitude est de Greenwich. A l’ouest de cette ligne, tous les terrains tombèrent dans la sphère d’intérêts allemande. Une certaine portion de territoire à l’est d’Yola ayant pour rayon une ligne partant d’Yola et aboutissant, en un point situé sur la rive gauche de la Bénoué, à 5 kilomètres de l’embouchure de la rivière Faro, fut cependant réservée à l’Angleterre. Il était convenu en outre que l’influence allemande, en ce qui concerne ses relations avec la Grande-Bretagne, ne s’étendrait pas au-delà des bassins de la rivière Chari, et que les pays du Darfour, du Kordofan et du Bahr-el-Ghazal, tels qu’ils sont délimités dans la carte publiée par Justus Perthes en octobre 1891, seraient exclus de la sphère d’influence de l’Allemagne, même au cas où il serait découvert que des affluens du Chari sont situés à l’intérieur de ces pays. Les deux puissances prenaient l’engagement de s’abstenir mutuellement de tout empiétement sur leurs sphères d’influence réciproques ainsi déterminées, de renoncer à faire des acquisitions dans la sphère d’influence l’une de l’autre, d’y conclure des traités, d’y accepter des droits de souveraineté ou de protectorat, et la Grande-Bretagne reconnaissait qu’elle était obligée d’appliquer, en ce qui concerne la partie du Niger et de ses affluens situés dans les pays placés sous sa souveraineté, les dispositions des articles de l’acte de Berlin relatives à la liberté de navigation. L’Allemagne reconnaissait de son côté qu’elle était liée par ces mêmes obligations en ce qui concerne la partie du réseau fluvial placée désormais sous son autorité. En Angleterre la presque unanimité de l’opinion a fait un accueil favorable à cet accord. Une bonne partie de la presse anglaise, et notamment le Times, crut pouvoir dire que cet arrangement réglait d’une façon satisfaisante une question ayant depuis près de huit ans donné lieu à maintes difficultés, et que l’heureuse issue des négociations menées de part et d’autre par M. Gosselin et le docteur Kayser, chef de l’Office Colonial allemand, dans un égal esprit de conciliation, pouvait être considérée comme un nouveau fruit des rapports si amicaux existant entre l’Allemagne et l’Angleterre dans le traitement de toutes les questions coloniales. Le contentement fut moins vif en Allemagne, où les coloniaux chauvins se plaignirent de voir Yola et un territoire compris à l’est dans un certain rayon à l’en tour de cette ville reconnus définitivement comme appartenant à la sphère d’influence anglaise. Pour notre part, nous sommes d’avis que, malgré les plaintes des coloniaux allemands, malgré la satisfaction feinte ou réelle de la presse anglaise, la convention du 14 août 1898 a fait la part la plus belle à l’Allemagne. Sans doute elle n’obtenait pas Yola, qui d’ailleurs avait été cédée par elle à l’Angleterre à la suite de l’arrangement de 1886, mais elle acquérait une position dominante sur la Haute-Bénoué et le confluent de la rivière Faro avec l’importante place de commerce de Karoua. Elle a la rive sud du lac Tchad à l’occident du 14° de longitude avec l’embouchure du Chari ; surtout, l’Angleterre se dépouillait à son profit de toutes prétentions au-delà du 14° est, et l’immense territoire du Soudan occidental jusqu’aux limites du bassin du Nil rentrait dans la sphère d’influence des intérêts allemands. A elle le Baghirmi, le Kanem, le Wadaï, la rive orientale du Tchad et le prolongement indéfini de cet empire vers le nord. En échange de cette cession générale du centre africain, l’Angleterre ne gagnait qu’un bien faible territoire autour d’Yola. Elle s’interdisait les longs espoirs et le grandiose avenir. Le projet des coloniaux anglais de réunir le Soudan central au Soudan égyptien devenait mort-né. Les motifs de cet abandon général de ses rêves et de ses conceptions n’ont point été indiqués. Peut-être l’Angleterre a-t-elle jugé que le Soudan central, qui ne comprend pas moins de 600 000 kilomètres carrés avec une population de trente millions d’âmes, devait lui suffire ; que la réalisation du projet d’union du Soudan central et du Soudan égyptien constituerait une opération par trop onéreuse et lui occasionnerait des soucis par trop absorbans ; que, dans ces conditions, le mieux était de passer la main. Quoi qu’il en soit, le traité du 15 novembre 1893 sanctionnait le partage de l’Afrique centrale entre l’Allemagne et l’Angleterre. A la première il donnait le bassin du Chari ; à la seconde il réservait le bassin du Nil. Si la répartition de ces immenses territoires eût été une question à débattre exclusivement entre les deux puissances contractantes, tout eût été pour le mieux et aucun État n’eût été autorisé à formuler des observations. Mais il n’en était pas ainsi. La France, qui avait été tenue à l’écart des négociations anglo-allemandes, était, des puissances européennes qui avaient des intérêts dans l’Afrique centrale, celle [qui s’était créé le plus de droits à la possession d’une bonne partie de cette région, et notamment du bassin du Chari. En donnant l’étendue de ce bassin aux Allemands jusqu’à la ligne de faîte du bassin du Nil, l’Angleterre donnait en réalité ce qui ne lui appartenait pas. L’accord anglo-allemand tenait donc pour nuls et non avenus les traités de Crampel, de Dybowski et de Maistre ; même il affectait d’ignorer notre occupation pacifique de la Sangha. Il faisait de notre colonie du Congo français un territoire fermé. Bloqué au nord par les Allemands, à l’est par les Belges, le Congo français n’avait plus d’extension possible ; l’Algérie et le Sénégal étaient à jamais séparés de lui. De plus, la manière dont les négociations avaient été conduites constituait un manquement absolu d’égards en vers la France. On avait agi comme si nous ne comptions plus, comme si on ne nous connaissait pas, comme si on n’avait pas voulu nous connaître. Nous avions été traités avec la même désinvolture qu’en 1890 lors du partage des États du sultan de Zanzibar. Blessés gravement dans nos intérêts et notre amour-propre, nous ne pouvions, malgré notre très grand désir d’éviter les conflits, accepter la situation nouvelle qui nous était faite. Aussi, dès que l’accord anglo-allemand eut été rendu public le 15 novembre 1893, fîmes-nous entendre nos protestations. Notre cause était si juste, nos plaintes si fondées, que l’Allemagne ne pouvait ne pas les admettre. Le cabinet de Berlin déclara être animé des dispositions les plus conciliantes et se montra désireux de négocier amicalement avec nous les bases d’un accord. Sur ces indications rassurantes, M. Haussmann, chef de la division politique de l’administration des colonies, assisté, comme délégué technique, du commandant Monteil, furent désignés comme commissaires et envoyés Berlin traiter avec le gouvernement allemand, qui nomma, pour le représenter, M. Kayser, directeur de la division coloniale, et le baron von Dankelmann, directeur de la Revue de géographie coloniale Die Mittheilungen. La mission des commissaires allemands et français était des plus délicates. En France et en Allemagne, on partait des points de vue les plus différens. On n’était pas même d’accord sur la valeur des termes employés dans le traité de 1885 qui avait fixé la frontière du Cameroun et du Congo français. Dans ce traité il était dit textuellement que le gouvernement de S. M. l’empereur d’Allemagne s’engage à s’abstenir de toute action politique au sud d’une ligne suivant ladite rivière Rio Campo, depuis son embouchure jusqu’au point où elle rencontre le méridien situé par 10° de longitude est de Greenwich, et, à partir de ce point, le parallèle prolongé jusqu’à sa rencontre avec le méridien situé par 15° de longitude est de Greenwich » ; et aussi que le gouvernement de la République française renonce à tous droits et à toutes prétentions qu’il pourrait faire valoir sur les territoires situés au nord de la même ligne, et qu’il s’engage à s’abstenir de toute action politique au nord de cette ligne. » Or, il y avait une interprétation allemande et une interprétation française de ces mots. D’après l’interprétation allemande, la France ne pouvait exercer aucune action politique au nord de la frontière méridionale du Cameroun, ainsi tracée jusqu’à sa rencontre avec le 15° de longitude est de Greenwich, ce méridien ayant été fixé dans toute sa longueur comme la frontière orientale du Cameroun. D’après l’interprétation française, ce même méridien de Greenwich n’avait été considéré que comme le point d’arrêt de la frontière sud, non comme une ligne pouvant être prolongée indéfiniment », et l’on ajoutait, pour confirmer cette manière de voir, que M. de Freycinet, dans son exposé des motifs du projet de loi portant approbation de l’arrangement de 1885 et soumis à la Chambre des députés le 1er février 1886, constatait que la limite commune dans la baie de Biafra avait été calculée de façon à réserver les droits reconnus à la France par la conférence de Berlin dans le bassin du Congo et dans celui de l’Oubangui. » Nous n’avons pas l’intention de prendre parti pour l’une ou l’autre interprétation ; nous nous contentons d’exposer les faits d’une manière impartiale et d’en faire ressortir les conséquences. La conséquence de l’interprétation allemande était que l’arrangement de 1885 avait définitivement donné à l’Allemagne tout le pays à l’ouest du 15° de longitude est de Greenwich, c’est-à-dire l’Adamaoua, une partie du Baghirmi, une partie de la rive méridionale du lac Tchad avec les bouches du Chari ; que, ce point étant irrévocablement acquis, les négociations à ouvrir ne devaient plus porter que sur les pays situés à l’est du méridien. Et, dévoilant par avance les convoitises nationales, la carte des possessions coloniales allemandes de Kiepert reculait indéfiniment jusqu’au bassin du Nil les limites occidentales du Cameroun, englobant ainsi dans cette colonie tout le Baghirmi, le Wadaï et le Kanem et fermant au Congo français toute issue vers le nord et vers l’est. En revanche, la conséquence de l’interprétation française était que la convention de 1885 n’avait donné ni frontière orientale, ni même frontière nord au Cameroun, et que, le pays à l’ouest du 15° de longitude ayant été laissé libre, non seulement l’Adamaoua, mais encore les centres importans de Ngaoundéré et de Tibati, devaient appartenir au premier occupant. On conçoit qu’avec des vues si opposées les négociations ne pouvaient être que longues et difficiles. Ajoutez qu’au-delà du Rhin les ambitions étaient fort surexcitées. Au moment même où nos commissaires s’abouchaient avec les délégués allemands, au mois de décembre 1893, un comité de la Société coloniale allemande, dans une séance tenue à Magdebourg sous la présidence du prince de Hohenlohe-Langenbourg, prenait une délibération dans laquelle il exprimait l’espoir que le gouvernement allemand devait s’efforcer d’étendre la sphère d’influence allemande sur le bassin du Chari et du Baghirmi, situés au-delà du 15° de longitude est, et qu’il devait assurer aux entreprises allemandes l’accès vers un des affluens navigables du Congo. Ces revendications, ajoutait le Comité, constituaient le minimum de ce que l’Allemagne réclamait dans le règlement de la question du Cameroun. » La Société coloniale exprimait en même temps le désir que, si la France ne faisait pas droit aux demandes de l’Allemagne, mieux valait que le traité de délimitation fût ajourné à une époque ultérieure. Pour ne pas fournir un prétexte à l’agitation des esprits, les pourparlers furent tenus secrets. Aussi ne peut-on rien dire des phases par lesquelles les négociations ont passé, des échanges de vues qui sont intervenus ; mais ce qu’il nous est permis d’affirmer, c’est que les deux pays furent plusieurs fois amenés à se demander s’ils ne devaient pas rompre les négociations, et si, à défaut d’entente directe, on n’en serait pas réduit à aller devant un arbitre. L’entente finit cependant par se faire, et le 4 février 1894 les commissaires français et allemands signaient un protocole qui a mis fin aux questions litigieuses pendantes entre la France et l’Allemagne dans l’Afrique centrale. Ce protocole détermine d’une manière définitive la sphère d’influence dans laquelle devra s’exercer l’action de l’Allemagne. D’une manière générale le 15° de longitude est de Greenwich est reconnu comme la frontière occidentale du Cameroun jusqu’à la rencontre du 10e parallèle, à l’exception d’une enclave sur la haute Bénoué, et des centres de Lamé et de Kunde avec une banlieue de 5 kilomètres laissés à la France. A l’ouest du 15° de longitude, une petite portion de territoire est par contre laissée à l’Allemagne, et lui donne accès sur la haute Sangha. A partir du point d’intersection du 15° de longitude et du 10e parallèle, la ligne frontière est formée par ce parallèle jusqu’à sa rencontre avec le cours du Chari, puis par le cours de ce fleuve jusqu’à son embouchure dans le lac Tchad. Le gouvernement français, dans la zone d’influence qu’il reconnaît ainsi à l’Allemagne, prend l’engagement de n’exercer aucune action politique, de ne faire aucune acquisition territoriale, de ne conclure aucun traité, de n’accepter aucun droit de souveraineté et de protectorat. Le gouvernement allemand prend le même engagement pour les pays du centre africain, situés au-delà de la ligne de démarcation et qu’il reconnaît appartenir désormais à la sphère d’influence française. Les deux gouvernemens se reconnaissent respectivement tenus d’appliquer et de faire respecter les dispositions relatives à la liberté de la navigation et du commerce, contenues dans l’acte de Berlin, de même que les clauses de l’acte de Bruxelles, relatives à l’importation des armes et des spiritueux. Ils s’engagent à traiter les commerçans des deux pays sur le pied d’une égalité parfaite en ce qui concerne l’usage des routes ou autres voies de communication terrestres, à les soumettre aux mêmes règles, et à les faire jouir des mêmes avantages au point de vue des acquisitions et installations nécessaires à l’exercice et au développement de leur commerce et de leur industrie. Le protocole doit être ratifié dans les six mois par les deux gouvernemens respectifs. VI Le Congo français et le Cameroun allemand vont donc avoir une délimitation bien nette. L’œuvre commencée en 1883 par Nachtigal sur le littoral du golfe de Guinée, continuée par les traités de 1885, de 1886 et de 1893 avec l’Angleterre, par les traités de 1885 et de 1894 avec la France, se sera terminée à la rive gauche du Chari, et au bord méridional du lac Tchad. La colonie allemande n’a plus la forme d’un trapèze que lui avaient donnée les traités de 1885. Sur la carte le dessin qu’elle figure aujourd’hui est autrement pittoresque. On dirait un pélican assis au fond du golfe de Guinée, le dos tourné au littoral, le regard fixé sur le centre africain ; la tête touche au lac Tchad, le col à la Haute-Bénoué, le dos à la mer ; les pattes s’appuient sur la Haute-Sangha. Comme échantillon d’histoire naturelle, le dessin est suffisamment ébauché ; comme division territoriale politique, la conception parait médiocre. A l’exception d’une partie de sa frontière orientale, représentée par le cours du Chari, le Cameroun n’a que des limites idéales. On peut dire d’elles qu’elles ont été tracées dans le ciel et non sur la terre. Les diplomates ne doivent pas être rendus trop responsables de cet état de choses. En l’absence de données géographiques précises, ils ont dû adopter des mensurations géodésiques. Les deux gouvernemens se sont d’ailleurs rendu compte des difficultés que cette manière de procéder pouvait susciter plus tard, et ont sagement stipulé dans une annexe accompagnant le protocole qu’il y aurait lieu, dans l’avenir, de substituer progressivement aux lignes idéales, ayant servi à déterminer la frontière, un tracé déterminé par la configuration naturelle du terrain et jalonné par des points exactement reconnus. Pour le plus grand bien du Cameroun et du Congo français, nous souhaitons que ce dernier accord intervienne le plus tôt possible, et que la forme du pélican soit un peu modifiée. Le protocole du 4 février n’a pas été accueilli avec un bien grand enthousiasme en Allemagne. On concevra sans peine le désappointement des coloniaux allemands si l’on songe aux grands espoirs qu’ils avaient caressés. Le 15° de longitude est de Greenwich et le cours inférieur du Chari donné comme limite orientale au Cameroun, c’est la pénétration allemande vers le Soudan central et le bassin du Nil arrêtée, c’est la fin du rêve d’un grand empire allemand soudanien. Adieu la plus grande partie du Baghirmi, le Kanem, le Wadaï, le haut et moyen Chari ! De la carte de l’empire colonial allemand il va falloir faire disparaître la teinte allemande dont Kiepert avait complaisamment couvert toutes ces régions. En France, la transaction territoriale consacrée par ce protocole est en général trouvée satisfaisante pour nos intérêts. Quelques critiques seulement se font entendre au sujet de la cession d’une partie de la Haute-Sangha. Nous comprenons ces regrets surtout s’ils émanent de ceux qui ont pris une part active à l’exploration et à l’occupation pacifique de la région. On ne voit pas de gaieté de cœur donner à un autre le champ qu’on a défriché soi-même. Mais cette cession n’a pas été sans compensation. En échange de l’abandon fait par nous, nous avons acquis un territoire équivalent sur la Haute-Bénoué et les centres de Lamé et de Kunde. D’ailleurs il ne faut pas s’attacher exclusivement aux clauses secondaires d’un traité, mais il faut juger son ensemble. Or, à ce point de vue général, les plus difficiles doivent être satisfaits. Le protocole du 4 février conserve à la France presque tout entière la région occupée par M. de Brazza sur la Haute-Sangha et tous les territoires où la mission Maistre a conclu des traités. Il nous donne accès sur la Haute-Bénoué avec la faculté d’utiliser la voie de pénétration du Niger ; il nous attribue certains districts orientaux et méridionaux de l’Adamaoua et presque tout le bassin du Chari avec une partie de la rive méridionale du lac Tchad. Mais le protocole vaut mieux encore par ce qu’il ne dit pas que par ce qu’il contient. Une limite précise étant apportée à la pénétration de l’influence allemande dans le Soudan central et occidental, d’immenses territoires sont rattachés diplomatiquement à notre sphère d’influence dans ces régions. Le Wadaï, le Kanem, le Baghirmi, que le dernier traité anglo-allemand avait reconnus à l’Allemagne, sont abandonnés par cette puissance à la France ; celle-ci se voit mise par ce fait en possession de la plus grande partie du Tchad, d’une partie des rives occidentales jusqu’à Barroua et de toute la rive orientale. A l’exception d’une minime section de la rive gauche de son cours inférieur, le Chari devient un fleuve français. A l’est du Tchad, le Tibesti et le Sahara oriental entrent dans la sphère probable de l’influence française. Le rêve des africanistes français est enfin devenu une réalité ; l’Algérie et le Sénégal se réunissent au Congo français et ne vont plus former qu’un tout. D’Alger à Brazzaville, il n’y aura plus qu’une ligne ininterrompue de possessions françaises. Ainsi se trouvent récompensés les efforts de nos explorateurs soutenus et encouragés par le gouvernement et les particuliers. Nous avons donné, dans cette occurrence, le spectacle d’une nation qui a une politique coloniale arrêtée et qui marche imperturbablement vers le but qu’elle veut. Ni les crises politiques, ni les changemens ministériels, ni de tristes scandales qu’il est inutile de rappeler ici n’ont pu amener le moindre changement dans la ligne de conduite primitivement adoptée. C’est à cette ténacité que nous devons le magnifique lot qui nous est échu dans le partage de l’Afrique centrale. Il faut dire aussi que nous avons été merveilleusement servis par le peu de succès des explorations allemandes qui ont mis le gouvernement allemand en mauvaise posture pour obtenir de plus grandes concessions dans l’Afrique centrale. L’Allemagne a dû reconnaître d’une manière presque officieuse l’infériorité de situation dans laquelle elle se trouvait. Dans une réunion de personnages du monde colonial tenue à la fin de février au ministère des Affaires étrangères sur l’invitation même du département colonial, le représentant même du gouvernement avouait en toute sincérité qu’à l’appui de ses prétentions territoriales dans l’Afrique centrale, l’Allemagne ne pouvait invoquer, indépendamment des traités de Flegel, que les résultats obtenus par les missions du docteur Zintgraff et de Morgen et que les résultats éventuels de l’expédition alors en cours de von Uchtritz. Quant au dernier voyage de Stetten sur lequel on avait fondé de si grandes espérances, il n’avait abouti, ajoutait-il, à aucun avantage sérieux et il ne fallait pas songer à s’en servir comme d’un titre juridique contre les prétentions françaises. Et la réunion à l’unanimité moins trois voix a approuvé cette manière de voir. Il y a lieu d’applaudir à cette franchise. Mais nous serions portés à croire que le peu de succès de ses explorateurs n’a pas été la seule cause qui ait déterminé l’Allemagne à accepter le nouvel arrangement. Le gouvernement allemand a dû avoir devant les yeux d’autres considérations plus hautes qu’il ne veut ou ne peut avouer. Le Soudan oriental sera un lourd fardeau ; il sera une source de difficultés sans cesse renaissantes ; il occasionnera de grandes dépenses en hommes et en argent ; le protectorat du pays, si toutefois les chefs veulent bien l’accepter, restera longtemps nominal. L’Allemagne qui a l’œil sur l’Europe, qui est ménagère de ses soldats et de ses écus, n’a pas voulu s’aventurer dans le guêpier. Ce faisant, elle a fait preuve d’une prudente sagesse. Elle s’est dit d’ailleurs que le lot qui lui était reconnu, bien qu’il fût réduit, restait superbe. Les plateaux de l’Adamaoua sont salubres et fertiles. Ils se maintiennent à une altitude qui permet à l’Européen d’y vivre et de s’y acclimater. C’est une colonie de peuplement, chose rare en Afrique, et quelques-uns de ses districts valent plus que tous les marais du Chari. L’Allemagne se voit en outre délivrée de toute inquiétude sur ses frontières. C’est la France qui va monter la garde les nouveaux territoires qu’elle s’est réservés vont servir de marche orientale au Cameroun allemand et au Soudan anglais. A l’Allemagne et à l’Angleterre les gros profits commerciaux sur la côte, à la France les luttes stériles dans le désert. Nous allons avoir un rôle bien glorieux, mais bien pénible à remplir. Il nous faudra tenir en mains des peuples remuans, prévenir les querelles intestines, réprimer les insurrections. Nous n’en avons pas fini non plus avec les contestations d’origine européenne. Notre flanc gauche est désormais couvert à l’ouest par notre arrangement avec l’Allemagne, mais il faut faire face à l’est et au nord, aux Belges et aux Anglais aux Belges qui se sont élevés le long du M’Bomou et du Schinko jusqu’au 6e degré de latitude et menacent de s’élever plus haut encore, aux Anglais qui, longtemps indécis sur le sort de l’Ouganda, se sont décidés à l’occuper, viennent de terminer la guerre de l’Ounyoro, et font leur apparition dans le Soudan égyptien. Des incidens récens ont assez montré la réalité du danger pour que nous n’ayons pas besoin d’y insister. L’attitude du gouvernement nous permet d’ailleurs d’espérer que la solution à intervenir s’inspirera par-dessus tout des intérêts de la civilisation européenne en Afrique. Dr ROUIRE.
Eneffet, nous avons préparé les solutions de CodyCross L’Allemagne, du côté français du fleuve. Ce jeu est développé par Fanatee Games, contient plein de niveaux. C’est la tant attendue version Française du jeu. On doit trouver des mots et les placer sur la grille des mots croisés, les mots sont à trouver à partir de leurs définitions.
C’est une révolution qui passe presque inaperçue de plus en plus de collectivités territoriales sont en train de s’émanciper du cadre commun. Modernisation, ou démantèlement ?Strasbourg, mars 2008. La maire centriste sortante Fabienne Keller est candidate à sa propre réélection, formant un ticket » avec le très sarkozyste Robert Grossmann, président de la Communauté urbaine de Strasbourg, la à eux, le sénateur socialiste Roland Ries lance une bombe dans la campagne il propose que la capitale alsacienne obtienne un statut d’extra-territorialité à la manière du District de Columbia aux États-Unis le fameux DC » de la capitale fédérale Washington.Après tout, Strasbourg n’est-elle pas le siège du Parlement européen ? Du moins pour les sessions plénières, les travaux en commission se déroulant à Bruxelles.Roland Ries remporte la mairie, mais ne peut pas, avec ses pouvoirs limités de maire, dé-territorialiser la ville, encore moins lui adjoindre comme il l’envisageait la banlieue strasbourgeoise de Kehl, située en territoire allemand, juste de l’autre côté du Pont de l’Europe qui enjambe le coup de com’ électorale, donc, mais dans l’air du temps dans la décennie qui a suivi, plusieurs collectivités territoriales françaises se sont émancipées du cadre besoin d’aller en Nouvelle-Calédonie, ou même en Corse, pour en trouver des exemples. Pas besoin même d’aller aux frontières comme dans le cas strasbourgeois. Saviez-vous que la métropole de Lyon, deuxième agglomération de France, a fait sécession en 2015 du département du Rhône, à la faveur de la réforme territoriale portée par la loi NOTRe ?Le département numéroté 69 est depuis rebaptisé Nouveau Rhône », en dépit du fait que le fleuve qui lui donne son nom n’y coule presque plus, et que son territoire se réduit désormais pour l’essentiel au Beaujolais et à la vallée de la prospère capitale des Gaules et la Ligue de Délos » formée par ses villes de banlieue et ses villages périurbains s’est ainsi extirpée du carcan que lui imposait un département plutôt Lorraine, le département de la Moselle a émis en 2019 le vœu de devenir un eurodépartement » qui pourrait se voir doter de compétences élargies afin de pouvoir directement traiter avec ses homologues allemands et surtout avec le Luxembourg voisin, où travaillent nombre de Mosellans. Et cela sans passer par la tutelle du pesant État 1er janvier dernier, les deux départements alsaciens, le Bas-Rhin et le Haut-Rhin, ont fusionné comme les deux départements corses l’avaient fait en 2015 en une entité unique, la collectivité européenne d’Alsace, qui va plus loin que le seul vœu des conseillers départementaux mosellans puisqu’elle est en effet dotée de compétences élargies qui tiennent compte de sa parenté linguistique, historique et culturelle avec l’Allemagne voisine et de sa situation changement récent prolonge la démarche des eurorégions », ces instances de coopération entre régions frontalières appartenant à différents États. Citons par exemple l’ eurorégion » réunissant Lille, la cité flamande Courtrai Kortrijk et la ville wallone Tournai, quasiment située dans la banlieue – l’Eurodépartement – est encore tôt pour prédire les effets de cette évolution, mais au regard de l’histoire, il s’agit d’une claire inversion de tendance des rois capétiens jusqu’à la République une et indivisible », c’est la force centripète qui l’avait emporté, avec la constitution progressive d’un État unitaire et centralisé autour de Paris, jusqu’à l’hypertrophie de la 1982, la création de régions en plus des très jacobins départements ne contestait pas vraiment cette logique séculaire, puisque c’est toujours dans le cadre unitaire qu’elles s’ tendance en cours fait plutôt ressortir des forces centrifuges, avec la prise de distance d’un nombre croissant de collectivités, soit aux frontières, soit à l’intérieur du territoire, comme la métropolisation en cours l’ côté des arguments favorables, le besoin pour nombre de territoires, notamment frontaliers, de respirer en relâchant l’étreinte parisienne. Cela va aussi dans le sens d’une intégration européenne craignent qu’à force d’autonomiser les collectivités locales, c’est toute l’armature politique non seulement de la France mais aussi de l’Europe qui va s’ Le jardinier L’objectif est de faire éclater la République et surtout l’égalité des droits et moyens entre exemple deux familles de trois enfants avec chacune un écolier l’école est de compétence communale, un collégien le collège est de compétence départementale et un lycéen le lycée est de compétence régionale. Quelle différence pécuniaire entre les deux ménages pour celui qui habite la bonne commune fournitures scolaires gratuites, bibliothèque, etc…, le bon département livres et transport gratuits, don de tablettes, etc… et la bonne région livres et transport gratuits, prise en charge des équipement coûteux, don d’ordinateur, etc….Et on ne va parler des choses qui fâchent, plus on augmente les compétences des élus locaux plus le petits barons locaux, qui sont loin d’être tous de grands démocrates, se sentent pousser des ailes et là il y a de quoi écrire des livres…noirs.Traductionsen contexte de "côté du fleuve" en français-suédois avec Reverso Context : l'autre côté du fleuve, de l'autre côté du fleuve Traduction Context Correcteur Synonymes Conjugaison Conjugaison Documents Dictionnaire Dictionnaire Collaboratif Grammaire ExpressioLa vie est un long fleuve tranquille News Bandes-annonces Casting Critiques spectateurs Critiques presse VOD Blu-Ray, DVD Photos Musique Secrets de tournage Récompenses Films similaires note moyenne 3,8 19682 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné Votre avis sur La vie est un long fleuve tranquille ? 287 critiques spectateurs 5 55 critiques 4 97 critiques 3 48 critiques 2 54 critiques 1 18 critiques 0 15 critiques Trier par Critiques les plus récentes Critiques les plus utiles Par les membres ayant fait le plus de critiques Par les membres ayant le plus d'abonnés Assez méchant avec quelques très bonnes répliques surtout côté Groseille. Impitoyable avec les Duquenoy. Ce film est avant tout une comédie, certes une comédie satirique, qui se moque outrageusement de la bourgeoisie et de ses petits travers, mais c'est bien une comédie. Mais c'est aussi une source inépuisable de réflexion le milieu éducatif dans lequel ont né fait-il de nous ce que nous serons plus tard? Les riches et les pauvres peuvent-ils vivent ensemble? La bourgeoisie est-elle une caste si fermée à l'autre? etcCe film est aussi quelque part un drame que feriez vous si vous découvriez que vous n'avez pas élevé et nourri votre enfant mais celui d'une autre famille?Voilà, ce film est une montagne, une mine, qui apportera réjouissance, voire réflexion, mais qui ne peut laisser voir par tous. Un film apparemment culte mais qui est en réalité très mou, des acteur qui laissent à désirer Le côté comédie ne ressort pas du tout et Des scène complètement film des années 80 90 sans intérêt Quand on a vu un tel chef d’œuvre on peut mourir tranquille. L’idée d’évoquer sur un ton humoristique la fracture fondamentale qui ferait pâlir Bourdieu est absolument up au joueur de clavier dans la chorale de la paroisse, vous êtes sûrement mort aujourd’hui mais vous restez un grand homme du cinéma. Une comedie sociale et dramatique où on ne rie pas beaucoup et qui a pas mal passe néanmoins un moment correct. A voir en famille. Ce film est un classique! L'histoire drôle, dramatique et poignante des personnages nous reste en tête. Malgré son année de sortie peu récente, l'âge de ce film n'enlève en rien sa grandiosité. L'humour dramatique qui le constitue est remarquable. A la fois une leçon de vie et une blague gigantesque, ce film mérite ses 4 étoiles ! ; contrairement à ce qu'affirment un certain nombre de ceux qui trouve que le film donne dans la caricature excessive de la société, je considère qu'il donne une image plutôt juste de certaines de ses dérives , que ceux qui ont exercé dans des professions où l'un côtoie tous les milieux ont pu constater ...il y a effectivement parmi les gens qu'on peut rencontrer des Groseille et des Le Quenoy , je les ai vus ! À la différence des comédies à l'eau de rose tout finit par s'arranger que l'on voit partout dans le monde La vie est un long fleuve tranquille est basé sur la proposition que sous la pression tout le monde tombe au niveau du plus petit dénominateur commun. Des années auparavant une infirmière et amante méprisée a échangé des nouveau-nés pour contrarier le médecin qui faisait l'objet de sa colère Daniel Gélin dans son meilleur rôle au cinéma. Lorsqu'il s'est avéré dans le présent que ces familles aux antipodes l'une de l'autre avaient chacune élevé le fils de l'autre jusqu'à l'adolescence elles ont entrepris d'arranger les choses. Après tout il y avait assez de succès pour tout le monde n'est-ce pas. Cependant au lieu d'élever tout le monde au niveau de la famille du riche les enfants y compris les frères et sœurs deviennent de personnages grossiers fumeurs de cigarettes qui font l'école buissonnière et profitent pleinement de leur vie de délinquants et naturellement les parents suivent le mouvement. Personne n'est à l'abri ce film est à conserver pour toujours bien que l'humour soit résolument français et que certaines subtilités soient probablement perdues dans la traduction pour les étrangers... Le premier long métrage d’Étienne Chatiliez, sorti en 1988, constitue une véritable comédie culte du cinéma français. Le scénario met en scène un jeune garçon qui a fait l’objet d’un scandaleux échange de parents à sa naissance. Désormais rattaché à deux familles diamétralement opposées socialement, il profite de la situation. En poussant à l’extrême la caricature de ces deux foyers, avec d’un côté les Groseille » les pauvres et de l’autre les Le Quesnoy » les riches, le réalisateur parvient à instaurer un humour efficace qui permet une critique bienveillante de la société et des mœurs. Même si seulement deux artistes ont obtenu des récompenses majeures Hélène Vincent avec le César de la meilleure actrice dans un second rôle et Catherine Jacob avec le César du meilleur espoir féminin, l’ensemble du casting reste absolument excellent Catherine Hiegel, André Wilms, Patrick Bouchitey et enfin Daniel Gélin pour sa fameuse réplique la salope ». Et puis que dire du jeune Benoît Magimel qui, en apparaissant pour la première fois sur grand écran, lance sa carrière. Bref, un vrai régal. L’énorme succès que fut La Vie Est Un Long Fleuve Tranquille » tient à plusieurs raisons. D’abord le scénario, certes très cynique au final, est fort interessant, car il renouvelle astucieusement le concept sur lequel reposait le conte de Mark Twain The Prince And The Pauper = Le Prince Et Le Pauvre. Ensuite, les acteurs, pour la plupart, inconnus à l’époque sont absolument brillants. Autant les adultes telle Hélène Vincent, que les très jeunes, comme Benoît Magimel. Enfin, les répliques claquent à chaque scène, car très travaillées. Cependant, la raison principale expliquant la pluie de Césars et autres récompenses reçues par le film, est que tous les messages subliminaux que fait passer Etienne Chatiliez, sont autant d’illustrations de la propagande que véhiculait l’élite politico-médiatique durant les décennies 80 et 90. Ainsi la vision caricaturale que donne Chatiliez du milieu Catho est en totale osmose avec le traitement sarcastique, par les médias, des manifs des défenseurs de l’enseignement privé, attaqué par les réformes Mittérandiennes. L’exagération du racisme, que l’on voit dans le film perpétré, par des classes populaires françaises vis-à-vis des Maghrébins, est en parfaite harmonie avec les interventions sur les plateaux télé, ou avec les discours durant les les manifs, qu’assénaient quotidiennement les représentant d'organismes tels que SOS Racisme, pures émanations du gouvernement socialiste. Enfin l’image que le film montre de la police, et de l’école, comme étant des institutions, essentiellement au service des classes bourgeoises, et d’une France Blanche, correspond à l’imprégnation irrémédiable dans les facs de journalisme, et de sciences sociales des théories de Bourdieu, et Foucault. Imprégnation qui a préparé la pensée Woke et racialiste en vogue aujourd’hui. le film nous montre qu’il n’est pas si facile d’avoir été échanger à la naissance. En plus des drama français et des personnage plus différent des autres , le fim arrive a nous faire rire grâce à la situation des scènes. Une caricature hilarante malgré quelques rides de deux familles que tout oppose. La fête de la paroisse reste une scène d’anthologie. Avec Hélène Vincent, André Wilms, Daniel Gelin et Catherine Hiegel. Sorti en 1988, ce film truffé de scènes et répliques cultes – on pense notamment à la kermesse avec le père Aubergé et son interprétation engagée du fameux Jésus revient » et à la séquence où la bonne est découverte enceinte, avec son mémorable Ne jurez pas Marie-Thérèse » – se laisse toujours regarder avec un plaisir absolu. La prestation d’Hélène Vincent est juste géniale dans son rôle de mère de famille catho à la bonne humeur inébranlable et qui va progressivement s’effondrer devant la somme des contrariétés qui viennent perturber la vie millimétrée qu’elle régissait avec ses cinq enfants. Mais citons aussi les tordants Catherine Jacob, André Wilms, Daniel Gélin, Patrick Bouchitay, et évidemment Benoît Magimel qui à l’âge de 13 ans obtenait ici son premier grand rôle. S’il est un tantinet brouillon, le scénario de La vie est un long fleuve tranquille a néanmoins le mérite de ne pas tomber dans la simplicité que l’on pouvait craindre avec ce point de départ jouissif qu’est l’échange de deux bébés à la maternité, l’un issu d’une famille de bourgeois tradis, les si respectables Le Quesnoy, l’autre issu de la famille la plus populo qu’on puisse imaginer, les inénarrables Groseille. Délicieusement caricatural et franchement jubilatoire. J'en ai beaucoup entendu parler, mais personne ne semble capable de voir le principal c'est mou. Franchement c'est lent, lourd et super mou, rien ne bouge et même si ça dénonce un peu c'est très de départ d’Etienne Chatiliez est très bonne et pas si usitée. Le côté échange de famille passe bien, surtout sur de tels spécimens, et le fait que le réalisateur ne penche pour aucun des 2 partis en présence est bien rendu. Bien sûr il y a des clichés mais c’est une comédie, donc normal. Par la suite on se rend compte que ce n’est pas si tiré par les cheveux, mais seulement que ça a mal vieilli. Bon par contre le côté humoristique il est invisible, on dit comédie au lieu de sociétal, mais comme ça ne verse pas dans l’étude des mœurs non plus on est un peu perdus, de même à la fin d’ailleurs vu que ça se coupe abruptement. En cela la trame est inhabituelle mais la mise en scène est cataclysmique, merci les coupes anarchiques et les transitions absentes davantage que le comique c’est dire.Reste que les acteurs ne sont pas trop mauvais, ils restent dans le thème donc plats, disons que ça va bien ensemble, que la psychologie des personnages n’est jamais abordée, que malgré les cut on nous balance des scènes inutiles, que la musique s’oublie et qu’on ressort du visionnage blasé. L’idée était bonne mais très mal exploitée. Le côté comédie de mœurs demeure, aidé par quelques dialogues bien typiques ainsi que des manières pastichées simplement, mais sans passionner ni faire rire, heureusement que Chatiliez s’est amélioré par la suite. Ce film est un véritable moment du cinéma français. Il retranscrit à merveille les inégalités sociales et les conséquences de naître dans une famille pauvre ou riche sur la vie sociale. Les meilleurs films de tous les temps Meilleurs films Meilleurs films selon la presse Apprenezla traduction de «cotes» dans les dictionnairesFrançais ⇔ Allemandde LEO. Nous vous proposons en plus des tableaux de conjugaison et de déclinaison, la Codycross est un jeu mobile dont l'objectif est de trouver tous les mots d'une grille. Pour cela, vous ne disposez que des définitions de chaque mot. Certaines lettres peuvent parfois être présentes pour le mot à deviner. Sur Astuces-Jeux, nous vous proposons de découvrir la solution complète de Codycross. 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LaLoire est considérée comme le plus grand de tous les fleuves français. Cela l’amène à une longueur de 1004 kilomètres. Cela le rend plus court que le Rhin, qui a une longueur totale de 1233 kilomètres et forme la frontière naturelle entre la France et l’Allemagne, mais le Rhin ne s’étend que sur 185 kilomètres de territoire national français, tandis que la Loire est
Afin de faire écho et donner suite à l’article sur le phénomène du U-curve, L’expatriation, une transition ? », que nous avions publié samedi 4 mai, nous avons recueilli les témoignages de plusieurs Français expatriés en Allemagne qui se sont prêtés au jeu de la courbe de l’expatriation et nous ont fait part de leurs expériences et ressenti. Entre l’euphorie du départ vers un autre pays, la période de désillusion et de découragement face à des difficultés d’adaptation, d’intégration, d’apprentissage de la langue mais aussi des démarches administratives compliquées et parfois hermétiques, l’expatriation n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Antoine, Magali, Delphine, Sophie, Martine, Ludovic, Amélie, Patrice-Alain se dévoilent. Mère au foyer, financier, ingénieure du son... comment vivent-ils leur expatriation ? Antoine, auto-entrepreneur dans le domaine du design automobile vivant depuis 2012 à Mayence a très rapidement réagi à notre appel à témoignage. Le sujet l’a interpellé dès le début. Sa courbe ressemble de très près à un U » souvent utilisé pour schématiser les différentes phases de l’expatriation Lors de l’excitation du départ, on se retrouve ainsi tout en haut de la première jambe du U, puis c’est la chute vers le fond du U suivant que l’on est confronté ou pas à la désillusion ou au choc des cultures. Enfin, la deuxième jambe du U qui remonte vers le haut, s’apparente à la phase d’adaptation, d’intégration et de maîtrise de son nouvel environnement Tout le monde ne vit cependant pas de la même façon sa période d’expatriation et la courbe varie en fonction des expériences individuelles. MayenceArrivé à Mayence en plein été, Antoine a connu cette première phase d’euphorie et d’excitation à peine débarqué dans son nouveau pays d’adoption. J'avais des étoiles dans les yeux, je me suis très vite senti bien en fait. Tout était nouveau, j’étais dans une phase de découverte positive même si j’ai été très surpris par les débordements des Allemands, hommes et femmes de tous âges, autour de l’alcool lors du carnaval. Je me situais tout en haut du U » au début. Parmi les expériences qui m’ont fait me questionner un peu plus tard sur ma présence en Allemagne figurent au premier plan les déconvenues dans l’entreprise, les propositions de concepts innovants que j’ai pu faire à mon chef n’ont pas été accueillies favorablement. Je me suis rapidement ennuyé car les tâches demandées étaient devenues trop routinières. La courbe est assez vite redescendue mais à ce stade, cela n’a probablement pas grand-chose à voir avec le fait d’être dans un autre pays que le mien et il n’était pas question de rentrer en France dont la situation économique, politique me déçoit et qui est un pays beaucoup trop centralisé et où les gens ne sont pas aussi accessibles qu’en Allemagne à mon goût… Puis, j'ai eu l'occasion de faire un gros travail sur moi-même et de créer ma propre activité tout en étant accompagné par un coach mis à disposition par l’Agence pour l’emploi allemande, ce qui a fait remonter très fort la courbe » rapporte-t-il. Les différences culturelles peuvent parfois être déstabilisantes voire créer le malaise. Antoine s’est vite rendu compte qu’au niveau professionnel, les Allemands ne prennent plutôt pas de risques et dit avoir aussi observé qu’au niveau personnel, lorsque deux personnes démarrent une relation, ils prennent du temps pour se connaitre avant de s’engager. En France on va plus vite, ça n’a pas que des inconvénients ». Par ailleurs, certains couples allemands n’hésitent pas à vivre chacun de leur côté, avoir des activités et cercles d’amis bien distincts, alors qu’on a du mal à imaginer des Français en couple ne pas passer les vacances ensemble ». Antoine avoue que même si le manque de prise de risque au travail l’a quelque peu déconcerté au début, il apprécie que les Allemands aient d’excellents outils pour préparer des projets. J’ai appris cela d’eux. Je suis aujourd’hui très regardant sur le cadre du projet. Autour de cette notion de risque, j’ai appris à mieux planifier, surtout en ce qui concerne mon projet professionnel ». Sur le plan personnel, ça se passait plutôt bien car j’avais un réseau amical certes francophone au début mais solide. Je n’ai pas connu de rejet des Allemands mais eu plus de facilités relationnelles avec des expatriés de nationalités différentes qui vivaient des choses semblables… loin de leur pays, de leur famille, confrontés à une autre culture et langue… » indique le jeune entrepreneur. Un engagement de quelques années au théâtre francophone mais aussi dans le domaine des rencontres franco-allemandes à Mayence, une participation active à la vie locale sont autant d’expériences qui ont aidé Antoine à mieux vivre son expatriation et se sentir bien outre-Rhin. L’intuition, la persévérance, le courage d’être soi-même sont les ressources personnelles qui m’ont permis de faire mon trou et de surmonter les obstacles ici » ajoutera-il fièrement. Magali présente aussi une courbe en forme de U. Arrivée en 2004 à Stuttgart directement après ses études pour y avoir un vrai job » plutôt stable comme elle dit, la jeune Française ingénieure du son, d’abord dans un théâtre puis dans une société de médias, a vite organisé sa vie à Heidelberg où elle demeure et travaille. La descente a été relativement rapide, je dirais au bout de 3-4 mois quand tout n'était plus complètement nouveau mais pas encore vraiment familier et que mon nouvel entourage Heidelbergs'était habitué à ma présence » et donc m'offrait peut-être un peu moins d'intérêt et/ou de soutien… La remontée s'est faite très progressivement, presque sans s'en rendre compte, et je pense qu'au bout d'environ 2 ans en Allemagne j'étais vraiment complètement arrivée » ». Magali a en effet connu une période de remise en question au début. C’est surtout le monde de l’entreprise, le style de communication radicalement différent » et très direct des supérieurs hiérarchiques qui vont la faire réfléchir… Seulement quelques mois après son arrivée en Allemagne, elle envisage même de rentrer en France pensant que la malédiction s’abattait sur elle comme la misère sur le monde après une série d’accidents – un accident de voiture qui lui est revenu très cher suivi par une chute d’une échelle. J'ai été à deux doigts de craquer, la chute d’une échelle sur mon lieu de travail était assez impressionnante, heureusement pas trop grave, j'ai eu beaucoup de chance ! ». Cependant, face à la conjoncture économique en France et les plus faibles perspectives d’emploi, Magali a préféré s’accrocher et rester en Allemagne. Certaines conversations avec une collègue assez proche m'ont beaucoup aidée. Elle m'a encouragée à faire preuve de plus d'ouverture d'esprit envers mon nouvel environnement et à enfin m'inscrire à un cours d'allemand pour moins galérer dans la vie quotidienne. Jusque-là, je m'étais efforcée de dépoussiérer mes vieux souvenirs des cours de LV2 au lycée, mais ça ne suffisait pas encore ! Elle avait également exprimé beaucoup d'admiration pour le métier et le travail que je faisais. Je n'en avais pas été consciente auparavant et cela m’a aussi beaucoup aidée à persévérer » se souvient Magali. Elle s’est ainsi surtout concentrée sur la passion pour son métier pour remonter la pente, elle a aussi multiplié les rencontres avec des gens en dehors de son travail, les liens tissés au cours d’allemand lui ont notamment montré qu’elle n'était pas la seule à galérer avec toutes ces différences socio-culturelles ». Les difficultés de certaines autres personnes étaient probablement plus grandes encore que les miennes. » relativise-t-elle. Quant à Sophie, enseignante en Arts plastiques au Lycée français de Francfort, qui a connu des hauts et des bas, elle indique une courbe en zig-zag au début qui s’avère être plutôt constante depuis quelques années. Elle précise Chaque nouveau thème abordé qui s’est présenté ou qui se présente encore toujours pour comprendre, se positionner et... avancer mais aussi les domaines administratifs me font réfléchir à ma présence en Allemagne ». Faut-il rester ? Faut-il rentrer ? Ce sont des questions qui taraudent parfois l’enseignante lorsqu’elle fait le bilan de sa vie privée Un divorce puis un chéri en France… » soupire-t-elle. Cependant, Sophie, curieuse de nature, avoue aimer toujours retirer la substantifique moelle de nombreuses situations liées à l’interculturalité. Les différences culturelles entre la France et l’Allemagne existent en effet bel et bien et elle se réjouit toujours de pouvoir analyser celles-ci, les comparer avec sa culture française J’aime quand l’expérience est bonne ou réserve de bonnes surprises sur le plan de l’échange humain... » s’exclame-t-elle. Et d’ajouter Mes ressources, c’est mon caractère bien-sûr, ma connaissance des Allemands et de leur culture mais aussi les expériences acquises au cours de nombreux voyages, bref l’expérience personnelle est un atout pour réussir son expatriation. ». FrancfortEn ce qui concerne Ludovic, Français travaillant dans la finance à Francfort, président de l’UFE locale, sa courbe parfois en zig-zag est plutôt ascendante. Ludovic pourtant bardé de diplômes n’a pas trouvé de travail en France. Il n’a pas trop réfléchi et s’est retrouvé assez vite à Francfort dans les années 2000 où il s’est tout de suite senti bien. Sa courbe n’a cessé de grimper malgré quelques moments difficiles liés à la crise de 2008, des changements de postes ponctués cependant par des promotions rassurantes. Ludovic explique Ma femme étant allemande et psychologue et moi travaillant dans la finance c’était Francfort ou rien Londres ou Paris, trop cher, le reste trop loin. En France, je serais devenu chômeur surqualifié et inemployable trois masters, un doctorat, 31 ans sur le marché du travail sans expérience professionnelle ». La difficulté sera de reconstituer au cours des années son réseau d’amis outre-Rhin. Quant à un éventuel retour en France, pour Ludovic, ce ne sera pas avant la retraite pour se rapprocher de façon définitive ou temporaire de ses parents lorsque ceux-ci seront trop vieux, malades ou seuls. C’est désormais envisageable car je suis devenu employable en France… mais pas si simple ! Ma femme devra elle s’occuper de ses vieux parents en Allemagne. Il y a des moments de déprime et d’inquiétude à prévoir… ». Ce qui a aidé Ludovic à rester en Allemagne, c’est en premier lieu le cocon qu’il y a construit avec sa femme et ses enfants, la présence de sa chienne qui lui fait la fête depuis 2017 à son retour du bureau le soir mais aussi une prédisposition culturelle pour découvrir le monde, qui est selon lui innée chez les Bretons. Mon éducation a été tournée vers l’extérieur depuis l’enfance. Apprentissage de l’allemand au collège en première langue, puis l’anglais, puis le russe. Le fait d’avoir fait des études aux USA un an puis en Angleterre, d’avoir vécu le vrai dépaysement et le vrai choc culturel au fond de l’Iowa ou du Pays de Galles, m’ont donné l’impression d’être rentré chez moi à Francfort, ville vraiment européenne et ouverte sur le monde » se réjouira-t-il. Parmi les ressources personnelles utilisées pour toujours garder le cap en Allemagne, Ludovic citera le lien qu’il a conservé avec la France par la littérature et son engagement associatif via l’Union de Français de l’Etranger. Mais c’est surtout sa femme psychologue qui lui a apporté un immense soutien lors des moments de découragement. C’est pour elle et grâce à elle que je suis venu et que je suis resté » conclura-t-il tendrement. Munich Direction la Bavière où Delphine, responsable d’une association d’entraide aux personnes dans le besoin, aurait tendance à dessiner une courbe plutôt plate à son départ pour Munich avec son mari et ses enfants. C’était il y a déjà plus de 19 ans ! Elle n’aurait jamais imaginé rester aussi longtemps dans la capitale bavaroise où elle se sent aujourd’hui comme un poisson dans l’eau. Nous ne partions que pour un an, il n’y a pas vraiment eu de moments d'euphorie et pas trop de questions au départ, nous n’étions pas non plus tristes de partir. Finalement cela fait 19 ans au total que nous somme installés avec la famille en Allemagne. » nous explique-t-elle. Et de poursuivre J'ai suivi mon mari avec les enfants jeunes de 18 mois, 3 ans et 6 ans. À l'arrivée deux enfants sur trois sont devenus allemands. L'idée étant de permettre aux enfants d'acquérir une langue et une culture différente ». La question de rentrer en France ne s’est jamais posée pour Delphine qui au début rentrait régulièrement en France mais au bout de trois mois, Munich c’était chez moi » renchérit-elle. Que de chemin parcouru par Delphine qui ne parlait pas un seul mot d’allemand en arrivant à Munich et n’avait jamais conduit auparavant ! Partie avec une licence FLE Français Langue Etrangère et un diplôme d’anglais en poche, Delphine n’a pas trouvé de système de garde pour son plus jeune fils, elle a dû renoncer à un travail et sacrifier sa carrière, le système de garde en Allemagne n’étant pas développé comme en France, même si la tendance change peu à peu. Elle a aussi dû relever le défi de la conduite en Allemagne pour pouvoir transporter les enfants. La deuxième difficulté c’était la langue. J’ai pris des cours d’allemand à l’Institut Goethe. Heureusement, au début toutes les démarches administratives étaient gérées par mon mari ! C’était beaucoup d’efforts, je n’avais pas appris l’allemand à l’école en France et j’ai commencé de 0. J’éprouve aujourd’hui une certaine fierté à avoir réussi à m’intégrer » nous confie-t-elle. Et d’ajouter Ce qui m’a aidée, c’est mon engagement associatif, les rencontres avec des francophones et francophiles et les amitiés que j’ai nouées avec les autres étudiants étrangers à l’Institut Goethe mais aussi d'avoir toujours un projet d'avance ». Nous voilà du côté de Berlin avec Amélie en poste dans le domaine pharmaceutique dans la capitale depuis plusieurs années, qui, entre deux rendez-vous apportera son rapide témoignage. Ma courbe a connu une fonction exponentielle et lorsque mon fils s’est fait appeler le Français » ou lorsque le racisme de certains collègues dans la précédente entreprise où je travaillais s’est fait sentir, alors oui je Berlinme suis posé des questions sur mon expatriation. ». Malgré ces difficultés, Amélie insistera sur le fait qu’elle n’a pourtant jamais envisagé de retour en France. Ce qui m’a aidée et continue à m’aider, ce sont mes amis sur place mais aussi de voir mon fils épanoui dans le système scolaire allemand. Je me sens mieux à Berlin qu'en France » conclue-t-elle. A Bensheim en Hesse, Martine, formatrice en français décrit une courbe presque linéaire qui représente 32 ans de bonheur en Allemagne. Le décès de son mari alors que les enfants étaient encore petits a été sans conteste l’épreuve la plus difficile à vivre mais n’a pour autant jamais remis en question sa vie en Allemagne même si sa famille en France s’attendait à un retour précipité à ce moment-là. Nous venions de faire construire une maison lorsque Jürgen s’en est allé brusquement, par ailleurs mes enfants sont en premier lieu allemands, ma vie est ici dans le pays de mon mari et de leur père » s’exclame-t-elle. Et d’ajouter Je n’ai jamais regretté de vivre en Allemagne en tant que Française ». J’aime particulièrement l’ordre des Allemands, me sentir toujours un peu exotique » sur mon lieu de résidence apporte aussi beaucoup de charme à mon quotidien mais j’apprécie aussi lorsque je suis en vacances dans mon pays ». Ce qui a aidé Martine, c’est sans nul doute ses enfants et sa grande force de caractère mais aussi tous ses souvenirs de ses débuts comme fille au-pair à ses nombreux voyages qu’elle aime à raconter… Son arrivée toute jeune en janvier 1987 à 3 h du matin par le train de Montélimar-Lyon-Munich avec moins 17 degrés et de la neige jusqu’à mi-avril semble ne pas avoir entaché son attirance et son amour sans faille pour l’Allemagne. Bensheim Enfin pour Patrice-Alain, ayant occupé des postes de manager à Düsseldorf et Kiel entre autres pendant 19 ans, rentré en France en 2013, la courbe ressemblerait à une petite cuillère vue de côté. Arrivé en Allemagne en 1994, Patrice a été surpris de se voir confier très rapidement un poste à responsabilités. Il est alors sur une courbe ascendante. L’Allemagne m’a permis de faire une belle carrière. J’ai exercé des emplois inaccessibles en France pour un simple Bac+3, avec les responsabilités et le salaire qui vont avec. Je ne me suis jamais questionné. Je n’ai jamais regretté. Je n’ai pratiquement pas eu de difficultés liées à la culture, la nourriture ou à l’administratif au contraire ! » s’enthousiasme-t-il. Patrice-Alain, malgré son vif intérêt pour l’Allemagne, la langue et la culture, connaitra cependant quelques difficultés d’intégration au début qui créeront quelques désillusions passagères. Originaire d’une petite ville de province française, Düsseldorf me semblait au début sans doute un peu trop grande et anonyme. Je maitrisais la langue mais ne comprenais pas les sujets de conversations par exemple concernant la Bundesliga, les émissions de télé ou les blagues sur les célébrités locales ». Les choses ont commencé à se corser au sein de l’entreprise où les méthodes managériales du jeune Français semblaient ne pas recevoir un écho positif outre-Rhin. J’ai appliqué le management à la française, directif et autoritaire, pendant plusieurs mois avant de comprendre mon erreur et passer au management à l’allemande, collaboratif et inclusif. » se souvient Patrice-Alain qui aujourd’hui semble regretter d’être rentré en France pendant une période de chômage où des recruteurs français lui ont fait miroiter de belles opportunités professionnelles. Düsseldorf Alors que j’étais en Allemagne, ce qui m’a aidé, c’est le fait d’avoir effectué de nombreux séjours dans le pays avant d’y emménager en 1994, notamment mes études à Mayence et Bochum et de nombreux échanges dans le cadre du jumelage Fondettes-Wiesbaden. Je connaissais déjà l’Allemagne, son histoire. J’avais déjà des amis et un lien personnel fort avec le pays. » se souvent-il. Quant aux ressources utilisées pour bien vivre son expatriation, Patrice-Alain évoquera sa soif d’apprendre et sa capacité à s’adapter à un nouvel environnement. Et comme le phénomène de l’ U-curve » est un éternel recommencement et peut aussi bien s’appliquer au départ à l’étranger qu’au retour dans son propre pays, Patrice-Alain n’est pas au bout de ses peines et semble vivre un choc culturel inversé, se sentant toujours en décalage avec la société française. Celui-ci nous confiera n’avoir qu’un souhait retourner en Allemagne » !Unefemme et six hommes engagés côté Français Chez les femmes, Mélody Julien sera la seule représentante du clan tricolore . À 23 ans, son record s’établit en 2 h 31’39’’.
République fédérale d’Allemagnede Bundesrepublik Deutschland Devise en allemand Einigkeit und Recht und Freiheit[1] Unité et droit et liberté », non officielle Hymne en allemand Deutschlandlied Chant d'Allemagne » Fête nationale 3 octobre Événement commémoré Réunification allemande 1990 La République fédérale d’Allemagne en Europe l'Union européenne en vert clair. Administration Forme de l'État République parlementaire fédérale Président Frank-Walter Steinmeier Chancelier Olaf Scholz Vice-chancelier Robert Habeck Chambre hauteChambre basse BundesratBundestag Langues officielles Allemand Capitale Berlin52° 31′ N, 13° 25′ E Géographie Plus grandes villes Berlin, Hambourg, Munich, Cologne Superficie totale 357 588 km2classé 64e Superficie en eau 2,18 % Fuseau horaire UTC +1 HNEC ; Heure d'été UTC +2 HAEC Histoire Confédération du Rhin 1806-1813 Confédération germanique 1815-1848 et 1850-1866 Confédération de l'Allemagne du Nord 1867-1871 Reich allemand 1871-1918 République de Weimar 1918-1933 Troisième Reich 1933-1945 Occupation alliée 1945-1949 Allemagne de l'Ouest 1949-1990 Allemagne de l'Est 1949-1990 Chute du Mur 9 novembre 1989 Réunification 3 octobre 1990 Démographie Gentilé Allemand, Allemande Population totale 31 décembre 2021[2] 83 237 124 hab.classé 18e Densité 233 hab./km2 Économie PIB nominal 2022 4 256,540 milliards de $+ 0,72 %[3] 4e/193 PIB PPA 2022 5 269,963 milliards de $+ 8,50 %[3] 5e/193 PIB nominal par hab. 2022 51 103,976 $+ 0,60 % 18e PIB PPA par hab. 2022 63 271,125 $+ 8,38 % 19e Taux de chômage 2022 3,2 % de la pop. active−8,55 % 17e/69 Dette publique brute 2022 Nominale 2 706,784 milliards d'€s+ 7,97 %[3]Relative 70,871 % du PIB+ 0,94 %[3] IDH 2019 0,939[4] très élevé ; 4e Monnaie Euro, franc suisse, de facto à Büsingen EUR, CHF Divers Code ISO 3166-1 DEU, DE Domaine Internet .de .eu[a] Indicatif téléphonique +49 Code sur plaque minéralogique D Deutschland Organisations internationales ONU UE OTANBADAIIBG7 et G20 L'Allemagne /almaɲ/ ; en allemand Deutschland /ˈdɔʏtʃlant/ Écouter, en forme longue la République fédérale d'Allemagne[b], abrégée en RFA en allemand Bundesrepublik Deutschland / Écouter, abrégée en BRD, est un État d'Europe centrale, et selon certaines définitions d'Europe de l'Ouest, entouré par la mer du Nord, le Danemark et la mer Baltique au nord, par la Pologne à l'est-nord-est, par la Tchéquie à l'est-sud-est, par l'Autriche au sud-sud-est, par la Suisse au sud-sud-ouest, par la France au sud-ouest, par la Belgique et le Luxembourg à l'ouest, enfin par les Pays-Bas à l'ouest-nord-ouest. Décentralisée et fédérale, l'Allemagne compte quatre métropoles de plus d'un million d'habitants la capitale Berlin, ainsi que Hambourg, Munich et Cologne. Le siège du gouvernement est situé dans la ville de Berlin et dans la ville fédérale de Bonn. Francfort-sur-le-Main est considérée comme la capitale financière de l'Allemagne[c] dans cette ville se trouve le siège de la Banque centrale européenne. La langue officielle du pays est l'allemand. Beaucoup de peuples germaniques occupent le nord du territoire actuel depuis l'Antiquité classique. Durant ce que l'on nomme les invasions barbares, les tribus germaniques se rapprochent du Sud de ce territoire. À partir du Xe siècle, les territoires forment la partie centrale du Saint-Empire romain germanique. Au XVIe siècle, le nord de l'Allemagne est au cœur de la réforme protestante. Le pangermanisme entraîne pour la première fois l'unification des États allemands en 1871 sous la politique de Bismarck, en temps qu'État sous la forme de l'Empire allemand. Après la Première Guerre mondiale, et la révolution allemande de 1918-1919, l'Empire est remplacé par la république parlementaire de Weimar. L'accès au pouvoir des nazis en 1933 mène au volet européen de la Seconde Guerre mondiale, au cours de laquelle le régime totalitaire connu sous le nom de Troisième Reich, fondé sur un racisme et un antisémitisme singulier, et dirigé par le dictateur Adolf Hitler, perpètre des crimes de masse en Europe, dont la Shoah, et laisse le pays en ruines. Après sa défaite militaire en 1945, l'Allemagne perd des territoires et — par la volonté des vainqueurs alliés qui entrent dans la guerre froide » — est contrainte de se scinder en deux nations à l'ouest un État démocratique, la République fédérale d'Allemagne en abrégé RFA et, à l'est, la République démocratique allemande en abrégé RDA sous emprise de l'Union soviétique. Le mur de Berlin — qui symbolise cette division dans l'ancienne capitale — tombe le 9 novembre 1989 et l'Allemagne est à nouveau réunifiée le 3 octobre 1990, Berlin en redevenant la capitale. Avec plus de 83 millions d'habitants[2], l'Allemagne est le pays le plus peuplé de l'Union européenne. Elle est une grande puissance politique[5] et ses dirigeants politiques successifs sont parmi les personnalités politiques les plus influentes de l'Union européenne[6]. L'Allemagne est aussi la première puissance économique d'Europe ainsi que la quatrième puissance économique mondiale, et elle compte parmi les pays industrialisés les plus développés et les plus performants dans le monde. Elle figure parmi les premiers mondiaux dans les secteurs de l'aéronautique, de l'automobile, de l'industrie chimique et de la construction mécanique. L'Allemagne est en 2017 le troisième exportateur mondial derrière la Chine et les États-Unis et elle est le pays présentant le plus grand excédent commercial du monde en 2018[7]. Elle a aussi le taux de chômage le plus bas parmi les 19 États membres de la zone euro, ce taux s'établissant à 3,3 % en décembre 2018, d'après Eurostat[8]. L'Allemagne affiche un niveau de vie très élevé » elle est 4e au classement IDH en 2019[4]. Membre fondateur de l'Union européenne et membre du G7, du G20, de la zone euro, de l'espace Schengen et de l'OTAN, elle abrite le siège de la Banque centrale européenne, du Tribunal international du droit de la mer et de l'Office européen des brevets. L'Allemagne est le pays le plus apprécié du monde, ceci d'après des sondages effectués à la demande de la BBC en mai 2013[9], du GfK en novembre 2014[10] et de News en janvier 2016[11]. Comme destination d'immigration, elle est une des terres préférées, se classant ainsi deuxième dans le monde[12], après les États-Unis. L'Allemagne est en 2014 le principal pollueur d'Europe, émettant à elle seule près de 23 % de l'ensemble des émissions de CO2 du continent[13]. Étymologie Le mot gotique Thiuda signifiant peuple », a comme adjectif Thiudisk. Thiudisk est transformé en Theodischus par les Romains, puis en Teudischus. Thiudisk devient Diutisca en vieux haut allemand pour aboutir à Deutsch en allemand moderne ou Tysk dans les langues scandinaves d'où Tyskland. En ancien français, le latin Theodiscus donne Thodesche, puis Tudesque. Le français moderne préfère le mot Allemand issu du latin Alamanni désignant le peuple des Alamans[14]. Ceci est également valable, par exemple, en portugais Alemão, en espagnol ou castillan Alemán, et pour le catalan Alemanys. L'italien lui, a conservé l'origine latine dans son adjectif Tedesco pour dire Allemand[15]. Germany en anglais se réfère aux Germains et Saksa en finnois et en estonien se réfère aux Saxons. Dans les langues des peuples slaves, le nom renvoie à l'adjectif signifiant muet ». En langue chinoise écrite, le nom de l'Allemagne est 德国 / 德國, Déguó. Ici, 德 Dé est l'abréviation de la transcription 德意志 Déyìzhì du mot allemand deutsch, et 国 / 國, Guó signifie pays[16]. Histoire De 962 à 1806, l'Allemagne est la force centrifuge[pourquoi ?] du Saint-Empire romain germanique. Après le congrès de Vienne, les États allemands se regrouperont au sein de la Confédération germanique de 1815 à 1866 alors en proie aux luttes d'influence entre l'Autriche et la Prusse. C'est en 1871, à la fin de la guerre franco-prussienne, que les divers États allemands furent réunis dans un État dominé par la Prusse, donnant ainsi naissance à l'Allemagne unifiée moderne, dite également Deuxième Reich ou Reich Wilhelminien. La défaite allemande qui suivit la Première Guerre mondiale provoqua en 1918 l'avènement de la République, puis en 1933 celui du Troisième Reich, lequel s'effondra en 1945 dans la défaite qu'entraîna la Seconde Guerre mondiale. D'abord occupée par les forces armées de ses vainqueurs, l'Allemagne fut séparée en deux parties en 1949, qui formèrent la République fédérale d'Allemagne dite Allemagne de l'Ouest » et la République démocratique allemande dite Allemagne de l'Est ». La réunification a eu lieu le 3 octobre 1990, onze mois après la chute du Mur de Berlin, qui marqua la réunification populaire. En 1990, sa capitale redevient Berlin. Du Saint-Empire aux principautés ~842-1806 Peuples germaniques de 700 av. à 100 av. La linguistique et les textes latins nous montrent que la mention du peuple germain remonte à l'époque romaine. Cependant les historiens s'entendent pour trouver les origines d'un territoire allemand au partage de Verdun de 842. Louis le Germanique a obtenu, lors de ce partage, l'est de l'empire carolingien, nommé Francie orientale. C'est de la Francie orientale qu'est issu le Saint-Empire romain germanique fondé par Otton Ier, dit le Grand 936-973. Cet empire comprend, outre le territoire de l'actuelle Allemagne, l'Italie du nord et la Bourgogne. Dès sa fondation, ce nouvel empire est entravé par le peu d'institutions sur lesquelles l'empereur peut asseoir son autorité et la faiblesse des revenus, les empereurs ne disposant que de leurs propres domaines pour financer leur politique. Le système d'élection de l'empereur par les princes-électeurs conduisit souvent à affaiblir le pouvoir du monarque. Traditionnellement, l'empereur élu entreprenait un voyage à Rome pour être couronné par le pape. Le délitement du pouvoir impérial est accentué par l'obsession de certains empereurs à vouloir établir une autorité forte dans leurs possessions italiennes. Au XIIIe siècle, Frédéric II est tellement occupé par ses affaires italiennes qu'il renonce à tout pouvoir et tout contrôle dans les nombreuses principautés ecclésiastiques allemandes et qu'il abdique une grande partie de ceux-ci dans les principautés laïques. De ce fait, les terres allemandes sont pratiquement indépendantes du pouvoir impérial dès cette époque. À partir du XIe siècle, la Germanie déborde de ses limites traditionnelles entre le Rhin et l'Oder. Commence alors la colonisation de l'Europe centrale sous l'action de grands seigneurs, des rives de la mer Baltique par une croisade menée par les chevaliers Teutoniques et du Sud du pays à partir du règne de Otton Ier. Des centaines de milliers d'Allemands de l'Ouest poussés par la surpopulation ont ainsi migré vers l'Est où des tenures plus vastes et des droits féodaux plus légers les attendent. Les villes rhénanes et les ports se développent mais prennent une part peu active au grand commerce européen du XIIe siècle. Après 1438, l'empereur porte le titre d'un empereur élu » après son élection formelle par les sept électeurs » de l'Empire à Francfort. À l'époque moderne, le Saint-Empire compte plus de 300 États qui n'obéissent que de très loin à l'empereur Habsbourg. Les paysans d'Allemagne du sud se révoltèrent contre leurs seigneurs à la fin de l'année 1524. L'Allemagne avait déjà connue au cours du demi-siècle précédant plusieurs révoltes paysannes mais celle-ci fut d'une ampleur bien plus considérable. Des armées improvisées de milliers, voire de dizaines de milliers de combattants, propagèrent le mouvement d'une région à une autre au cours de leur déplacement dans le Sud et le Centre, pillant des monastères et des châteaux, et essayant de rallier à elles les villes. Leurs revendications étaient en partie de nature religieuse le droit des collectivités locales à nommer leurs propres pasteurs et à décider comment utiliser les dîmes et d'autres visaient à améliorer la condition des paysans l'abolition du servage, celle des divers droits et redevances payables aux seigneurs, l'abrogation de l'interdiction seigneuriale de la chasse, de la pêche et du ramassage de bois par les paysans, et la suppression de la justice arbitraire. Leur programme n'était pas révolutionnaire et reposait sur l'hypothèse que la noblesse finirait par accepter les revendications des paysans. Dans l'ensemble, les paysans tendaient à accepter la noblesse, à condition qu'elle consente à se soumettre à leurs associations communales. L'historien Geoffrey Elton considère que la paysannerie se comporta en général avec une remarquable modération »[17]. Pour Friedrich Engels, exprimant la sensibilité opposée, ils ont montré un extraordinaire manque de détermination en ce qui concerne l'attitude à tenir [...] à l'égard de la noblesse et des gouvernements. La seule détermination dont ils firent preuve se manifesta au cours de la guerre, après que les paysans eurent fait l'expérience du comportement de leurs ennemis[18]. » En avril 1525, des armées de mercenaires levées par les seigneurs entreprirent de détruire la rébellion. Geoffrey Elton indique que les classes gouvernantes furent ébranlées en profondeur et leur réaction fut beaucoup plus sauvage que la menace qu'elles combattaient [...]. Des milliers de paysans — certaines estimations parlent de 100 000 — furent tués, la plupart à la suite de prétendues batailles qui n'étaient que des déroutes, les hommes d'armes des princes se divertissant beaucoup dans la poursuite des fugitifs[17]. » Au XVIe siècle, la réforme luthérienne continue à diviser l'Allemagne. En 1546, l'empereur Charles Quint entre en guerre contre les nombreux princes et villes allemands qui se sont convertis au luthéranisme. Son échec à réduire le protestantisme dans le Saint-Empire est sanctionné par la paix d'Augsbourg de 1555, qui permet à chaque prince et ville libre de choisir sa religion mais oblige les sujets à avoir la même religion que leur souverain — cujus regio, ejus religio. L'Allemagne n'en a pas pour autant fini avec les guerres de religion. Les progrès du calvinisme en Allemagne à la fin du XVIe siècle et la volonté de l'empereur Ferdinand II d'imposer son autorité et celle de la religion catholique aux États du Saint-Empire, entraînent la guerre de Trente Ans qui ravage le pays de 1618 à 1648. Les traités de Westphalie entérinent l'affaiblissement du pouvoir impérial en favorisant les droits des 350 États allemands. La liberté religieuse des princes est réaffirmée. Le rapprochement se fait partiellement par la finance. La Frankfurter Wertpapierbörse créée en 1585 par des marchands pour établir un cours unique des monnaies, devenue une bourse aux effets de commerce au XVIIe siècle, centralise depuis la fin du XVIIIe siècle la négociation de la dette publique. La Banque de Bethmann innove en fragmentant et revendant, par appel à l'épargne publique, les prêts souverains à François Ier[19]. De la Confédération germanique à l'Empire allemand L'Empire allemand en 1871. Sous la pression de la France, le Saint-Empire est dissous en 1806 et remplacé par la Confédération du Rhin sous protectorat français. Après le congrès de Vienne novembre 1814 - juin 1815, celle-ci est remplacée par la Confédération germanique en allemand Deutscher Bund qui ne regroupe plus que 39 États sous la direction honorifique des Habsbourg, lesquels ne portent plus que le titre d'Empereur d'Autriche. En fait, cette confédération ne peut exister que si l'Autriche et la Prusse s'entendent. À partir de 1834, le Zollverein ou union douanière commence à se constituer à l'initiative de la Prusse. Il construit un espace économique sans douane intérieure et définit une même politique commerciale vis-à-vis de l'extérieur. Cet espace, progressivement élargi, exclut délibérément l'Autriche. Les révolutions de 1848 touchent la plupart des États allemands. Une assemblée élue au suffrage universel se réunit à Francfort et propose la couronne d'une Allemagne unifiée au roi de Prusse, Frédéric-Guillaume IV, qui la refuse, soucieux de ne pas tenir son pouvoir de la souveraineté du peuple. Il est prêt à accepter la couronne que lui proposent les princes allemands, mais l'Autriche force la Prusse à renoncer en 1850. L'Allemagne se retrouve dans la même situation politique qu'en Proclamation de l'Empire allemand Versailles 1871, tableau d'Anton von Werner, 1885. En 1862, Otto von Bismarck devient le ministre-président du roi de Prusse Guillaume Ier. Il a compris que l'unité allemande ne se fera pas sans l'éviction de l'Autriche par la guerre. Il fait passer par la force les réformes modernisant l'armée. En 1866, l'armée prussienne écrase l'armée autrichienne à Sadowa. La Prusse annexe les territoires situés entre sa partie orientale et sa partie occidentale, et dirige la Confédération de l'Allemagne du Nord. Seuls les quatre États du Sud n'y adhèrent pas. La France, en déclarant la guerre à la Prusse le 19 juillet 1870, permet de fédérer tous les États allemands autour d'un ennemi commun. La défaite française débouche sur la proclamation de l'Empire allemand le 18 janvier 1871 dans la galerie des Glaces du château de Versailles, avec Guillaume Ier de Prusse à sa tête, entraînant également l'annexion de l'Alsace sauf Belfort et du nord de la Lorraine, dont la région de Metz, place-forte de première importance. L'unité allemande s'est faite par le haut et par la guerre, comme le souhaitait Bismarck. L'indemnité de guerre de 1871, forçant la France à emprunter 25 % de son PIB pour verser de l'or à l'Allemagne, dope la spéculation immobilière à Berlin, précipitant le krach de mai 1873, le plus profond de l'histoire boursière allemande, puis la Grande Dépression 1873-1896. Les banques se méfient les unes des autres. Les prêts interbancaires s'assèchent, mais la Deutsche Bank nouvellement créée résiste à la tempête et d'autres banques la suivent. La sidérurgie allemande connaît une formidable expansion car elle profite mieux des procédés Bessemer 1858 et surtout Thomas 1877, grâce à un charbon plus abondant, même s'il est moins rentable, exploité dans les mines de la Ruhr. Dans les années 1890 des dizaines de milliers de travailleurs polonais émigrent de Pologne vers la Ruhr pour s'embaucher dans les mines de charbon, dont une partie qui se feront embaucher après la Première Guerre mondiale par les industriels français souhaitant relancer leur économie, grâce à leur savoir-faire[20]. D'une guerre à l'autre 1914-1945 L'Allemagne, devenue une des puissances politiques majeures en Europe s'engage dans la Première Guerre mondiale aux côtés de l'Autriche-Hongrie 1914 et tente d'envahir la France. Après les premiers assauts, la guerre s'oriente vers une longue et lente guerre de position dans les tranchées, meurtrière d'un côté comme de l'autre. Elle prend fin en 1918 avec la défaite allemande, et l'empereur allemand, le Kaiser Guillaume II, doit abdiquer en raison de la Révolution allemande de novembre 1918. Lors du traité de Versailles, l'Allemagne est considérée comme responsable de la guerre et condamnée à payer de très lourdes réparations, d'autant que les Allemands ont fait sauter les cuvelages de 18 des 19 sociétés minières françaises du nord pendant la guerre et noyé les galeries. L'Allemagne, chose unique dans l'histoire diplomatique, n'est pas invitée aux discussions versaillaises. Elle est jugée comme principalement responsable avec l'Autriche-Hongrie de la guerre, mais conserve néanmoins la Rhénanie, au regret de la France qui voulait fixer la frontière sur le Rhin. L'Alsace et la Lorraine perdues en 1871 reviennent à la France qui n'obtient cependant pas la Sarre 51 millions de tonnes de charbon, soit deux tiers des besoins français, en raison des pressions exercées par l'Angleterre. La Sarre est placée sous la tutelle de la Société des Nations et un référendum sera organisé quinze ans plus tard pour décider son rattachement à la France ou à l'Allemagne. Le Schleswig du Nord est rattaché au Danemark après consultation de la population. Les cantons d'Eupen et de Malmedy sont rattachés à la Belgique. La Pologne obtient un accès à la mer, le fameux corridor de Dantzig », avec les populations Kachoubes parlant un dialecte polonais mais favorables aux Allemands[réf. nécessaire]. La ville de Dantzig n'est rattachée ni à l'Allemagne, ni à la Pologne c'est une ville libre sous contrôle de la SDN. Solutions de compromis qui ne plaisent à personne. 80 kilomètres séparent la Prusse-Orientale du reste de l'Allemagne. La Haute-Silésie, rattachée après plébiscite à l'Allemagne en mars 1921, est occupée par la Pologne peu après. La SDN arbitre la situation et le partage, dénoncé par les deux parties, est réalisé arbitrairement. L'Allemagne perd 88 000 km2 et huit millions d'habitants. Le service militaire est aboli et l'armée est réduite à 100 000 hommes dont 5 000 officiers. Elle ne peut posséder ni blindés, ni artillerie lourde, ni aviation. Sa flotte de guerre se saborde à Scapa Flow le 26 juin 1919. Elle perd ses colonies, qui sont placées par la SDN sous mandats confiés aux vainqueurs. Comme responsable de la guerre, elle doit céder du matériel et des produits agricoles. Les réparations de guerre sont évaluées en 1921 à 132 milliards de marks-or à payer en 30 ans. Tous les brevets allemands sont perdus, les vainqueurs obtiennent la clause de nation la plus favorisée » et le Rhin, l'Oder et l'Elbe sont internationalisés, l'Allemagne perdant tout pouvoir sur leur contrôle. La rive gauche du Rhin, avec des têtes de pont rive droite, est occupée, puis considérée comme démilitarisée perpétuellement. Malgré ces mesures intransigeantes, l'industrie allemande résiste et affiche une croissance plus forte que celle des Anglais, qui sont les perdants de la forte expansion européenne des années 1920. En 1939, le charbon coûte 25 % plus cher en France qu'en Allemagne[réf. nécessaire]. Trois grands pays industriels européens Angleterre Allemagne France Hausse de la production manufacturière entre 1913 et 1928 6 % 18 % 39 % Le pangermanisme dévoyé en un nationalisme hostile à l'impérialisme franco-britannique et raciste envers les populations juives et slaves, le ressentiment contre les conditions du traité de Versailles et les conséquences particulièrement dures de la crise économique mondiale de 1929 permettent au NSDAP parti nazi d'Adolf Hitler d'accéder par les urnes au pouvoir en 1933. Hitler élimine rapidement toute opposition puis prend le contrôle absolu de l'État allemand en instaurant un régime totalitaire[21]. En 1935, l'Allemagne devient officiellement antisémite en promulguant les lois de Nuremberg. La politique d'Hitler consistant à annexer ou envahir ses voisins finit par provoquer la Seconde Guerre mondiale le 1er septembre 1939. L'Allemagne domine le début du conflit. Elle conquiert une grande partie de l'Europe, de l'Afrique du Nord, de l'URSS. Mais pendant l'hiver 1941-1942, l'armée allemande subit de lourdes pertes sur le front russe. En 1942-1943, la guerre tourne en faveur des pays alliés le Royaume-Uni, le Canada, les États-Unis, l'URSS écrasent finalement les armées de l'Axe, envahissant finalement Berlin. La Shoah est l'extermination systématique par l'Allemagne nazie d'entre cinq et six millions de juifs, soit les deux tiers des juifs d'Europe et environ 40 % des juifs du monde. Le 30 avril 1945, Hitler se suicide. Division du pays et réunification 1945-1990 Dévastée par la guerre même si le potentiel industriel du pays est encore énorme car la politique de la terre brûlée souhaitée par Adolf Hitler n'est pas appliquée de façon conséquente, l'Allemagne est occupée par les Alliés. Le pays et Berlin sont divisés en quatre secteurs, chacun contrôlé par l'une des nations victorieuses États-Unis, Royaume-Uni, Union soviétique et France. Après plusieurs propositions pour une nouvelle Allemagne comme le plan Morgenthau, elle est finalement divisée en deux parties durant toute la Guerre froide la RFA République fédérale d'Allemagne créée le 23 mai 1949 à l'Ouest avec Bonn pour capitale et siège administratif, et la RDA République démocratique allemande créée le 7 octobre 1949 à l'Est avec Berlin-Est pour capitale. Les territoires à l'est du fleuve Oder et son affluent Neisse de Lusace ont été intégrés à la Pologne et à l'URSS. Le Mur de Berlin, qui sépara Berlin en deux pendant plus de 28 ans. Le creux démographique provoqué par la guerre est rapidement compensé par l'arrivée d'environ 13 millions d'Allemands expulsés des anciens territoires d'Allemagne-Orientale et des pays d'Europe de l'Est. Ces millions de réfugiés ont été intégrés dans la société d'après-guerre des territoires de la RFA et la RDA. Ils venaient principalement des anciennes provinces allemandes de la Silésie, de la Prusse-Orientale et aussi de l'est de la province de la Poméranie. En outre ils venaient de Pologne, notamment des anciennes provinces de la Prusse-Occidentale et de la Posnanie. Ils venaient encore des régions qui autrefois appartenaient à l'Autriche-Hongrie de la Tchécoslovaquie - notamment des régions de Bohême, Moravie et Silésie Tchèque Allemands des Sudètes -, ainsi que de Hongrie et de Roumanie Transylvanie. Par ailleurs ils venaient du territoire de Klaipėda Memel, en Lituanie. Sous l'impulsion du plan Marshall 1948-1952, l'Allemagne de l'Ouest renoue rapidement avec la croissance économique, au contraire de l'Allemagne de l'Est. L'amitié franco-allemande naît avec Konrad Adenauer et Charles de Gaulle, et est considérée encore aujourd'hui comme le moteur de l'Europe. À la chute du mur de Berlin le 9 novembre 1989, prélude à la réunification de l'Allemagne du 3 octobre 1990, les deux pays de RFA et de RDA ne possèdent pas le même niveau économique. Cette différence persiste aujourd'hui, les Länder de l'Est ancienne RDA demeurant plus pauvres que ceux de l'Ouest. Le coût de la réunification a entraîné d'importantes difficultés économiques pour le pays depuis les années 1990. Son unification a cependant permis d'en faire une nation politiquement incontournable au sein de l'Union européenne et la première puissance économique du continent. Depuis la réunification en 1990 De 1991 à 2000, 150 milliards de DM ont été investis chaque année à l'Est de l'Allemagne sans parvenir à sortir cette région de la crise, mais des réformes en profondeur sont entreprises dans les deux parties de l'Allemagne dans les années 1990, afin d'inciter le pays à être plus compétitif, en particulier celle du système de retraite. De 1998 à l'automne 2005, le gouvernement allemand est dirigé par Gerhard Schröder, du SPD Parti social-démocrate. Les écologistes du parti Die Grünen participent à un gouvernement de coalition. Après les élections législatives anticipées de 2005, la chancelière chrétienne démocrate Angela Merkel dirige un gouvernement basé sur une grande coalition » qui regroupe cette fois la CDU et sa branche bavaroise la CSU et le SPD. Depuis 2009, la même Angela Merkel est à la tête d'une coalition noire-jaune » entre la CDU et les libéraux du FDP avant de former une nouvelle grande coalition » après les élections fédérales en 2013. En 2005, le cardinal Joseph Ratzinger, ancien archevêque de Munich, et au Vatican préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, est élu pape sous le nom de Benoît XVI. Benoît XVI est le premier pape germanique depuis Benoît XI, qui a régné au XIIIe siècle. En 2015, lors de la crise migratoire en Europe, Angela Merkel affirme que l'Allemagne doit être un pays d'accueil et annonce vouloir accueillir 800 000 migrants[22]. Mais, rapidement confronté à une vague d'une ampleur inattendue qui dépasse le million de migrants[23] le gouvernement décide de rétablir sa frontière avec l'Autriche le 13 septembre 2015 afin de freiner le flux des arrivées[24]. En 2016, les agressions sexuelles du Nouvel An qui font plus de 1 049 victimes ont un impact considérable dans la population allemande[25]. En juillet de la même année, le pays connaît ses premiers attentats islamistes[26],[27],[28]. Ceux-ci, impliquant des demandeurs d'asile, font 15 morts et plusieurs dizaines de blessés en moins d'un mois[29]. Bonn est désigné ville fédérale, et abrite de nombreuses institutions des Nations-Unies dans le campus de l'ONU. Géographie Carte des reliefs et principales grandes villes de l'Allemagne. Le Nord est occupé par la plaine d'Europe du Nord, formée par les glaciations du quaternaire, aux paysages fortement différenciés, le centre par des montagnes anciennes d'altitudes peu élevées, le sud par un bassin sédimentaire et par le massif alpin. Ce pays, bordé au nord-ouest par la mer du Nord et au nord-est par la mer Baltique, occupe une place centrale dans l'Union européenne par sa situation, sa puissance démographique, industrielle et commerciale. Une grande partie de l'Allemagne occidentale fait partie de l'Europe rhénane, la région la plus dynamique d'Europe et l'une des plus dynamiques du monde. La réunification de 1990 a changé l'organisation de l'espace allemand. L'espace rhénan reste cependant le cœur de l'Allemagne et l'axe le plus fréquenté, aussi bien sur le plan économique que sur le plan démographique malgré la nécessaire mutation de la Ruhr. Francfort et la conurbation de Région Rhin-Main continue de jouer son rôle de capitale financière du pays. Carte de l'Allemagne. Depuis le début des années 1960, les régions du Sud, le Bade-Wurtemberg et la Bavière sont des espaces attractifs. Ce sont des régions aussi bien industrielles techniques de pointe, complexes militaro-industriels que touristiques. Le solde migratoire régional est fortement positif. Depuis la réunification, le Centre et le Nord jouissent d'une position privilégiée. Ils sont devenus un nouveau centre géographique de l'Allemagne. Les ports de Hambourg et de Brême disposent de l'Hinterland de l'ancienne RDA dont ils étaient privés jusqu'en 1990. Le transit entre ces ports et les régions diverses d'Allemagne et d'Europe permet au Land de Basse-Saxe d'occuper une place majeure dans l'espace de l'Allemagne réunifiée. Les cinq Länder de l'est constituent une périphérie en reconstruction. Le passage d'une économie socialiste à une économie de marché a entraîné la fermeture de nombreuses usines vétustes et peu concurrentielles, le développement de friches industrielles, des migrations régionales vers les Länder de l'ouest et une forte augmentation du chômage. Le taux de chômage était, fin 2006, de 16,4 %[30] alors qu'il est de 10,1 % pour l'ensemble de l'Allemagne. Ceci est dû à une faible compétitivité qui persiste depuis plus de quinze ans, malgré les investissements consentis par le gouvernement fédéral. Cette situation a abouti à un désamour » entre les Allemands de l'ouest Wessis » et les Allemands de l'est Ossis », les uns trouvant qu'ils ont payé trop cher l'union, les autres se sentant oubliés par les plus nantis et regrettant l'époque de la RDA. Ce dernier phénomène a été appelé Ostalgie par les journalistes. Cependant, les autorités misent sur les nouveaux élargissements de l'Union européenne à l'Est pour dynamiser l'économie des cinq Länder de l'est. Environnement En 2019, le jour du dépassement date de l'année à partir de laquelle l'humanité est supposée avoir consommé l'ensemble des ressources que la planète est capable de régénérer en un an de l'Allemagne[d] est le 3 mai[31]. L'Allemagne est l'un des pays dont la consommation dépasse le plus les capacités de la planète. L'Allemagne est le 25e pays ayant la plus forte concentration annuelle de particules. Celle-ci dépasse légèrement le seuil recommandé par l'Organisation mondiale de la santé OMS[32]. La disparition des insectes est massive en Allemagne entre 1990 et 2017, l'Allemagne a perdu 75 % de ses insectes volants[33]. D'autres chiffres, sur une période plus courte, entre 2010 et 2019, indiquent que jusqu'à 67 % des insectes ont disparu des prairies, et 41 % dans les forêts[34]. Territoire L'Allemagne a connu des changements territoriaux successifs au XXe siècle. La défaite de 1918 a sonné le glas de l'Empire allemand. Le traité de Versailles de 1919 qui règle le sort de l'Allemagne fait passer la superficie de l'Allemagne de 540 848 km2 à 468 776 km2. Celle-ci est amputée de l'Alsace-Moselle, du Nord du Schleswig, d'Eupen et de Malmedy. De plus, pour permettre à la Pologne d'avoir un accès à la mer, la Prusse-Orientale est séparée du reste de l'Allemagne par le corridor de Dantzig. Après la défaite de 1945, l'Allemagne est occupée par les vainqueurs. À l'est, onze millions d'Allemands sont chassés ou fuient vers l'ouest. Environ 110 000 km2 de l'Est allemand sont rattachés à la Pologne ou à l'URSS. Une des conséquences de la Guerre froide est la création en 1949 de la RFA à l'ouest dans les zones d'occupations des occidentaux suivie par celle de la RDA dans la zone occupée par les soviétiques à l'est. Il y a désormais deux États allemands la République fédérale allemande RFA, une démocratie pluraliste et capitaliste et la République démocratique allemande RDA, une démocratie populaire avec un parti unique au pouvoir, le Parti socialiste unifié d'Allemagne SED, et une économie calquée sur celle de l'URSS. Le 9 novembre 1989, le mur de Berlin, construit en 1961, tombe. L'année suivante la RDA est absorbée par la RFA. Les Allemands sont de nouveau réunis dans un seul État, la République fédérale d'Allemagne, le 3 octobre 1990. L'Allemagne renonce alors officiellement à ses revendications territoriales sur la Prusse-Orientale[35]. Ce nouvel État doit surmonter le coût de la réunification allemande, c'est-à-dire investir pour rattraper le retard économique des Länder de l'Est par rapport à ceux de l'Ouest. Il s'agit de reconnecter les deux territoires coupés par le rideau de fer durant la Guerre froide le gouvernement a notamment mis en œuvre des chantiers d'infrastructures de transport le projet Unité allemande » lancé en 1992, prévoit des travaux jusqu'en 2010[36] pour un montant total de plusieurs dizaines de milliards d'euros. L'effort est porté en particulier sur les autoroutes à numéros pairs, d'orientation est-ouest par exemple, la Bundesautobahn 4 qui va de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie à la frontière polonaise en passant par la Thuringe. Les canaux sont modernisés ou complétés, comme le Mittellandkanal. L'intégration de l'ex-Allemagne de l'Est à l'Union européenne reste encore inachevée et les inégalités sont toujours présentes. Massifs montagneux Alpes bavaroises 2 962 m - Zugspitze Alpes de Berchtesgaden 2 713 m - Mittelspitze Forêt-Noire 1 493 m - Feldberg Forêt de Bohême 1 456 m - Großer Arber Monts Métallifères 1 215 m - Fichtelberg Harz 1 141 m - Brocken Forêt de Bavière 1 095 m - Hirschenstein Fichtelgebirge 1 051 m - Schneeberg Jura souabe 1 015 m - Lemberg Forêt de Thuringe 982 m - Großer Beerberg Rhön ou Rhœn 950 m - Wasserkuppe Forêt du Haut-Palatinat 901 m - Entenbühl Taunus 882 m - Großer Feldberg Hunsrück 816 m - Erbeskopf Monts de Lusace 793 m - Lausche Eifel 747 m - Hohe Acht Jura franconien 689 m - Hesselberg Forêt palatine 673 m - Kalmit Westerwald 657 m - Fuchskaute Odenwald 626 m - Katzenbuckel Massif gréseux de l'Elbe 562 m - Großer Zschirnstein Forêt de Teutberg 331 m - Dörenberg Îles Les plus grandes îles de l'Allemagne sont Rügen Usedom en polonais Uznam ; en wende Uznjöm/Uznjom ; partagée avec la Pologne Fehmarn en danois Femern Sylt en danois Sild ; en frison septentrional Söl Föhr en frison septentrional Feer ; en danois Før Pellworm en danois Pelvorm ; en frison septentrional Pälweerm Poel Borkum Norderney en bas allemand de la Frise orientale Nörderneei Amrum en öömrang [frison septentrional d'Amrum] Oomrang Hydrographie Fleuves et rivières Les plus longs fleuves d'Allemagne sont listés ci-dessous avec la longueur entière et la longueur en Allemagne, entre parenthèses est indiquée la plus grande ville allemande dans le bassin versant du fleuve respectif. Affluent de la mer Noire le Danube 2 852 km - 647 km Munich Affluent de la mer du Nord le Rhin 1 236 km - 865 km Cologne l'Elbe 1 165 km - 727 km Hambourg Affluent de la mer Baltique l'Oder 866 km - 187 km Francfort-sur-l'Oder Les plus longs fleuves entièrement en Allemagne mer du Nord la Weser 744 km Brême l'Ems 371 km - Lingen l'Eider 188 km - Kiel Les villes d'Aix-la-Chapelle et Mönchengladbach sont situées dans le bassin versant de la Meuse. La Vltava froide en tchèque Studená Vltava ; en allemand Kalte Moldau, le premier affluent de la Vltava, prend sa source en Bavière. Elle est le plus court des deux ruisseaux qui s'unissent pour former la Vltava. Le plus long est la Vltava chaude en tchèque Teplá Vltava. La Breg et la Brigach s'unissent à Donaueschingen, dans la Forêt-Noire, pour former le Danube. Lacs Lac de Constance, 536 km2 partagé avec la Suisse et l'Autriche, Bade-Wurtemberg et Bavière Lac Müritz, 117 km2, Mecklembourg-Poméranie-Occidentale Chiemsee, 80 km2, la mer bavaroise, Bavière Lac de Schwerin, 61,54 km2, Mecklembourg-Poméranie-Occidentale Lac de Starnberg, 56 km2, Bavière Ammersee, 46,6 km2, Bavière Plauer See, 38,4 km2, Mecklembourg-Poméranie-Occidentale Lac de Kummerow, 32,9 km2, Mecklembourg-Poméranie-Occidentale Großer Plöner See, 29,97 km2, Schleswig-Holstein Lac de Steinhude, 29,1 km2, Basse-Saxe Effets du réchauffement climatique Le rapport de suivi du gouvernement fédéral allemand Monitoringbericht 2019 » montre le tableau suivant pour l'Allemagne[37] Les dernières années ont été très chaudes et caractérisées par de longues périodes de sécheresse et des phénomènes météorologiques extrêmes tels que des tempêtes et de fortes pluies. Les étés 2003, 2018 et 2019 ont été les plus chauds depuis le début des records météorologiques. La température de l'air a augmenté de 1,5 °C de 1881 à 2018. Au cours des dernières décennies, une tendance à la hausse des chaleurs extrêmes a été observée. En particulier, le nombre de journées chaudes > 30 °C a considérablement augmenté. Par exemple, en 2003, environ 7 500 personnes sont mortes de plus que ce à quoi on aurait pu s'attendre sans une vague de chaleur. Les mois où le niveau des eaux souterraines est inférieur à la moyenne deviennent nettement plus fréquents. En été, les rivières contiennent de moins en moins d'eau. Le niveau de la mer dans les mers Nord et Baltique est en forte hausse. Cela provoque une augmentation de l'intensité des ondes de tempête. La durée des périodes de végétation est de plus en plus longue. Un exemple est la saison des fleurs de pommier. La proportion de hêtres a diminué par rapport aux essences mieux adaptées à la sécheresse dans les réserves forestières naturelles chaudes et sèches. Les effets du réchauffement croissant sont également évidents si la température de l'eau des lacs et de la mer du Nord a considérablement augmenté. Länder Les États fédérés de l'Allemagne se nomment Bundesland singulier ou Bundesländer pluriel. Les États fédérés en Allemagne. Land Capitale Aire[38]km2 Habitants[39]millions Densité[40]habitants/km2 Bade-Wurtemberg Baden-Württemberg Stuttgart 35 751 10,880 300 Bavière Bayern Munich München 70 552 12,844 177 Berlin* Berlin* 891 3,520 3 806 Brandebourg Brandenburg Potsdam 29 480 2,485 87 Brême Bremen * Brême Bremen * 404 0,672 1 641 Hambourg Hamburg * Hambourg Hamburg * 755 1,787 2 309 Hesse Hessen Wiesbaden 21 115 6,176 289 Mecklembourg-Poméranie-Occidentale Mecklenburg-Vorpommern Schwerin 23 182 1,612 74 Basse-Saxe Niedersachsen Hanovre Hannover 47 641 7,927 168 Rhénanie-du-Nord-Westphalie Nordrhein-Westfalen Düsseldorf 34 086 17,866 530 Rhénanie-Palatinat Rheinland-Pfalz Mayence Mainz 19 853 4,053 204 Sarre Saarland Sarrebruck Saarbrücken 2 568 0,996 409 Saxe Sachsen Dresde Dresden 18 417 4,085 232 Saxe-Anhalt Sachsen-Anhalt Magdebourg Magdeburg 20 446 2,246 121 Schleswig-Holstein Kiel 15 800 2,859 179 Thuringe Thüringen Erfurt 16 172 2,171 144 Total 357 114 82,176 231 * Berlin, Brême et Hambourg sont des villes-Länder » en allemand Stadtstaat ». Pour Hambourg et Brême, il s'agit d'un héritage du passé commercial de ces villes voir Hanse. Elles sont des Länder à part entière. Chaque Land a sa propre constitution Verfassung. Il est aussi doté d'un Parlement Landtag et d'un gouvernement Landesregierung issu de la majorité du Landtag. Il est souverain en matière de culture enseignement, théâtre, musique, etc., d'organisation des services de police, de droit communal et de gestion des affaires religieuses. La Fédération peut élargir les compétences des Länder par des prescriptions-cadres l'enseignement supérieur, l'aménagement du territoire, la protection de la nature et la conservation des sites naturels sont passés de la compétence de la Fédération à celle des Länder. Enfin, les Länder ont la responsabilité de faire respecter les décisions fédérales sur leur territoire. Chacun des Länder peut également lever des impôts. De ce fait, 36 % des impôts directs collectés reviennent aux Länder, l'État fédéral en recevant près de 50 % et les communes se partageant le reste. La loi fondamentale n'a pas délimité strictement certains domaines législatifs pour le droit civil, le droit pénal, le droit économique, le droit du travail, la politique du logement, la politique énergétique, la circulation routière ou encore la gestion des déchets, les Länder peuvent légiférer à condition que l'État fédéral l'autorise. Et ce dernier ne peut légiférer que pour un besoin uniforme à l'échelle nationale. Les Länder sont représentés au niveau fédéral par le Bundesrat Conseil fédéral, la deuxième chambre du Parlement allemand, qui élabore les lois avec le Bundestag, et qui est composé de 69 membres issus des gouvernements régionaux. Une des particularités de la démocratie allemande est l'institutionnalisation du rôle des partis politiques représenter les citoyens et leur apporter une formation politique. Transport Principales lignes de chemin de fer. Les aéroports et aérodromes les plus importants. Réseau ferroviaire La Deutsche Bahn, souvent désignée par son nom commercial Die Bahn ou par le sigle DB, est l'entreprise ferroviaire publique en Allemagne, la plus importante d'Europe après la Russie, tant par la longueur de son réseau, que par le chiffre d'affaires ou les prestations de transport. Infrastructures aéroportuaires Voici une liste des aéroports allemands avec plus de 1 000 000 passagers par an Aéroport de Berlin - Brandebourg Aéroport de Francfort-sur-le-Main Aéroport Franz-Josef-Strauß de Munich Aéroport international de Düsseldorf Aéroport Helmut-Schmidt de Hambourg Aéroport Konrad-Adenauer de Cologne/Bonn Aéroport de Stuttgart Aéroport international de Hanovre-Langenhagen Aéroport Albrecht-Dürer de Nuremberg Aéroport de Francfort-Hahn Aéroport de Weeze Niederrhein Aéroport de Brême Aéroport de Leipzig/Halle Aéroport de Dresde Aéroport de Dortmund Aéroport international de Münster Osnabrück Aéroport de Karlsruhe-Baden-Baden Aéroport de Paderborn-Lippstadt Politique et administration Le Bundestag, à Berlin, est la Chambre basse du Parlement, où siègent les députés. Les alliés occidentaux ont réintroduit une structure fédéraliste en Allemagne en 1949. Le but était de préserver l'unité de la partie occupée par les occidentaux en empêchant le retour d'une Allemagne trop puissante sur le plan politique. Le fonctionnement du système politique allemand est donc régi depuis 1949 par une Constitution appelée Loi fondamentale Grundgesetz. La Cour constitutionnelle qui siège à Karlsruhe veille à son respect. Depuis cette date, l'Allemagne est donc une république fédérale, composée d'abord de onze Länder[e], puis de seize depuis 1990. Depuis la réunification des deux Allemagnes la capitale fédérale est Berlin. Les pouvoirs exercés par la seule Fédération concernent les affaires étrangères, la défense, la nationalité, la monnaie, les frontières, le trafic aérien, les postes et télécommunications, et une partie du droit fiscal. Le pouvoir législatif allemand est partagé entre deux chambres, le Bundestag, élu au scrutin mixte pour quatre ans, et le Bundesrat Conseil fédéral qui comprend 68 représentants des gouvernements des Länder. Chaque Land donne toutes ses voix pour ou contre une loi. L'accroissement des pouvoirs du Bundesrat met ceux-ci en mesure de bloquer l'action du gouvernement fédéral. En même temps, les compétences de l'État fédéral ont augmenté aux dépens des Länder. L'imbrication des compétences rend toute décision de plus en plus difficile. En effet, le Bundesrat doit se prononcer sur toutes les lois dont le contenu est applicable dans les Länder. En cinquante ans, la proportion de lois fédérales exigeant l'accord du Bundesrat est passée de 10 % à 60 %. En cas de différence de majorité entre les Länder et le gouvernement fédéral, il y a parfois blocage. Cela gêne même l'action de l'Allemagne dans les instances européennes[41]. Les Länder et le gouvernement fédéral ont donc réfléchi ensemble à une réforme des institutions allemandes qui a été votée en mars 2006. Les prérogatives législatives du Bundesrat sont diminuées. Le Bundesrat ne vote que les lois qui ont un impact sur les budgets des régions. En contrepartie, l'État fédéral abandonne à celles-ci des champs entiers de compétences dans l'éducation, la recherche et l'environnement[42]. Le président de la République fédérale Bundespräsident est élu pour un mandat de cinq ans, renouvelable une fois, au suffrage indirect, c'est-à-dire par les députés du Bundestag et des personnes élues par les parlements des Länder. Il représente l'unité allemande et défend les intérêts de l'Allemagne mais ses prérogatives restent serrées, son rôle étant essentiellement symbolique. Cependant, il s'agit d'une autorité morale respectée et écoutée. L'actuel président fédéral est Frank-Walter Steinmeier ; cet ancien ministre fédéral des Affaires étrangères a été élu à la fonction présidentielle le 12 février 2017. Le chancelier fédéral Bundeskanzler est le chef du gouvernement allemand. Il est élu par les membres du Bundestag, sur proposition du président fédéral pour un mandat de quatre ans, renouvelable à plusieurs reprises. Olaf Scholz SPD est l'actuel chancelier fédéral Bundeskanzler depuis le 8 décembre 2021 [43]. La formation de coalitions généralement désignées par référence aux couleurs qui symbolisent les grands partis joue un grand rôle dans le fonctionnement politique de l'Allemagne, tant au niveau fédéral que dans chaque Land. Un seul des vingt-et-un gouvernements fédéraux ne reposait sur aucune coalition le cabinet Adenauer III, entre 1960 et 1961. Deux grands partis dominent traditionnellement ces coalitions et s'opposent électoralement, quand ils ne sont pas unis dans une Grande coalition große Koalition, de 1966 à 1969, de 2005 à 2009 et de 2013 à 2021 au niveau fédéral l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne Christlich Demokratische Union Deutschlands, CDU, symbolisée par le noir, centre droit démocrate chrétien et libéral-conservateur, présent dans tous les Länder sauf la Bavière et son allié bavarois l'Union chrétienne-sociale en Bavière Christlich-soziale Union in Bayern, CSU, symbolisée par le bleu ou le noir, droite démocrate chrétienne et conservatrice, membres du Parti populaire européen, ont dominé le gouvernement fédéral en occupant la chancellerie de 1949 à 1969, de 1982 à 1998 et depuis 2005 ; le Parti social-démocrate d'Allemagne Sozialdemokratische Partei Deutschlands, SPD, symbolisé par le rouge, centre gauche social-démocrate, membre du Parti socialiste européen, a dirigé l'Allemagne fédérale de 1969 à 1982 et de 1998 à 2005, et deuxième force d'une Grande coalition de 1966 à 1969, de 2005 à 2009 et de 2013 à 2021. Deux autres partis ont été des partenaires mineurs de coalition au niveau fédéral le Parti libéral-démocrate Freie Demokratische Partei, FDP, symbolisé par le jaune, centre libéral, membre du Parti de l'Alliance des libéraux et des démocrates pour l'Europe, a été associé aussi bien à la CDU/CSU coalition noire-jaune de 1961 à 1966, de 1982 à 1998 et de 2009 à 2013, qu'au SPD coalition sociale-libérale ou rouge-jaune de 1969 à 1982, en s'affirmant pendant longtemps comme la troisième force politique du pays avant de disparaître du Bundestag en 2013 pour revenir en 2017 ; l'Alliance 90 / Les Verts Bündnis 90 / Die Grünen, symbolisée par le vert, centre gauche écologiste, membre du Parti vert européen, n'a été membre d'un cabinet fédéral qu'en association avec le SPD coalition rouge-verte de 1998 à 2005, après avoir connu une progression électorale relativement soutenue depuis les années 1980. Une cinquième formation est représentée au Bundestag depuis 2009 sans avoir jamais fait partie d'une coalition au niveau fédéral et est devenue la troisième force politique allemande et la première d'opposition en 2013 Die Linke La Gauche », symbolisé par le rouge, gauche et extrême gauche socialiste démocratique, antilibéral et populiste de gauche, membre du Parti de la gauche européenne. Plus récemment, durant les années 2010, à la suite successivement de la crise de la dette dans la zone euro et à la crise migratoire en Europe, un parti eurosceptique a vu ses résultats électoraux progresser très rapidement cinquième force lors des élections européennes de 2014, la deuxième lors des élections législatives régionales de 2016 en Saxe-Anhalt et la troisième pour celles de Rhénanie-Palatinat et de Bade-Wurtemberg la même année l'Alternative pour l'Allemagne Alternative für Deutschland, AfD symbolisé par le bleu et le rouge, à l'origine créé par des économistes critiques envers l'euro, devenu davantage national-conservateur depuis 2015 en se réorientant vers des positions anti-immigration et anti-islam. Au niveau des Länder, au 19 juillet 2016, neuf d'entre eux ont un ministre-président social-démocrate dont quatre dans le cadre d'une coalition rouge-verte Brême, Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Basse-Saxe et Hambourg, deux avec une Grande coalition Berlin et Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, deux dans une coalition en feu tricolore avec l'Alliance 90 / Les Verts et un parti centriste libéral ou régionaliste, Schleswig-Holstein avec le parti de défense de la minorité danoise de la Fédération des électeurs du Schleswig du Sud ou SSW, et Rhénanie-Palatinat avec le FDP, un avec une coalition rouge-rouge avec Die Linke, Brandebourg. Quatre Länder ont un chef de gouvernement issu de la CDU, dont deux en Grande coalition Sarre et Saxe, un avec une coalition noire-verte avec l'Alliance 90 / Les Verts, Hesse et un avec une coalition noire-rouge-verte ou kényane avec le SPD et l'Alliance 90 / Les Verts, Saxe-Anhalt, à quoi s'ajoute un Land traditionnellement dominé par la CSU seule Bavière. Enfin, deux Länder ont un ministre-président issu d'autres mouvements que les deux grandes forces de gouvernement le Bade-Wurtemberg a un dirigeant issu de l'Alliance 90 / Les Verts gouvernant en coalition avec la CDU coalition verte-noire depuis 2016 après l'avoir fait avec le SPD coalition verte-rouge de 2011 à 2016 ; la Thuringe avec un chef issu de Die Linke depuis 2014 qui mène une coalition rouge-rouge-verte avec le SPD et l'Alliance 90 / Les Verts. Défense La Bundeswehr en allemand force de défense fédérale » est une armée exclusivement servie par des professionnels depuis 2011, composée en décembre 2012 de 191 818 militaires, dotée d'un budget de 31,68 milliards d'euros qui déploie aujourd'hui à l'étranger plus de 13 000 hommes. Politique étrangère François Mitterrand et le chancelier allemand Helmut Kohl les deux hommes ont établi entre eux une réelle complicité, formant l'un des nombreux couples franco-allemands ». De 1945 à la réunification allemande de 1990, la RFA cultive l' oubli de puissance »[44]. Elle devient le modèle de l'État-marchand civil qui renonce à toute ambition militaire et rôle important dans les relations internationales. Elle cherche à faire oublier son passé impérialiste en s'intégrant au sein du plus grand nombre d'alliances. De ce point de vue l'entrée de la RFA dans l'OTAN, en 1955, la fait passer de pays occupé à partenaire stratégique des États-Unis. La RFA tient d'autant plus à cette alliance que les États-Unis sont ses principaux protecteurs face à l'Union soviétique. La participation à la CECA en 1951 et à la naissance de la CEE marquent le retour de l'Allemagne dans le jeu européen. Néanmoins, les actions de la RFA sur la scène internationale étaient de l'ordre d'une diplomatie du chéquier[45], » la RFA se montrant généreuse sur le plan des solidarités internationales. Le traité de l'Élysée signé en 1963, permet la réconciliation franco-allemande et une coopération profitable pour les deux pays. La chute du communisme et la réunification de l'Allemagne changent le statut du pays. L'unification intéresse directement les quatre vainqueurs de 1945 qui s'étaient partagé quatre secteurs d'occupation. Sans leur accord l'unité allemande est impossible, chacun ayant un droit de veto sur le processus. D'où la signature, à Moscou en 1990, du traité 4 + 2 » ou 2 + 4 », ou bien traité de Moscou, son véritable nom étant pour autant Traité portant règlement définitif concernant l'Allemagne »[46]. Ce traité règle le nouveau statut international de l'Allemagne unie au cœur de l'Europe en fixant définitivement les frontières art. 1er, et en plafonnant l'armée allemande à 370 000 hommes. Après 45 ans de tutelle étrangère, l'Allemagne retrouve sa souveraineté pleine et entière ; elle redevient un État comme les autres. Forte de sa puissance économique et de sa stabilité, elle s'efforce d'aider les autres États, principalement ses voisins de l'Est, à acquérir cette même stabilité politique. N'ayant plus de visée de puissance ou d'hégémonie, elle promeut les critères environnementaux, les droits de l'homme ou les droits sociaux[47], elle privilégie la culture d'influence via les investissements économiques dans les pays de l'Europe centrale et orientale dont elle favorise l'intégration à l'Europe politique. Elle est devenue un des piliers de l'Europe. Des troupes allemandes sont intervenues dans le cadre des missions de l'OTAN en Bosnie-Herzégovine, au Kosovo et en Afghanistan. En ce qui concerne ce dernier pays, la Bundeswehr y participe depuis janvier 2002 à la mission de la Force internationale d'assistance à la sécurité ISAF de l'OTAN[48]. En 2005, environ 7 000 soldats y étaient stationnés[49]. En 2020, le gouvernement allemand a stoppé ses exportations d'armes vers les pays impliqués dans les conflits meurtriers au Yémen et en Libye. Néanmoins, le 3 janvier 2021, le gouvernement approuve 1,16 milliard d'euros d'accords de ventes d'armes avec le Moyen-Orient. Les Émirats arabes unis ont de leur côté approuvé l'achat d'armes à l'Allemagne pour un montant de plus de 51 millions d'euros[50]. Finances publiques Après une hausse considérable de la dette publique allemande à cause de paiements forts pour l'Allemagne de l'Est après la réunification allemande et la crise économique à partir de 2008, le taux de la dette publique trouvait son maximum en 2010 80,9 % du PIB[51]. D'après une étude de la banque Natixis, le déficit réel de l’Allemagne en 2008 est de 5,1 % et non de 3,2 % comme officiellement indiqué[52]. À partir de 2012, l'Allemagne a réalisé des excédents budgétaires sur l'ensemble de l'État[53] et était capable de réduire ses dettes de 80,9 % en 2010 à 63,9 % du PIB 2 092,6 milliards d'euros en 2017[51]. Cela signifie qu'aussi la dette absolue de l'Allemagne ne grossit plus mais au contraire désormais se rétracte. En 2014 l'Allemagne a réussi à réaliser un excédent budgétaire de 18,0 milliards d'euros, soit 0,6 % du PIB[54]. Au total, les recettes publiques ont atteint 1 293,8 milliards d'euros en 2014, pour quelque 1 275,8 milliards d'euros de dépenses. En 2015 l'Allemagne a enregistré un excédent de 19,4 milliards d'euros dont 10,3 milliards pour l'État fédéral, soit 0,6 % du PIB[55]. En 2016 l'excédent budgétaire s'est augmenté à près de 24 milliards d'euros[56]. En 2017 l'Allemagne a enregistré un excédent budgétaire record de 38,4 milliards d'euros, soit 1,2 % du PIB[57]. En 2018 l'excédent budgétaire s'est augmenté à 58,0 milliards d'euros, soit 1,7 % du PIB[58]. Par conséquent, l'Allemagne respecte le critère sur le déficit budgétaire du Pacte de stabilité et de croissance de la zone euro, qui limite le déficit à 3 % du PIB ainsi que les critères du Pacte budgétaire européen de 2012 qui limitent le déficit structurel à 0,5 % du PIB pour l'objectif budgétaire à moyen terme. La dette publique allemande rapportée au PIB pourrait passer dès 2018, avant l'objectif visé de 2019, sous le plafond de 60% fixé par l'Union européenne. En 2009 l'Allemagne a introduit un frein à l'endettement pour continuer à atteindre des budgets publiques sans déficits structurels Länder, États fédéraux ou au maximum un déficit très limité 0,35 % du PIB pour l'État fédéral. Le frein à l'endettement est maintenant fixé en article 109 paragraphe 3 de la Loi fondamentale. Entre-temps, quelques Länder ont aussi adopté le frein d'endettement dans leurs constitutions régionales. Avec le frein d'endettement, le déficit structurel fédéral, et non le déficit conjoncturel, ne doit plus surmonter 0,35 % du PIB à partir de 2016. Pour les Länder, des déficits structurels sont complètement interdits à partir de 2020. Seule exception sont des catastrophes naturelles ou récessions fortes. La notation financière de l'Allemagne par les trois agences de notation les plus suivies Moody's, Standard & Poor's et Fitch est AAA, la note maximale. L'emprunt d'État à long terme 10 à 30 ans émis par l'Allemagne s'appelle Bundesanleihe et constitue le marché directeur des taux d'intérêt à moyen et long terme dans la zone euro. Droits humains Le racisme est très répandu en Allemagne. Selon l'enquête, 22 % des personnes vivant en Allemagne ont été victimes de racisme[59]. Population et société Démographie L'Allemagne est peuplée de 83,2 millions d'habitants[2] en décembre 2021, dont 10,9 millions d'étrangers[2]. Avec ses 233 habitants par km2, l'Allemagne est l'un des pays les plus densément peuplés d'Europe après les Pays-Bas, la Belgique et le Royaume-Uni. C'est le pays le plus peuplé de l'Union européenne. L'Ouest du pays reste plus peuplé que l'Est. En effet, on rencontre d'importantes concentrations urbaines à l'Ouest région métropolitaine Rhin-Ruhr, dans le Sud-Ouest région Rhin-Main, région métropolitaine Rhin-Neckar et le Sud du pays région métropolitaine de Stuttgart, région métropolitaine de Munich. Le taux de natalité de l'Allemagne est l'un des plus faibles du monde 9,5 ‰ et son accroissement naturel est négatif depuis les années 1980 pour les onze Länder de l'Ouest, et dès 1972 à l'échelle nationale. Le nombre de naissances a atteint un minimum en 2011 avec avant de remonter dans les années suivantes jusqu'à 792,000 naissances en 2016 du fait d'une immigration augmentée et une politique familiale plus ambitieuse. En 2016, le taux de fécondité allemand est de 1,60 enfant par femme et se trouve proche de la moyenne de l'Union européenne[60]. Jusqu'au début des années 1990 cependant, les cinq Länder de l'Est avaient un taux de fécondité bien plus élevé qu'à l'Ouest, mais la natalité de l'Est est aujourd'hui aussi faible que celle de l'Ouest. Une des raisons de cette faible fécondité résidait dans la difficulté pour les femmes de concilier vies familiale et professionnelle. Cela s'est amélioré dans les dernières années grâce à l'ouverture de beaucoup de nouvelles crèches[61]. Durant longtemps, l'Allemagne a été réticente à toute politique incitative qui lui rappelait l'époque nazie ou, en RDA, celle communiste. La récente coalition CDU-SPD a pris une série de mesures, sous la houlette de l'ancienne ministre de la Famille, des Personnes âgées, des Femmes et de la Jeunesse, Ursula von der Leyen, qui bouleversent la politique familiale. En 2007, un salaire parental a été créé. Il vient s'ajouter aux allocations familiales. Le parent qui arrête son travail pendant un an touche une allocation représentant 67 % du salaire perdu, avec un plafond de 1 800 euros et un minimum de 300 euros[62]. La ministre a décidé la construction de crèches représentant 500 000 places jusqu'en 2013 pour les enfants de un à trois ans. Le nombre de places en crèches a atteint de nouveaux sommets en 2014[61]. L'aménagement du temps de travail, indispensable au développement de toute politique familiale, commence à entrer dans les négociations collectives. Ainsi, en 2016, l'Allemagne applique une des politiques familiales les plus coûteuses au monde, avec un total de 156 mesures, pour un coût annuel total de 55,4 milliards d'euros. En 2019, les allocations familiales sont augmentées de 10 € par mois et enfant 204 € au lieu de 194 € pour le premier et deuxième enfant, 210 € au lieu de 200 € pour le troisième enfant et 235 € au lieu de 225 € par mois pour le quatrième enfant et les enfants suivants. Une nouvelle augmentation de 15 € par mois et enfant est prévue pour 2021. Actuellement, la population allemande n'augmente que grâce à un solde migratoire positif[2]. En 2018, ce solde migratoire net a atteint un niveau entre 340 000 et 380 000 personnes, mais le nombre de naissances était inférieur à celui des décès par 150 000 à 180 000[63]. L'essentiel des nouveaux immigrés en Allemagne est originaire des pays de l'Union européenne. Pour résoudre le problème du financement des retraites, les assemblées allemandes ont choisi d'élever l'âge légal du départ à la retraite de 65 à 67 ans entre 2012 et 2029[64]. Il est ensuite question de le repousser à 69 ans et quatre mois. Les retraites en Allemagne sont assez faibles, ne représentant que 48 % du salaire moyen[65]. L'Allemagne accueille environ 10,9 millions d'étrangers[2], parmi lesquels les Turcs forment la plus importante minorité avec 1,5 million de ressortissants[66], devant les Italiens, les Polonais, les Russes et les Grecs. L'Allemagne durcit son encadrement de l'immigration et des procédures d'intégration des nouveaux arrivants, et adopte en 2005 la Zuwanderungsgesetz , ou loi sur l'immigration, qui comprend la reconnaissance de l'Allemagne en tant que pays d'immigration »[67]. Cette nouvelle loi sur l'immigration touche aussi la loi sur la Natalité, facilitant l'obtention du statut de Citoyen pour les enfants nés sur le territoire allemand d'au moins un parent ayant vécu légalement en Allemagne pendant cinq ans[67]. Villes Le tableau ci-dessous donne la liste des principales aires urbaines au sens de l'Eurostat BerlinHambourg HamburgMunich München Ville Aire urbaine Commune Cologne Köln Francfort-sur-le-Main Frankfurt am MainStuttgart 1 Berlin 4 971 331 3 644 826 2 Hambourg 3 134 620 1 841 179 3 Munich 2 531 706 1 471 508 4 Cologne 1 873 580 1 085 664 5 Francfort-sur-le-Main 2 517 561 753 056 6 Stuttgart 2 663 660 634 830 7 Düsseldorf 1 525 029 619 294 8 Leipzig — 587 857 9 Dortmund 4 950 000 587 010 10 Essen 5 302 179 583 109 11 Brême 1 249 291 569 352 12 Dresde — 554 649 13 Hanovre 1 294 447 538 068 14 Nuremberg 1 288 797 518 365 15 Duisbourg 5 302 179 498 590 Dans le dernier classement de Mercer des villes les plus agréables à vivre dans le monde de mars 2019, cinq villes allemandes se trouvent parmi les 25 premières, en offrant une très haute qualité de vie à leurs habitants Munich 3e, Düsseldorf 6e, Francfort 7e, Berlin 13e, Hambourg 19e et Nuremberg 23e[68]. Langues L'allemand est une langue indo-européenne appartenant à la branche occidentale des langues germaniques, de même que le néerlandais ou l'anglais. 92 % de la population a l'allemand comme langue maternelle, ce qui indique une très grande homogénéité linguistique. 8 % de locuteurs parlent une autre langue le danois, le frison septentrional, le frison oriental, le sorabe, le polonais, les parlers de deux groupes roms les Sintis et les Roms allemands ainsi que le turc, le kurde, ou le serbe. Il s'agit d'une estimation, car il n'existe en Allemagne aucun recensement basé sur les données linguistiques. Les immigrés ont contribué à l'élargissement du champ linguistique. L'allemand standard, appelé en Allemagne Hochdeutsch, n'est pas la langue vernaculaire de tous les germanophones. En effet, plusieurs millions d'Allemands parlent dans leur vie quotidienne l'un des dialectes allemands. Ces nombreux dialectes peuvent être rattachés géographiquement à trois groupes, du nord au sud le bas-allemand Niederdeutsch, le bas francique, au centre les dialectes du moyen-allemand occidental et du moyen-allemand oriental, et au sud le haut allemand le bavarois, l'alémanique, le francique méridional et le francique oriental voir la liste complète des dialectes dans l'article détaillé sur la langue allemande. La différenciation nord-sud bas-allemand / haut-allemand est apparue à partir du VIe siècle. En 1980, on estimait qu'environ 50 % des Allemands utilisaient dans leur vie quotidienne l'un de ces dialectes sans jamais l'écrire[69]. L'anglais est très répandu, et est la première langue étrangère et commerciale le quotidien Aktuelle Woche estime[source insuffisante] qu'au moins 50 % des Allemands parlent anglais, ou ont des notions d'anglais, et 30 % des Allemands parleraient anglais couramment. Le français, qui avait un taux de connaissance de quelque 15 % dans les années 1970, a maintenant moins de 5 % de locuteurs en seconde langue[réf. nécessaire]. Minorités linguistiques historiques Les lois fédérales reconnaissent quatre minorités nationales les Danois, les Frisons, les Sorabes et les Tsiganes[70]. Les quatre communautés reconnues ont fondé en 2004 un Conseil des minorités doté d'une convention commune pour promouvoir leurs intérêts devant le gouvernement fédéral[réf. souhaitée]. Les Sorabes ou Sorbes, qui constituaient une minorité protégée dans la République démocratique allemande, vivent dans la région de la Lusace dans les Länder de Saxe et de Brandebourg, qui est subdivisée en Haute Lusace et Basse Lusace. Ils parlent les langues slaves occidentales haut-sorabe et bas-sorabe en sorabe hornjoserbšćina et delnjoserbšćina, et forment, avec 60000 personnes[71], la minorité nationale reconnue la plus importante. Ils ont réussi à maintenir leur culture et leur langue malgré les tentatives de germanisation dans le passé. Tous parlent aussi l'allemand, le taux de bilinguisme atteignant près de 100 %[réf. souhaitée]. Le sorabe se situe entre le tchèque et le polonais et s'écrit en caractères latins complétés par quelques signes diacritiques. Le haut sorabe est phonétiquement proche du tchèque mais dispose d'un lexique apparenté au polonais, alors que le bas sorabe à l'inverse est phonétiquement proche du polonais mais utilise un lexique plus proche du tchèque. La ville de Budisse, Budyšin ou Budyšyn en sorabe, est considérée comme le centre des sorabes de la Haute Lusace, et la ville de Cottbus, Chóśebuz en sorabe, est considérée comme le centre politique et culturel des sorabes de la Basse Lusace. Les Frisons vivent dans la Frise, principalement dans la région côtière du nord-ouest du Land de Schleswig-Holstein. Ils parlent le frison septentrional et le frison oriental, qui font partie du groupe des langues germaniques occidentales. Ils constituent avec l'anglais et le scots la branche anglo-frisonne de ce groupe. Ils ressemblent étroitement au vieil anglais, mais aussi au néerlandais et au bas-allemand. Dans la moitié nord du Land de Schleswig-Holstein, il existe une petite minorité danoise en danois det danske mindretal i Sydslesvig, parlant le sydslesvigsdansk, le danois du sud du Schleswig. La minorité danoise représente environ 50 000 personnes[72]. Elle dispose d'organisations culturelles, d'une Église rattachée à l'Église du Danemark et d'écoles spécifiques. La minorité danoise est reconnue officiellement et protégée dans le cadre de l'accord germano-danois de 1955 et de la convention-cadre sur les minorités du Conseil de l'Europe. La Fédération des électeurs du Schleswig du Sud, son parti, est exemptée de la règle des 5 % pour être représentée au parlement régional. Présence française Entre 1570 et 1815, des centaines de milliers de Huguenots, ou protestants français, fuient la France pour s'installer dans les États allemands du Saint-Empire Germanique. Après 1685 et la révocation de l'édit de Nantes en France par Louis XIV, les départs de protestants pour les États allemands s'accélèrent. On retrouve de nos jours les descendants de ces protestants à travers leurs noms, à consonance française. Avant 1815, date du congrès de Vienne, certaines régions frontalières comme celle de Landau étaient françaises. En 1815, l'Alsace sera maintenue française, mais les régions au-delà du Rhin ou au nord de la Lorraine, dont la Sarre et Sarrelouis, furent cédées aux États du Saint-Empire germanique États allemands dont la Prusse. Avec le temps et les divers conflits, les minorités francophones de ces régions[Lesquelles ?] ont disparu. Un regain[En quoi ?] pour la langue française va revenir avec le rapprochement franco-allemand des années 1960, initié par les présidents de Gaulle et Adenauer. L'Institut français d'Allemagne y fait la promotion du français depuis 1949[73]. Il est à noter que sur les 200 structures d'Institut français à travers le monde, l'Institut français d'Allemagne est un des plus développés[précision nécessaire] sur la planète. On estime en 2022 à plus de 12 millions le nombre de francophones en Allemagne[74]. Religions Les guerres de religions ont déchiré les Allemands aux XVIe et XVIIe siècles, au cours de la guerre de Trente Ans. La réforme luthérienne est introduite par le moine augustin Martin Luther. La diffusion de la Dispute de Martin Luther sur la puissance des indulgences titre latin Disputatio pro declaratione virtutis indulgentiarum, plus connue comme les Quatre-vingt-quinze thèses, a déclenché la Réforme en Allemagne. Le document aurait été placardé à la porte de l'église de Wittemberg aujourd'hui en Saxe-Anhalt le 31 octobre 1517. Les 95 thèses sont finalement condamnées le 15 juin 1520 par la bulle Exsurge Domine du pape Léon X. Luther, alors ouvertement en conflit avec l'Église, est excommunié au début de l'année suivante. Aujourd'hui, le Nord et l'Est de l'Allemagne sont majoritairement protestants. La grande majorité des protestants allemands appartient à l'Église évangélique en Allemagne qui rassemble 24,9 % de la population. Des majorités catholiques se trouvent avant tout en Rhénanie, au sud du Bade-Wurtemberg et en Bavière où est né le pape Benoît XVI. 27,2 % de la population est catholique[75]. L'Est de l'Allemagne et Hambourg sont majoritairement sans confession[76] mais la première religion reste le luthéranisme. Enfin, l'islam est pratiqué par la communauté turque, concentrée dans la Ruhr et à Berlin. La population alévi bektachi est estimée entre 500 000 et 625 000. En 2000, l'Allemagne accorde aux alévis le statut de communauté religieuse »[77]. En Allemagne existe la Kirchensteuer, un impôt destiné aux institutions religieuses. Religion Membres En % de lapopulation Année Source Sans religion 32 271 500 38,8 % 2019 fowid[75] Église catholique romaine 22 600 300 27,2 % 2019 fowid[75] Église évangélique en Allemagne 20 713 200 24,9 % 2019 fowid[75] Islam 4 325 000 5,2 % 2019 fowid[75] Autres religions 3 290 000 4,0 % 2019 fowid[75] Églises édifices Quelques-unes des plus grandes et fameuses églises d'Allemagne la cathédrale d'Aix-la-Chapelle patrimoine mondial de l'UNESCO la cathédrale de Cologne, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, dont la flèche atteint 157,38 m tour Nord, est la plus haute église avec deux clochers patrimoine mondial de l'UNESCO la Frauenkirche de Dresde la cathédrale Saint-Martin de Mayence, qui a fêté son millénaire en 2009. l'église abbatiale Saint-Michel d'Hildesheim et la cathédrale Sainte-Marie de l'Ascension d'Hildesheim à Hildesheim, Basse-Saxe patrimoine mondial de l'UNESCO l'église Saint-Martin à Landshut, en Bavière, est le plus haut édifice en brique du monde. l'église Sainte-Marie de Lübeck à Lübeck, dans le Schleswig-Holstein, était un modèle pour la plupart des églises en brique le long de la mer Baltique. Elle est la deuxième plus grande église avec deux clochers dépassée seulement par la cathédrale de Cologne et la plus grande avec deux clochers en brique. Elle possède la plus grande voûte en brique et est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO. La plus longue église en brique est la cathédrale de Lübeck. la cathédrale de Spire, en Rhénanie-Palatinat, est la plus grande cathédrale de style roman au monde patrimoine mondial de l'UNESCO. la cathédrale d'Ulm, dans le Bade-Wurtemberg, détient toujours la plus haute flèche d'église du monde, avec ses 161,53 m de haut. Initialement une maison de Dieu pour les catholiques, la cathédrale d'Ulm est devenue après les réformes de 1529 à Ulm la plus grande église protestante du monde. l'église de pèlerinage de Wies à Steingaden, en Bavière, est l'une des plus belles églises de style rococo dans le monde patrimoine mondial de l'UNESCO. l'église St Nikolai à Wismar patrimoine mondial de l'UNESCO. Éducation et enseignement La plus ancienne université en Allemagne fut fondée à Heidelberg en 1386 facultés de philosophie, de théologie, de jurisprudence et de médecine. Avec douze lauréats du prix Nobel de physique, sept lauréats du prix Nobel de chimie, six lauréats du prix Nobel de physiologie ou médecine, deux lauréats du prix Nobel de la paix et un lauréat du prix Nobel de littérature, elle est associée avec presque la moitié de tous les lauréats du prix Nobel de l'Allemagne en général. L'université de Hagen constitue le plus grand campus du pays[78] avec environ 76 000 étudiants[79]. Dans le palmarès 2022 du Times Higher Education World Rankings, il y a 7 université allemandes dans le top 100 Université Louis-et-Maximilien de Munich 32e, Université technique de Munich 38e, Université de Heidelberg 42e, Hôpital universitaire de la Charité de Berlin 73e, Université Humboldt de Berlin 74e, Université Eberhard Karl de Tübingen 78e et Université libre de Berlin 83e[80]. Fêtes et jours fériés Les fêtes et jours fériés en Allemagne varient en fonction du Land considéré, mis à part le Jour de l'Unité allemande qui est la fête nationale. Néanmoins, les seize Länder partagent neuf jours fériés en commun. Date Nom français Nom local Remarques 1er janvier Jour de l'an Neujahrstag Jour de l'an, célébration chrétienne de la fête de Marie mère de Jésus Mars / avril Vendredi saint Karfreitag Célébration chrétienne de la passion et de la mort du Christ. Mars / avril Lundi de Pâques Osternmontag Célébration chrétienne de la résurrection du Christ. 1er mai Fête du Travail Tag der Arbeit Fête des travailleurs. 40 jours après Pâques Ascension Christi Himmelfahrt Célébration chrétienne qui marque la dernière rencontre de Jésus avec ses disciples après sa résurrection et son élévation au ciel. 7 semaines après Pâques Lundi de Pentecôte Pfingstmontag Célébration chrétienne de l'effusion du Saint-Esprit sur un groupe de disciples de Jésus de Nazareth, dont les Douze Apôtres. 3 octobre Jour de l'Unité allemande Tag der Deutschen Einheit Fête nationale allemande. Elle est célébrée depuis 1990 au 3 octobre, jour anniversaire de la réunification du pays. C’est en Allemagne le seul jour férié en application du droit fédéral, tous les autres sont fixés par les droits régionaux. 25 et 26 décembre Noël Weihnachstag Célébration chrétienne de la naissance du Christ Économie L'Allemagne est la première puissance économique de l'Union européenne. Elle figure au quatrième rang mondial depuis 2008 derrière les États-Unis, le Japon, et la Chine[81] mais devant la France et le Royaume-Uni. Elle possède pour cela de nombreux atouts un marché intérieur important, une population active qualifiée grâce à l'apprentissage professionnel, et un niveau de vie élevé. Les entreprises et les syndicats allemands fonctionnent en cogestion. Le PIB allemand s'élève à 3 876 milliards de dollars GDP 2014, Fonds monétaire international[82]. Le commerce extérieur représente un tiers du PNB avec un volume d'exportations de 1 134 milliards d'euros 2014[83]. L'excédent commercial était le plus élevé du monde en 2014 avec 217 milliards d'euros[83]. Le principal moteur de ce commerce extérieur est l'industrie, dont le pourcentage dans le total des exportations se situe à quelque 84 % 2004. L'économie allemande dispose d'un réseau de communication de première qualité le plus long réseau autoroutier d'Europe, un réseau ferré particulièrement dense et trois axes navigables, le Rhin premier fleuve mondial pour le fret, la liaison Rhin-Main-Danube et le canal du Mittelland. L'Allemagne est la quatrième puissance maritime économique du monde. Au 1er janvier 2013, sa flotte s'élevait à 3 833 navires, totalisant 125,778 millions de tonnes de port en lourd, dont 109,136 millions battant pavillon étranger et répartis sur 3 437 unités. 52,41 % de la totalité du tonnage est immatriculée au Liberia et 10,43 % à Antigua-et-Barbuda, contre seulement 13,23 % en Allemagne[84]. Certaines entreprises allemandes occupent la première place du marché mondial dans leur domaine par exemple BASF dans l'industrie chimique, Munich Re aussi Münchener Rück dans la réassurance, Aldi et Lidl pour les supermarchés hard-discount. D'autres entreprises occupent la première place européenne dans leur domaine par exemple Volkswagen dans la construction automobile, Bosch pour les équipementiers automobiles, Deutsche Bahn pour les entreprises ferroviaires, Lufthansa pour les compagnies aériennes, DHL pour la logistique, SAP pour les entreprises de logiciels ou Adidas dans la fabrication d'articles de sport. En outre, il y a beaucoup de petites et moyennes entreprises, le fameux Mittelstand », qui occupent la première place du marché mondial ou européen dans une niche qui s'appellent champions cachés »[85] ou hidden champions »[86]. L'évasion fiscale représente environ 165 milliards d'euros par an selon l'ONG Tax Justice Network[87]. Les inégalités comptent parmi les plus élevées d'Europe et se traduisent notamment par des bas salaires dans de nombreux secteurs. Ainsi, 22,5 % des actifs gagnent moins de 10,50 € de l'heure contre seulement 8,8 % pour la France[88]. L'Allemagne est confrontée depuis 2004 à une envolée du prix des loyers, pouvant déboucher sur l'éclatement d'une bulle immobilière. Entre 2016 et 2017, les prix ont augmenté de plus de 20 % à Berlin[89]. Industrie L'industrie est un secteur économique très important en Allemagne. Environ 33 % de la population active travaille dans ce secteur. Les principaux secteurs en chiffre d'affaires sont la construction automobile avec 777 000 salariés en 2004, suivie par l'électrotechnique avec 799 000 salariés, la construction mécanique avec 868 000 salariés et l'industrie chimique[90]. À côté des grandes entreprises mondialement connues comme Siemens, Volkswagen, ThyssenKrupp, Allianz, Bosch, BASF ou Bayer, les PME/PMI emploient plus de 20 millions de salariés. Dans la construction mécanique, secteur où la RFA détient 19,3 % du marché mondial, la grande majorité des entreprises a moins de 200 salariés. Ces succès sont dus à la réputation de bonne qualité des produits allemands en général. Les entreprises allemandes dépendent peu des banques pour leur financement. Grâce à leurs bons rendements, près de 70 % d'entre elles peuvent couvrir elles-mêmes leurs besoins financiers[91]. La construction automobile fournit 40 % des exportations allemandes. Un salarié sur sept travaille dans ce secteur. Les grands constructeurs Volkswagen et Audi, BMW, Daimler AG, Porsche et Opel, ce dernier filiale allemande de PSA depuis 2017, font de l'Allemagne le troisième producteur d'automobiles mondial. Environ six millions de voitures sortent chaque année des chaînes de montage allemandes et 4,8 millions de voitures de marque allemande sont produites à l'étranger. L'industrie automobile allemande traverse une période de fortes convulsions due au dieselgate, au déploiement de l'électromobilité à marche forcée, et aux changements de paradigme tels que l'autopartage et le véhicule autonome[92]. L'arrivée de Tesla dans le Brandebourg, aux portes de Berlin, va compliquer la situation[93]. En 2020, la pandémie de Covid-19 vient encore affaiblir l'industrie automobile du pays, car les gens auront tout autre chose en tête que l'achat d'une nouvelle voiture », dans tous les marchés, qu'ils soient européens, chinois ou américains[94]. En matière d'emploi, eu égard aux changements de paradigme, The Shift Project s'attend à bilan globalement négatif [...] qui ne sera probablement pas entièrement compensé par le développement des mobilités actives et partagées »[95]. Autres secteurs Comme dans toutes les économies développées, le secteur tertiaire est le premier employeur allemand. Près de 28 millions de personnes y travaillent dont 10 millions dans le commerce, l'hôtellerie, la restauration et les transports. Ce secteur est constitué à plus de 40 % de PME/PMI. Le tourisme est en Allemagne un facteur économique important. L'Allemagne est le leader mondial du tourisme d'affaires avec une part de 11 % des voyages d'affaires internationaux. Des concerts, des festivals et de grandes manifestations sportives attirent beaucoup de vacanciers. Pour ne citer que quelques exemples, il y a les fêtes de rues ou les marchés de Noël[96]. En 2019, l’Allemagne a accueilli plus de 39 millions de touristes, soit 3,7 % d’augmentation par rapport à 2018[97]. La même année, les dix principaux pays d'origine des touristes étaient[98] Pays-Bas 11 673 952 nuits; Suisse 7 138 970 nuits; États-Unis 6 979 298 nuits; Royaume-Uni 5 623 110 nuits; Autriche 4 339 568 nuits; Italie 4 160 552 nuits; France 3 851 134 nuits; Danemark 3 496 212 nuits; Pologne 3 421 704 nuits; Belgique 3 291 127 nuits. Quoique densément peuplée et fortement industrialisée, l'Allemagne offre encore une large place à la nature. Les forêts recouvrent 29 % du territoire. La forêt bavaroise constitue le plus grand espace de montagnes boisées en Europe centrale et la Forêt-Noire conserve toujours un caractère sauvage. Il y a des siècles de gestion durable des forêts en Allemagne. L'agriculture est également très importante pour comparaison, l'Allemagne se situe juste derrière la France pour la production céréalière mais la devance, et occupe ainsi le premier rang européen, en ce qui concerne la production laitière. Depuis 2007, les exportations agro-alimentaires allemandes ont dépassé celles de la France pour parvenir au second rang mondial, derrière les États-Unis[99]. Économie tournée vers l'espace mondial L'économie allemande est particulièrement orientée vers le marché mondial. Les grands partenaires commerciaux de l'Allemagne sont la France, les États-Unis, l'Italie et le Royaume-Uni. Mais l'Allemagne, qui a retrouvé un rôle de pivot de l'Europe depuis la chute du communisme et la réunification, cherche à développer de nouveaux débouchés. Elle a accru sa présence en Europe de l'Est. Depuis le début des années 1990, une partie de la production allemande a été délocalisée vers ces pays, si bien que 830 000 personnes travaillaient pour des entreprises allemandes dans les anciens pays communistes en 2002, contre presque aucune avant 1990. Des entreprises allemandes ont aussi absorbé des entreprises locales comme Volkswagen qui a racheté le constructeur tchèque Skoda[100]. Au total, plus de 10 % des exportations allemandes se font vers ces pays, soit autant que vers les États-Unis. Les pays émergents constituent un défi de taille pour l'Allemagne. L'importance des relations économiques avec la Chine ou l'Inde ne cesse donc de croître. Les échanges avec l'Inde sont plus modestes. Les entreprises allemandes doivent relever le défi de la compétitivité face à des pays où le coût de la main-d'œuvre est très faible. Cependant, elles misent peu sur le faible prix de leurs produits pour exporter, mais beaucoup plus sur leur qualité ou leur spécificité. On achète les produits allemands non pas parce qu'ils sont bon marché, mais parce qu'ils sont de bonne qualité[101], ou parce qu'on a besoin d'un produit que seuls les Allemands fabriquent. Chômage et croissance L'Allemagne a connu après la réunification des difficultés. La concurrence internationale est importante et les entreprises doivent se moderniser rapidement ou délocaliser, sous peine de faillite. L'Ouest du pays est le plus dynamique, tandis qu'à l'Est ancienne RDA de nombreuses entreprises ont dû fermer, ce qui a provoqué une forte hausse du chômage jusqu'à 2005 et un exode de l'Est vers l'Ouest. À cause des reformes du marché du travail réformes Hartz, la performance forte des entreprises, notamment dans l'export, et aussi à cause de la démographie plus de nouveaux retraités que de jeunes entrants sur le marché du travail, le taux de chômage a fortement diminué depuis 2005 et s'établit selon Eurostat en décembre 2018 à seulement 3,3 %[8]. C'est le taux le plus bas de tous les 19 États membres de la zone euro devant les Pays-Bas 3,6 % et Malte 3,8 %. Le taux de chômage pour les jeunes de moins de 25 ans s'établit à seulement 6,0 %[8] - c'est le taux le plus bas de l'Union européenne devant les Pays-Bas 6,6 % et l'Autriche 8,9 %. Le nombre de postes proposés en Allemagne a crû fortement de 300 641 en 2009 à 556 831 en 2015[102]. Pour trouver plus de travailleurs étrangers, l'État allemand a lancé la campagne Make it in Germany »[103]. En 2006, le PIB a crû de 2,9 %, après plusieurs années de stagnation[104]. Les entreprises profitent d'une compétitivité regagnée depuis dix ans à force de restructurations et de modération salariale. Depuis 2006, la production augmente chaque année, les carnets de commande restent remplis[105]. Après un fort recul du PIB pendant la crise économique de 2008/2009, la croissance de celui-ci a fortement repris en 2010 4,1 % et en 2011 3,6 %, et plus légèrement en 2012 0,4 % et 2013 0,1 %. En 2014, la croissance reprenait à 1,6 %[106], et en 2015, à 1,7 %[107]. Selon les données d'Eurostat, 70,8 % des chômeurs allemands vivent dans la pauvreté en 2016, le taux le plus élevé de l'Union européenne, contre 38,4 % en France. Cet écart serait lié entre autres aux conditions d'accès à l'indemnisation du chômage très restrictives en Allemagne[108]. Problèmes de pauvreté et de précarité Dans la dernière décennie, l'Allemagne a réformé son marché du travail avec les réformes Hartz 2003/2005 et pris des mesures contre la crise pour préserver son dynamisme économique. Ces mesures sont souvent vues comme un modèle pour les autres pays européens car l'Allemagne a été capable de diminuer le chômage à 3,3 % Eurostat, décembre 2018[8] et de réaliser des excédents budgétaires sur l'ensemble de l'État à partir de 2012[109], mais le prix à payer sur le plan social est également souligné par les économistes et il est jugé parfois excessif. Ainsi, Henrik Uterwedde, économiste et directeur adjoint de l'Institut franco-allemand de Ludwigsburg, parle-t-il de quasi- abus et exploitation en ce qui concerne les temps partiels et les bas salaires »[110]. Pour maintenir son dynamisme économique, l'Allemagne a en effet privilégié l'emploi précaire sans salaire minimum les mesures prises par le gouvernement allemand définissant de nouveaux contrats de travail, exonérant les employeurs et ne donnant pas droit au chômage, avec la possibilité de payer des chômeurs de longue durée moins d'un euro par heure pour une activité à temps partiel afin d'aider ces personnes à se réintégrer dans le marché du travail normal, en accord avec le patronat et les syndicats ont ainsi entraîné une baisse de salaire de 20 % pour 1,6 million de personnes, et une stagnation depuis dix ans pour les autres[110]. Concernant la recherche d'emploi, il y a en tout sept millions de personnes soit 16 % de la population active qui sont soit au chômage soit touchent des indemnités prévues par la loi Hartz IV. Les chômeurs allemands dont le nombre s'est réduit de manière significative ces dernières années sont les plus exposés à la pauvreté relative dans l'Union européenne 70 % d'entre eux sont en danger de pauvreté moins de 952 euros par mois de ressources, contre 45 % en moyenne dans l'Union européenne[111]. Cependant, le coût de la vie et en particulier du logement est beaucoup moins élevé en Allemagne - en moyenne les loyers à Paris avec 26,25 € par mètre carré sont beaucoup plus élevés qu'à Berlin 5,73 €/m2, Hambourg 6,30 €/m2, Munich 9,70 €/m2 ou Cologne 7,26 €/m2 en 2009[112]. Les loyers offerts pour les nouvelles locations dans les grandes villes ont en général augmenté fortement durant les dernières années mais ont aussi été plafonnés récemment par une nouvelle loi[113]. Pour restreindre l'emploi précaire, le gouvernement allemand avait décidé au printemps 2014 d'introduire un salaire minimum de 8,50 € bruts de l'heure à partir du 1er janvier 2015, mais une période de transition était prévue pour les secteurs qui étaient encore sous le coup d'un accord de branche. À partir de 2017, il concerne tout le monde, sauf les moins de 18 ans, les stagiaires et les chômeurs de longue durée, exemptés pendant les six mois suivant leur embauche[114]. Le salaire minimum a été relevé à 8,84 € bruts de l'heure à partir du 1er janvier 2017[115]. La commission chargée de le réévaluer statuera en 2018 sur une nouvelle augmentation, pour une application au 1er janvier 2019[116]. En septembre 2016, l'institut IAB de recherche sur l'emploi évalue à 60 000 le nombre de postes perdus ou non-créés à cause du salaire minimum[117]. Les personnes âgées sont également de plus en plus exposées à la pauvreté. Depuis l'adoption des réformes lancées en 2002 et 2005 par le chancelier Gerhard Schröder, le taux de remplacement montant de la première pension en comparaison du dernier salaire est tombé à 48 %. Plus d'un million de seniors, pour beaucoup âgés de plus de 70 ans, sont contraints en 2019 d'exercer des mini-jobs » pour vivre. Soit une hausse de 40 % sur dix ans. La part des retraités précipités sous le seuil de pauvreté a nettement augmenté. 16,8 % des personnes âgées sont touchés aujourd'hui. Une enquête prospective publiée en septembre 2019 par l'Institut de recherche économique de Berlin Deutsches Institut für Wirtschaftsforschung, DIW relève qu'avec le système actuel, 21,6 % des retraités allemands seront en situation de grande pauvreté à l'horizon 2039[118]. Patrimoine culturel Berlin est une ville mondiale culturelle et artistique. L'Allemagne fait partie de l'aire de la civilisation occidentale et européenne et compte 46 sites inscrits au patrimoine mondial, dont quarante-trois culturels et trois naturels. La notion de culture est perçue de façon différente en France et en Allemagne. En France, la culture désigne plus une connaissance intellectuelle », individuelle. En Allemagne, les deux sens, individuel et collectif, sont exprimés par deux mots distincts Bildung et Kultur. La définition de la culture individuelle ou culture générale correspond au mot Bildung[119]. C'est surtout cette dernière notion que l'article se propose de développer même si le mot culture et le mot civilisation sont désormais pratiquement synonymes en France[120]. La deuxième difficulté rencontrée pour parler de culture allemande est liée au fait que l'État allemand ne date que de la seconde moitié du XIXe siècle. Beaucoup d'artistes perçus comme allemands ne se revendiquent pas comme tels, mais sont assimilés à l'aire germanique qui se définit sur des bases linguistiques. À ce titre, il est difficile de distinguer culture allemande et culture autrichienne jusqu'au milieu du XIXe siècle. Enfin, les frontières du territoire allemand ont fluctué à travers les siècles, ce qui rend la définition géographique du sujet délicate. Certaines grandes fêtes populaires - comme la Noël en Allemagne, la fête de la bière à Munich Oktoberfest », le Christopher Street Day dans les grandes villes, le Carnaval des cultures à Berlin, les carnavals de Mayence, Düsseldorf et de Cologne, le Hanse Sail de Rostock - sont depuis longtemps des pôles d'attraction pour beaucoup de locaux et touristes. L'Allemagne est également le pays possédant le plus de zoos au monde, ainsi que le plus grand nombre espèces différentes vivant dans ces zoos[réf. nécessaire]. Musique Le pays compte plusieurs orchestres de renommée internationale, au premier rang desquels l'orchestre philharmonique de Berlin, a été dirigé par nombre de chefs invités prestigieux, parmi lesquels Hans Richter, Felix Weingartner, Richard Strauss, Gustav Mahler, Johannes Brahms et Edvard Grieg, et il compte parmi les orchestres symphoniques les plus réputés au monde ; la Staatskapelle de Dresde, fondée par le prince-électeur de Saxe Maurice, le 22 novembre 1548 ; c'est un des plus anciens orchestres du monde, si ce n'est le plus ancien ; il est aussi considéré comme l'un des plus prestigieux orchestres européens ; l'orchestre du Gewandhaus de Leipzig ; l'orchestre symphonique de la Radiodiffusion bavaroise ; l'orchestre philharmonique de Munich ; l'orchestre de l'Opéra d'État de Bavière ; l'orchestre symphonique de la WDR de Cologne ; l'orchestre symphonique de la radio de Stuttgart. L'Allemagne a été riche en compositeurs, notamment Karl Friedrich Abel, Jean-Sébastien Bach[f] et ses fils Carl Philipp Emanuel Bach et Johann Christian Bach, Ludwig van Beethoven, Johannes Brahms, Johann Jakob Froberger, Christoph Willibald Gluck, Georg Friedrich Haendel, Hoffmann, Felix Mendelssohn, Johann Pachelbel, Johann Joachim Quantz, Max Reger, Heinrich Schütz, Robert Schumann, Richard Strauss[g], Georg Philipp Telemann, Richard Wagner, et Carl Maria von Weber entre autres. Les principaux opéras d'Allemagne sont situés à Baden-Baden, le Palais des festivals de Baden-Baden la plus grande salle d'opéra d'Allemagne ; Bayreuth, l'Opéra des Margraves et le Palais des festivals Festspielhaus de Bayreuth, conçu par Richard Wagner pour qu'y soient donnés ses opéras ; Berlin, l'Opéra-Comique de Berlin, Komische Oper et le Staatsoper Unter den Linden, construit par von Knobelsdorff ; Chemnitz, l'opéra de Chemnitz ; Dortmund, le théâtre de Dortmund ; Dresde, le Semperoper ; Francfort-sur-le-Main, le vieil opéra de Francfort ; Hambourg, la philharmonie de l'Elbe en construction ; Leipzig, l'opéra de Leipzig ; Munich, le théâtre du Prince-Régent et le théâtre Cuvilliés ; Wiesbaden, le théâtre de la Hesse. L'Allemagne connaît aussi la pratique de musiques traditionnelles, notamment le Yodel encore connu de nos jours dans les régions alpines de Bavière. La musique populaire allemande s'appelle le Schlager. Des groupes comme Modern Talking, Alphaville, Münchener Freiheit, Ireen Sheer, Dschinghis Khan ou la chanteuse de Nouvelle Vague Allemande Neue Deutsche Welle Nena originaires d'Allemagne ont connu un succès international. Le pays a donné naissance à plusieurs groupes de rock allemand de renommée internationale, notamment avec Scorpions à partir des années 1980, Rammstein des années 1990 à aujourd'hui et Scooter groupe de 1994 à aujourd'hui, ou encore le groupe Tokio Hotel de 2001 à nos jours. Cliquez sur une vignette pour l’agrandir. Philosophie Des philosophes allemands Theodor W. Adorno, Hannah Arendt, Jakob Böhme, Friedrich Engels, Johann Gottlieb Fichte, Jürgen Habermas, Georg Wilhelm Friedrich Hegel, Martin Heidegger, Max Horkheimer, Edmund Husserl, Karl Jaspers, Emmanuel Kant, Gottfried Wilhelm Leibniz, Karl Marx, Friedrich Nietzsche, Friedrich Wilhelm Joseph von Schelling, August Wilhelm Schlegel, Arthur Schopenhauer, Christian Wolff. Cliquez sur une vignette pour l’agrandir. Sciences Des ingénieurs ou scientifiques allemands en mathématiques, Georg Cantor, Gerd Faltings, Carl Friedrich Gauss, David Hilbert, Felix Klein ; en physique ou chimie, Manfred von Ardenne, Albert Einstein, Gabriel Fahrenheit, Otto Hahn, Werner Heisenberg, Heinrich Hertz, Max von Laue, Walther Nernst, Max Planck, Wilhelm Röntgen ; en sciences naturelles ou médecine, Alexander von Humboldt, Robert Koch, Max Talmey[121] ; des ingénieurs ou inventeurs, Carl Benz, Wernher von Braun, Gottlieb Daimler, Rudolf Diesel, Johannes Gutenberg, Hugo Junkers, Otto Lilienthal, Philipp Reis, Konrad Zuse. Cliquez sur une vignette pour l’agrandir. Littérature La littérature allemande s'inscrit dans le cadre plus général de la littérature de langue allemande qui regroupe l'ensemble des œuvres littéraires de langue allemande, en englobant celles produites en Autriche ainsi que dans une partie de la Suisse. Née au Moyen Âge, la littérature allemande a connu des périodes de grand rayonnement comme le Sturm und Drang » vers 1765-1785 avec Johann Wolfgang von Goethe et Friedrich von Schiller, le romantisme vers 1796-1835 avec les Frères Grimm et les poètes Friedrich Hölderlin, Jean Paul Richter, Novalis, Joseph von Eichendorff, et un peu plus tard Heinrich Heine, avant la période Klassische Moderne » de 1900 aux années 1920 où dominent Hermann Hesse, Erich Kästner et Thomas Mann qui, avec les poètes et prosateurs autrichiens, ouvrent la voie de la modernité sur laquelle pèsera le nazisme qui conduira de nombreux auteurs à l'exil. Enfin le renouveau littéraire depuis 1945 a été notable et marqué par plusieurs attributions du prix Nobel de littérature à des écrivains allemands Nelly Sachs 1966, naturalisée suédoise, Heinrich Böll 1972, Günter Grass 1999 et Herta Müller 2009. Cliquez sur une vignette pour l’agrandir. Mode et design Certains designers allemands ont apporté une contribution importante au design industriel moderne, en s'inspirant notamment de l'école du Bauhaus, de Dieter Rams et de Braun[122]. La mode vestimentaire en Allemagne, si elle ne dispose pas d'influence au niveau mondial, est source de plusieurs personnalités reconnues, telles Karl Lagerfeld ou Claudia Schiffer ainsi que de marques largement implantées internationalement comme Hugo Boss ou Esprit. Pour ces personnalités qui officient parfois pour des entreprises tierces, une grande part de leur réussite est liée à leur présence sur la scène européenne ou parisienne, ainsi que pour l'industrie, à l'exportation. La Semaine de la mode qui a lieu annuellement dans la capitale voit grandir peu à peu son importance sur la scène européenne, y compris à travers des événements annexes tel que le Bread & Butter. Cliquez sur une vignette pour l’agrandir. Codes L'Allemagne a pour codes DE selon ISO 3166 alpha-2 et par conséquent dans les codes ISO 3166-2 et UN/LOCODE ; DEU selon ISO 3166 alpha-3 ; 276 selon ISO 3166 numérique ; selon la liste des prefixes attribué par l' Union internationale des télécommunications DAA à DRZ, Y9A à Y9Z ; D- selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs ; ED selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports domaine civil ; ET selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports domaine militaire ; D sur les plaques d'immatriculation ; .de comme nom de domaine de premier niveau ; GER selon la liste des codes pays du CIO. Notes et références Notes ↑ .eu, partagé avec les autres pays de l’Union européenne. ↑ Parfois écrit à tort République fédérale allemande » À compter de la date d'unification, la République fédérale allemande agit désormais dans le cadre de l'Organisation des Nations unies sous l'appellation Allemagne » », comme le montre le document État de ratification du protocole de Montréal » relatif à la protection de la couche d'ozone du Programme des Nations unies pour l'environnement. ↑ Francfort-sur-le-Main abrite notamment la bourse de Francfort, première place financière du pays, le siège de la Banque centrale européenne et de la Banque fédérale d'Allemagne Deutsche Bundesbank, le siège des banques commerciales allemandes les plus importantes Deutsche Bank et Commerzbank et le siège des grandes banques publiques KfW et Helaba ainsi que la banque centrale » des banques coopératives, la DZ Bank. ↑ Le jour du dépassement calculé par pays est le jour où le dépassement mondial se produirait si toute la population mondiale consommait comme la population du pays en question. ↑ Après la fondation du Bade-Wurtemberg en 1952 et l'intégration de la Sarre en 1957. ↑ En français, Jean-Sébastien Bach » est couramment utilisé. ↑ Qu'il convient de ne pas confondre avec les compositeurs viennois, Johann Strauss père et ses fils, Johann le plus connu, Josef et Eduard. 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Liens externes Notices d'autorité Fichier d’autorité international virtuel International Standard Name Identifier Bibliothèque nationale de France données Système universitaire de documentation Bibliothèque du Congrès Gemeinsame Normdatei Bibliothèque nationale de la Diète Bibliothèque nationale d’Espagne Bibliothèque nationale d’Israël Bibliothèque nationale de Catalogne Réseau des bibliothèques de Suisse occidentale Autorités Canadiana Bibliothèque nationale tchèque Bibliothèque nationale du Luxembourg Bibliothèque nationale du Brésil WorldCat Ressource relative à la littérature en The Encyclopedia of Science Fiction Ressource relative à la santé en Medical Subject Headings Ressource relative à la géographie en Marine Gazetteer Ressource relative à l'audiovisuel en Oscars du cinéma Ressource relative à la bande dessinée en Comic Vine Ressource relative à la musique en MusicBrainz - Le portail actuel et plurilingue sur l'Allemagne Allemagne - Faits et réalités site du ministère des Affaires étrangères allemand Ces fichiers audio ont été réalisés à partir de la version du 10 août 2020, et ne reflètent pas les ayant eu lieu depuis.Aide pour les sons → D'autres articles audio
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